Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s – 2025 : Le combat pour la libération contre le génocide impérialiste et sioniste

Le 17 avril marque la Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s, la journée internationale annuelle en vue de se concentrer sur la lutte et la libération des prisonnier.e.s palestinien.ne.s ; cette année 2025 est la deuxième Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s qui a lieu au moment de l’intensification du génocide américano-sioniste perpétré contre le peuple palestinien, particulièrement dans la bande de Gaza et dans toute la Palestine occupée.

Liberté pour tou.te.s les prisonnier.e.s palestinien.ne.s - Samidoun

 

Samidoun, 16 avril 2025

Commémorée depuis 1974, la Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s éclaire la lutte des prisonnier.e.s politiques palestinien.ne.s dans les geôles sionistes, leur rôle directeur dans la résistance et la révolution en cours et elle met l’accent sur la demande permanente de libération complète de tous les prisonnier.e.s palestinien.ne.s, qui est une composante nécessaire de la libération de la Palestine du fleuve à la mer.

Le Réseau Samidoun de solidarité avec les prisonnier.e.s palestinien.ne.s s’unit au Mouvement des prisonnier.e.s palestinien.ne.s, au mouvement de libération, et s’exprime en faveur de la justice dans le monde entier afin d’accélérer l’action et la mobilisation autour de la Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s 2025 partout dans le monde, dans le cadre d’une escalade mondiale en vue de mettre un terme dès maintenant au génocide de Gaza.

Depuis 1948, au moins un million de Palestinien.ne.s ont été emprisonné.e.s par l’occupation. Ils (elles) proviennent de tous les secteurs de la société, particulièrement des classes populaires des camps de réfugiés, des villages et des villes de Palestine. Il n’existe pratiquement pas de famille palestinienne qui n’ait été touchée par le système d’emprisonnement colonial mis en place par l’occupation. Chaque prisonnier.e palestinien.ne est un père, une mère, un fils, une fille, un oncle, une tante, un cousin, une cousine, un ami, une amie, un être cher. Derrière les barreaux, l’occupation cherche à les isoler de leurs familles, communautés et peuple et, en effet, du mouvement palestinien, arabe et international, et le défi pour nous consiste à mettre tout en œuvre pour rompre cet isolement, prendre fait et cause pour les prisonnier.e.s et la résistance et bâtir la lutte pour la libération de la Palestine face à la répression, à la criminalisation et à l’agression impérialiste.

Quant aux femmes prisonnières comme Haneen JaberetShatila Abu Ayyad, aux étudiants comme Amr Kayed et Karmel Khawaja, aux travailleurs de la santé comme le Dr Hussam Abu Safiya, aux dirigeants du mouvement comme Ibrahim Hamed, Ahmad Sa’adat, Mahmoud al-Ardah et Marwan Barghouti, chacune de leurs vies et chacun de leurs avenirs sont précieux. La résistance et le peuple palestinien, particulièrement à Gaza, continuent de porter le fardeau du génocide afin de concrétiser leurs libération – et la libération de toute la Palestine de la domination coloniale sioniste et impérialiste.

Cette Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s, avec le Déluge d’Al-Aqsa et le Déluge des Libres, constitue le moment idéal de notre mouvement mondial afin d’intensifier la lutte, de renverser les murs des prisons, de soutenir la résistance dans sa défense de la Palestine et de l’humanité et d’entreprendre des actions en vue d’abattre le régime sioniste, ses soutiens impérialistes et leurs flux d’armement et de destruction qui entretiennent le génocide en cours.

Nous réclamons la libération de tous les prisonnier.e.s palestinien.ne.s dans les prisons sionistes, les prisons impérialistes et dans celles des régimes arabes réactionnaires et de l’Autorité palestinienne, qui continuent s’assiéger la résistance même si elle défend le peuple palestinien en lutte pour son existence même.

