Libération de Samah Jaradat, emprisonnée et torturée en Israël


Après 9 mois passés dans les geôles israéliennes, la jeune étudiante palestinienne Samah Jaradat, qui avait été inculpée pour militantisme politique au sein d’Université de Birzeit près de Ramallah, vient d’être libérée au terme de sa peine.

Samah Jaradat à sa libération

Samah Jaradat a été enlevée de chez elle le 7 septembre 2019, trois jours après avoir obtenu son diplôme en sociologie à l’université de Birzeit. Elle a été emmenée de force, yeux bandés et ligotée, du domicile de sa famille à Al-Bireh, par les forces israéliennes d’occupation.

Dans le centre d’interrogatoire de Moskobiyyeh de Jérusalem, Samah a été soumise à 22 jours de tortures et mauvais traitements. Il lui a été interdit de voir son avocat pendant toute cette période. Fouillée à nu et maintenue en isolement, elle a été soumise à plusieurs reprises à diverses formes de torture, comme la privation de sommeil, mais aussi des bruits stridents de cris de douleur dans la pièce voisine et à la menace de l’arrestation de ses proches si elle n’avouait pas des actes qu’elle n’a jamais commis.

Puis, elle a été emprisonnée dans la prison de femmes de Darmon, dans des cellules infestées d’insectes et de rats, manquant de lumière naturelle et de d’au courante et de toilettes correctes.

Les femmes et les jeunes filles palestiniennes détenues par l’occupant israéliens souffrent dans les cellules surpeuplées (quand elles ne sont pas placées en isolement), de conditions de vie difficiles et de négligence médicale, y compris pour les femmes qui sont enceintes au moment de leur arrestation.

De plus, ces détenues se voient refuser leur droit à l’éducation et parfois à des visites familiales ou de leur avocat. Des caméras de surveillance sont utilisées 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, leur interdisant toute intimité.

Samah Jaradat avec Mays Abu Ghosh, une autre étudiante de Birzeit arrêtée quelques jours avant elle

Samah Jaradat avec Mays Abu Ghosh, une autre étudiante de Birzeit arrêtée quelques jours avant elle

Il y a des dizaines d’autres étudiants et étudiantes de Birzeit et d’autres universités dans les geôles de l’occupant, dont un bon nombre en « détention administrative », sans inculpation ni jugement.

Publié le 4 juin 2020 sur CAPJPO-EuroPalestine

https://www.facebook.com/CollectifPalestineVaincra/videos/610807626196050/?t=23

Lisez également : Le corps emprisonné… l’âme libre : Samah Jaradat

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