 

La situation actuelle des prisonnier.e.s palestinien.ne.s

L’emprisonnement a toujours été une arme du colonialisme en Palestine. Depuis les colonisateurs britanniques – qui ont réprimé les révoltes palestiniennes en recourant à l’emprisonnement massif, aux démolitions de maisons et aux exécutions et qui ont été les premiers à imposer la « loi d’urgence » de l’arrestation administrative utilisée contre les Palestinien.ne.s aujourd’hui – jusqu’aux colonisateurs sionistes qui, depuis 77 ans, imposent un système d’occupation, d’apartheid, de criminalisation, de racisme et de dépossession au peuple palestinien, les colonisateurs de la Palestine ont emprisonné les combattants, les dirigeants et les visionnaires. L’emprisonnement vise tous les secteurs du peuple palestinien : travailleurs, combattants, enseignants, journalistes, médecins et travailleurs de la santé, fermiers et pêcheurs, etc ; de Jérusalem, de Cisjordanie, de la bande de Gaza, de la Palestine ’48 occupée, des camps de réfugiés à l’intérieur de la Palestine et dans le monde entier – ils sont des millions à qui l’on refuse leur droit au retour, alors que ceux qui mobilisent, organisent et résistent peuvent être poursuivis et emprisonnés dans les prisons réactionnaires arabes et impérialistes internationales.

Actuellement, il y a environ 9 900 Palestinien.ne.s détenu.e.s par le régime d’occupation sioniste, dont près de 3 500 en détention administrative, un emprisonnement sans accusation ni procès en fonction d’un dossier « secret » et renouvelable à l’infini, ce qui fait que des Palestinien.ne.s sont habituellement emprisonné.e.s pendant plusieurs années d’affilée, selon ces ordonnances arbitraires. Il y a en outre quelque 400 enfants prisonniers, 29 femmes emprisonnées et 200 Palestiniens de Palestine ’48 occupée. Ces chiffres, toutefois, ne révèlent pas l’ampleur de la détention et de l’incarcération actuellement appliquées aux Palestiniens enlevés de Gaza par les forces d’invasion génocidaires. Alors qu’un millier de Palestiniens de Gaza ont été libérés par la Résistance dans le cadre de l’échange de prisonniers Toufan al-Ahrar, un nombre non révélé de prisonniers restent enfermés dans diverses prisons ainsi que dans les infâmes camps de torture comme Sde Teiman et Anatot, érigés dans le but d’emprisonner les Palestiniens de Gaza dans les conditions les plus sévères qui soient. Au moins 1 555 Palestiniens de Gaza sont connus des organisations de prisonniers comme étant détenus par le régime sioniste.

Les prisonnier.e.s palestinien.ne.s subissent une torture routinière et systématique, toutes sortes de violences et d’abus, ils se voient refuser des soins médicaux, on les affame, on les agresse sexuellement, physiquement et psychologiquement, on les prive en permanence de leurs droits les plus élémentaires. Pour être clair, chaque droit obtenu par les prisonnier.e.s palestinien.ne.s ne leur a pas été donné par la régime sioniste, mais a dû être arraché par la lutte et par la direction du mouvement des prisonnier.e.s palestinien.ne.s, via des grèves de la faim et des actions organisées. Depuis des années, la confiscation de ces réalisations constitue une priorité centrale du régime sioniste et une plate-forme pour les « dirigeants » fascistes du projet sioniste, depuis Gilad Erdan jusqu’à Itamar Ben-Gvir.

 

Les martyr.e.s du mouvement des prisonnier.e.s

En même temps que le génocide intensifié à l’extrême à Gaza, les déplacements massifs et les vols de terres en Cisjordanie et l’agression en cours contre le peuple palestinien partout en Palestine occupée, en exil et dans la diaspora, le régime sioniste mène une guerre d’agression totale contre les prisonnier.e.s palestinien.ne.s. Depuis le 7 octobre 2023, au cours de la période du Déluge d’Al-Aqsa et en plein génocide de Gaza, au moins 64 Palestinien.ne.s sont mort.e.s en martyr.e.s dans les prisons de l’occupation. Ce nombre n’est pas exact du fait que le régime d’occupation refuse constamment de révéler la moindre information sur le statut des prisonniers capturés à Gaza.

Parmi les martyr.e.s du mouvement des prisonnier.e.s palestinien.ne.s ces 18 derniers mois figurent les personnes qui suivent :

  • Omar Daraghmeh 
  • Arafat Hamdan
  • Majed Ahmed Zaqoul
  • Abdel-Rahman Al-Bahsh
  • Atta Yousef Hasan Fayyad
  • Zuhair Omar Sharif
  • Raja Ismail Samour
  • Walid Abdel-Hadi Hamid
  • Abdel-Rahman Mar’i 
  • Dr. Iyad Al Rantisi
  • Thaer Samih Abu Assab
  • Faraj Hussein Hasan Ali
  • Hamdan Hassan Anaba
  • Hussein Saber Abu Obeida
  • Ali Abdullah Suleiman Al-Houli
  • Arafat Al-Khawaja
  • Mohammed Ahmed Al-Sabbar
  • Mohammed Abu Sneineh
  • Ahmed Rizq Qudaih
  • Izz al-Din Ziad Al-Banna
  • Asif Abdel-Mu’ti Al-Rifai
  • Khaled Musa Jamal Al-Shawish
  • Majed Hamdi Ibrahim Sawafiri
  • Ahmed Abdel Marjan Al-Aqqad
  • Jumaa Abu Ghanima
  • Dr. Ziad Mohammed Al-Dalou
  • Wafa Amin Mohammed Abdelhadi
  • Kamal Hussein Ahmad Radi
  • Walid Nimr Daqqah
  • Fathi Mohammed Mahmoud Jadallah
  • Abdel-Rahim Abdel-Karim Amer
  • Dr. Adnan Al-Bursh
  • Karim Abu Saleh
  • Ismail Abdel-Bari Khader
  • Mohammed Sharif Al-Assali
  • Omar Abdelaziz Junaid
  • Adnan Ashour
  • Islam Al-Sarsawi
  • Sheikh Mustafa Abu Ora
  • Nasr el-Din Ziyara
  • Kifah Dabaya
  • Ayman Rajeh Issa Abed
  • Zaher Tahsin Raddad
  • Mohammed Munir Musa
  • Walid Ahmed Khalifa
  • Samir Mahmoud Al-Kahlout
  • Moath Khaled Rayyan
  • Anwar Aslim
  • Sheikh Samih Suleiman Muhammad Aliwi
  • Munir Abdullah al-Faqaawi
  • Yassin Munir al-Faqaawi
  • Mohammed Abdel-Rahman Idris
  • Mohammed Anwar Labad
  • Alaa Marwan Hamza al-Mahlawi
  • Mohammed Walid Hussein Al-Aref
  • Mohammed Rashid Saeed Al-Akka
  • Ashraf Mohammed Abu Warda
  • Motaz Mahmoud Abu Zneid
  • Musaab Hani Haniyeh
  • Ali Ashour Ali Al Batsh
  • Tayseer Sababa Abou Al Saeed
  • Khalil Haniyeh
  • Ayman Abdel-Hadi Qudaih
  • Mohammed Yassin Jabr
  • Raafat Adnan Abu Fannouneh
  • Khaled Mahmoud Qassem Abdallah
  • Walid Khaled Ahmad
  • Musaab Hassan Adili
  • Il y a au moins deux travailleurs martyrs originaires de Gaza et dont les noms n’ont pas été révélés.

Les prisonniers libérés dont les noms suivent sont également morts en martyrs presque immédiatement après leur libération en raison des tortures et du refus de soins médicaux ou encore, dans le cas de Kazem Zawahreh, à la suite de l’échange de prisonniers, quand il a été renvoyé dans le coma dans un hôpital palestinien.

Rami Attiya Jumaa Abu Mustafa
Farouk Ahmed Issa Khatib
Kazem Issa Zawahreh

Le martyre des prisonnier.e.s palestinien.ne.s témoigne des formes multiples de violence exercées par le régime sioniste, dont le refus de soins médicaux, les tortures physiques et sexuelles, la malnutrition et l’affamement, le tout accompagné du refus de visites familiales et juridiques, l’empêchement de toute surveillance extérieure des mauvais traitements infligés aux prisonnier.e.s palestinien.ne.s. L’emprisonnement des Palestinien.ne.s a toujours été une forme « de mort lente », étant donné le recours systématique à la négligence médicale par l’occupation. Toutefois, ces choses se sont clairement intensifiées jusqu’à faire partie intégrante de la politique sioniste d’assassinat à l’encontre du peuple palestinien, avec des exemples comme Walid Daqqah, écrivain, combattant de la liberté et intellectuel révolutionnaire palestinien décédé le 7 avril 2024 après qu’on lui avait refus des soins médicaux appropriés ou sa libération nécessaire. Ou encore Mohammed Walid Hussein Ali al-Aref, du camp de Nour Shams à Tulkarem, devenu martyr le 4 décembre 2024 après avoir été enlevé de chez lui et battu, dans le cadre du ciblage de la résistance à Tulkarem, Jénine et Tubas. Leur martyre a été une forme d’assassinat et de ciblage destiné à les éloigner de l’environnement politique et social palestinien.

Plus récemment, l’enfant prisonnier palestino-brésilien Walid Khaled Ahmed, âgé de 17 ans, de Silwad – l’un des « lionceaux » et des « fleurs » du mouvement des prisonnier.e.s, enlevés de chez eux au cours des nuits de raids violents, à qui ont refuse tout enseignement et qu’on soumet à la torture – a perdu la vie dans les prisons sionistes. Son corps portait des signes manifestes d’affamement, de malnutrition, il souffrait de la gale ainsi que d’infections provoquées par des aliments malsains ; le régime d’occupation refusait de réfrigérer la nourriture tout au long du mois sacré de Ramadan.

La quasi-totalité des corps des prisonnier.e.s martyr.e.s continuent d’être retenus par l’occupation, parmi des centaines de corps d’autres martyr.e.s palestinien.ne.s retenus délibérément depuis des dizaines d’années, depuis le combattant iconique Dalal al-Mughrabi au martyr Sheikh Khader Adnan et à l’écrivain de la révolution Walid Daqqah. L’emprisonnement des corps des martyr.e.s a pour but d’imposer une punition collective aux familles et aux communautés qu’ils aimaient, lesquelles sont ainsi empêchées de leur faire leurs adieux ; et c’est également une tentative de les garder en otage et d’arracher ainsi des concessions à la résistance palestinienne lors d’un éventuel échange de prisonniers.

 

Les prisonnier.e.s palestinien.ne.s et la Résistance

Bien sûr, la Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s ne commémore pas uniquement les expériences horribles de torture et de violence vécues par les prisonnier.e.s palestinien.ne.s, mais elle célèbre aussi leur rôle directeur et organisationnel dans la résistance palestinienne. Le mouvement des prisonnier.e.s palestinien.ne.s remonte à l’époque de la colonisation britannique de la Palestine (qui est également la période qui a vu l’introduction de l’arrestation administrative en Palestine), quand les prisonniers de la résistance palestinienne au colonialisme britannique et au colonialisme sioniste étaient emprisonnés et exécutés. Les prisonnier.e.s ont développé poésie, musique et arts, se sont organisé.e.s politiquement, ont mis sur pied résistance et détermination derrière les barreaux, depuis les camps sionistes de travail forcé des débuts, durant la Nakba, jusqu’à l’organisation d’institutions du mouvement des prisonnier.e.s à l’époque moderne de la révolution palestinienne.

À l’intérieur des cellules et des tentes de la prison, les prisonnier.e.s palestinien.ne.s ont mis sur pied un mouvement qui a transformé les donjons sionistes en écoles révolutionnaires. Ce n’est pas un hasard si des générations de dirigeants de la résistance et de la révolution palestinienne ont passé des années parmi leurs camarades dans les prisons sionistes et si l’entité sioniste cherche en permanence à les garder en confinement solitaire et bien à l’écart de leurs compagnons et du mouvement global de la résistance et de son berceau populaire international.

Chaque organisation politique palestinienne a développé de fortes organisations à l’intérieur des prisons, où les cadres se forment ensemble, développent leur pensée et leurs capacités pour les actions stratégiques et organisées. Les dirigeants emprisonnés de la révolution et de la résistance palestinienne, dont Ahmad Sa’adat, Marwan Barghouti, Abdullah Barghouti, Ibrahim Hamed, Hassan Salameh, Bassem Khandakji et Abbas al-Sayyed, continuent non seulement de symboliser la direction dans la lutte et la détermination dans la résistance dans les circonstances les plus impossibles, mais aussi de diriger activement la cause palestinienne et la résistance globale totale.

Le dirigeant devenu martyr Yahya Sinwar a parlé de ce phénomène dans son roman « L’épine et l’œillet », rédigé par lui-même et publié alors qu’il purgeait quatre condamnations à vie à la prison de Bir al-Saba en 2003. Il y décrit les événements de la grande Intifada populaire :

« La prison s’est transformée en une université où l’on enseigne la culture et les arts de l’Intifada. Dans une tente se tenait une session sur l’histoire de la cause palestinienne ; dans une autre, une session sur les sciences de la sécurité et les méthodes d’interrogatoire ; dans une troisième, une discussion sur la jurisprudence du djihad et sur le martyre. Il y avait des classes d’alphabétisation, des cours de calligraphie arabe, et bien d’autres choses. Des jeunes hommes entraient en prison en étant illettrés et, six mois plus tard, ils étaient à même de lire et écrire, et équipés de diverses compétences nécessaires à leur cause. »

« Des groupes d’amis dans différentes zones ou mosquées planifiaient leurs activités pour quand ils seraient libérés, promettant ainsi de poursuivre et de développer l’Intifada (…) La prison du Néguev, qui hébergeait des dizaines de milliers de détenus, s’était transformée en une véritable université. Des vagues de jeunes entraient et obtenaient un diplôme, tout en étudiant, en acquérant de l’expérience et en échangeant des connaissances. »

Les prisonnier.e.s palestinien.ne.s restent la boussole de la lutte qui pointe vers la libération et le retour, et leur libération est si urgente et essentielle au peuple palestinien qu’ils (elles) restent une très importante priorité de la résistance palestinienne, déclenchant des opérations afin d’assurer un échange de prisonniers. Il a été prouvé maintes fois que la seule façon dont les Palestiniens peuvent efficacement garantir la libération de leurs prisonniers consiste à effectuer un échange avec l’occupation en capturant des soldats et colons sionistes et en les détenant comme prisonniers de guerre de la Résistance.

Très récemment, 1777 prisonnier.e.s palestinien.ne.s ont été libérés lors de l’échange Toufan al-Ahrar réalisé par la Résistance palestinienne dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu à Gaza, dont le régime sioniste a refusé plus tard d’appliquer les phases suivantes. Cet échange comprenait des centaines de prisonniers frappés de sentences à vie et de longues peines, qui ont exprimé leur amour et leur admiration pour le peuple de Gaza et la résistance en raison des immenses sacrifices qu’ils ont consentis et des souffrances qu’ils ont subies dans leur bataille pour la libération des prisonniers et de toute la Palestine.

En ce moment, quand le régime sioniste, les États-Unis et les puissances impérialistes qui sont leurs alliées – Grande-Bretagne, France, Allemagne, Canada – pour ne pas citer les régimes réactionnaires arabes qu’ils soutiennent et auxquels ils s’allient, comme l’Égypte et les Émirats arabes unis – exigent le désarmement de la résistance, il est clair qu’il ne s’agit que des armes de la résistance qui a libéré les gens en prison, les torturés et les opprimés des donjons de l’occupant.

Toute attaque contre les armes de la Résistance est une attaque contre les prisonnier.e.s palestinien.ne.s et le peuple palestinien dans son ensemble, cela équivaut à exiger que leurs armes légitimes et leur droit à la lutte armée, défendu conformément aux lois internationales et aux principes humanitaires élémentaires, soient abandonnés afin de faciliter la mise en place sur leur terre d’un projet colonial impérialiste illégitime qui parachèvera le génocide. En fait, c’est cette entité illégitime qui devrait être dépouillée de son armement – souvent obtenu des EU et de ses partisans impérialistes – et ses dirigeants tenus responsables de leurs innombrables crimes contre l’humanité. Ce ne sont que les armes de la résistance, depuis la Palestine jusqu’au Liban et au Yémen, soutenue par les armes populaires, depuis le boycott jusqu’à l’action directe, du berceau populaire régional et international de la résistance, qui pourront faire naître un avenir de justice.

Nous insistons à nouveau sur l’importance de la libération des prisonnier.e.s palestinien.ne.s enfermés par l’Autorité palestinienne de Ramallah pour leur rôle dans la résistance à l’occupation.

Alors que le régime sioniste assiège, expulse les réfugié.e.s palestinien.ne.s et détruit des habitations à Jénine, Tulkarem, Tubas, Naplouse et dans toute la Cisjordanie occupée, des centaines de Palestinien.ne.s ont été enlevé.e.s, torturé.e.s et restent emprisonné.e.s par l’AP, notamment des dirigeants étudiants, des militants sociaux, des résistants – et même des personnes ayant organisé des manifestations en hommage au martyr Sayyed Hassan Nasrallah ou participé à la grève mondiale pour Gaza début avril. Cet emprisonnement des militant.e.s et combattants palestinien.ne.s s’inscrit dans le cadre de la « coordination sécuritaire » avec le régime sioniste, qui est une collaboration directe avec l’ennemi en pleine période de génocide. Il s’inscrit dans le cadre des efforts de l’AP pour priver les familles des prisonnier.e.s palestinien.ne.s  de leur soutien financier et de le remplacer par des œuvres caritatives privatisées.
 

La lutte internationale pour la libération des prisonnier.e.s du sionisme et de l’impérialisme

À l’occasion de la Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s, nous réaffirmons la déclaration de 2022 des prisonnier.e.s palestinien.ne.s incarcéré.es dans les prisons de l’occupation, en solidarité avec tous les prisonnier.e.s révolutionnaires incarcéré.e.s dans les prisons impérialistes :
 
« Notre lutte de libération a été et demeure partie intégrante de la lutte internationale contre les forces colonialistes, impérialistes, sionistes et réactionnaires. Par conséquent, nous saluons tou.te.s les prisonnier.e.s politiques dans le monde entier, la lutte du mouvement de libération des Noir.e.s en Amérique, la lutte des peuples autochtones pour leur autodétermination et leur libération, ainsi que toutes les forces de libération dans le monde, et nous appelons au renforcement des liens entre ces mouvements et toutes les communautés palestiniennes en exil et en diaspora. » 
 
 
Que la Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s  soit aussi l’occasion d’exiger la libération de tou.te.s les prisonnier.e.s  de la cause
palestinienne, de la lutte de libération et de la résistance détenu•es dans les prisons des États impérialistes et réactionnaires : Georges Ibrahim Abdallah, le communiste arabe libanais, combattant de la résistance Palestinienne, emprisonné depuis 40 ans en France et attendant sa liberté longtemps refusée ; Anan Yaeesh, Ali Arar et Mansour Doghmosh, persécutés en Italie dans une nouvelle attaque contre la résistance palestinienne ; les Filton 18 et tou.te.s les prisonnier.e.s  de Palestine Action dans les prisons britanniques, emprisonnés pour avoir agi de manière concrète pour arrêter la machine de guerre; Ghassan Elashi et Shukri Abu Baker des Holy Land Five, purgeant des peines de 65 ans dans des prisons fédérales américaines pour avoir apporté un soutien caritatif à la Palestine; Mahmoud Khalil, Rumeysa Ozturk, Badar Khan Suri, Mohsen Mahdawi, Yunseo Chung, Leqaa Kordia et les quatre étudiants internationaux emprisonnés en Allemagne par les services d’immigration impérialistes pour avoir défendu la Palestine, ainsi que tou.te.s celles et ceux emprisonné.e.s, réprimé.e.s et criminalisé.e.s en raison de leur engagement en faveur de la libération.
 
À cette occasion, nous réitérons notre demande de suppression des « listes d’organisations terroristes » des puissances impérialistes, utilisées presque exclusivement pour réprimer les mouvements de libération mondiaux, séparer les personnes en exil et en diaspora de leurs peuples en lutte, criminaliser la résistance armée légitime au regard du droit international et diaboliser la parole et l’organisation en faveur de la libération palestinienne et de la lutte anti-impérialiste. Il est plus que temps d’exiger le retrait immédiat du Hamas, du Jihad islamique palestinien, du Front populaire de Libération de la Palestine, des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, du Hezbollah et d’AnsarAllah de ces « listes terroristes ». Ces organisations se consacrent à l’autodéfense et à la libération nationale et œuvrent à la défense de notre humanité commune, en luttant contre le génocide impérialiste-sioniste.
 
Parallèlement, Samidoun a été interdite, désignée organisation terroriste et sanctionnée par le régime sioniste, l’Allemagne, le Canada et les États-Unis – avec des demandes d’organisations fascistes et sionistes pour étendre cette pratique en Belgique, aux Pays-Bas, en France et ailleurs – dans le but de saper le soutien populaire à la Résistance en Palestine et dans toute la région, de semer la peur et la terreur et en essayant d’invisibiliser le mouvement des prisonnier.e.s palestinien.ne.s et la Résistance, et de saper le mouvement mondial croissant pour mettre fin au génocide et soutenir la libération de la Palestine du fleuve à la mer. Ces sanctions tentent de briser le berceau populaire de la résistance au niveau international par la criminalisation, la répression et l’emprisonnement, et il est de notre responsabilité de nous efforcer d’être à la hauteur de l’exemple de persévérance donné quotidiennement par le mouvement des prisonnier.e.s palestinien.ne.s dans les conditions les plus horribles.
 
À l’occasion de la Journée des prisonnier.e.s palestinien.ne.s, nous appelons chacun.e à agir, à se mobiliser et à s’organiser pour la libération des prisonnier.e.s palestinien.ne.s et plus généralement de toute la Palestine; à défendre les armes de la résistance, ainsi que le droit légitime du peuple palestinien de résister; à rejeter la politique de terreur d’État des puissances impérialistes en s’opposant clairement aux appellations de « terrorisme » et en soutenant les forces de la résistance qui défendent notre humanité commune face au génocide en cours. La libération des prisonnier.e.s palestinien.ne.s est une étape nécessaire de la libération de la terre et du peuple palestiniens du colonialisme sioniste, et plus largement de la nation arabe et de la région de l’impérialisme. Chaque jour, les prisonnier.e.s palestinien.ne.s  luttent derrière les barreaux, tout comme le peuple palestinien fait face au génocide ; en ce jour, construisons le berceau populaire international de la résistance, jusqu’à ce que chaque prisonnier.e soit libéré.e et que la Palestine soit libre, du fleuve à la mer.

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Publié le 16 avril sur Samidoun
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine et Samidoun

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Ce samedi 19 avril, de 15 h à 17 h, la Plateforme Charleroi-Palestine sera présente sur la Place Verte à Charleroi avec une tonnelle Palestine, en soutien aux prisonnier.e.s palestinien.ne.s. Venez nous rejoindre ! Trouvez l’événement FB ICI.

Le vendredi 11 avril, La Plateforme Charleroi-Palestine était présente ce vendredi sur le pont devant la gare de Charleroi pour appeler à la mobilisation contre le génocide, revendiquer la libération de Georges Ibrahim Abdallah et rendre hommage au prisonnier et militant révolutionnaire Walid Daqqah, assassiné il y a un un dans une des prisons sionistes.

 

Soutien à Georges Abdallah sur le pont devant la gare de Charleroi

 

Soutien aux prisonnier.e.s palestinien.ne.s

 

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