L’économie belge finance l’occupation de la Palestine

L’économie belge finance l’occupation de la Palestine et est complice des crimes de guerre qui y sont commis
Mustafa Tamimi, assassiné le 9 decembre 2011 par l’armée d’occupation israélienne

Le 17 décembre 2011, Palestina Solidariteit organisait une conférence avec le journaliste d’investigation David Cronin. Dans son ouvrage Europe’s Alliance with Israel : Aiding the Occupation (L’alliance de l’Europe avec Israël : L’aide à l’occupation), il dévoile les liens économiques entre l’UE et Israël. Lors de cette conférence, il a expliqué avec plus de détails les liens économiques unissant la Belgique et Israël.

Des pierres contre des grenades

Le 9 décembre 2011, Mustafa Tamimi a été tué par l’État d’Israël. Le meurtre de ce jeune homme montre on ne peut plus clairement pourquoi le conflit entre Israël et la Palestine ne pourrait jamais être décrit comme une lutte entre deux égaux. Tamimi est mort le crâne ouvert par des soldats qui lui avaient tiré à bout portant une grenade lacrymogène lors de manifestations dans le village de Nabi Saleh.

Mustafa Tamimi

 

L’armée dont font partie ces soldats est à peu près sans égale, sur le plan de la puissance. Sur le plan des dépenses militaires, Israël dépense une part plus importante de son revenu national que n’importe quel pays au monde, à l’exception des États-Unis et des Émirats arabes unis. Alors qu’Israël engage la meilleure technologie qui soit disponible pour occuper la terre palestinienne et contrôler la quasi-totalité des aspects de la vie en Palestine, Tamimi s’opposait à cette occupation en jetant des pierres.

Un criminel de guerre en visite à Bruxelles sans le moindre pépin

Le jour de la mort violente de Tamimi, la Belgique a donné sa protection et son soutien à l’armée qui l’a tué. Le matin du 8 décembre, je me suis rendu à l’hôtel Hilton de Bruxelles (aujourd’hui, tout le monde l’appelle communément « l’Hôtel ») dans l’intention d’arrêter Yithzhak Ben-Israel pour crimes contre l’humanité. Cet homme a été le chef de la section du développement des armes, tant dans l’armée qu’au ministère de la Défense. Pour ses innovations, il s’est d’ailleurs vu remettre pas moins de trois distinctions honorifiques par l’establishment militaire israélien.
Son travail consistait entre autres à donner des conseils sur l’utilisation du Dense Inert Metal Explosive (DIME), une bombe qui déchiquette de façon atroces les bras et les jambes de ses victimes. Selon une enquête officielle des Nations unies (ONU), ces bombes ont été utilisées par Israël lors de l’attaque de Gaza en 2008-2009.

Yithzhak Ben-Israel était à Bruxelles pour assister à une conférence de l’UE sur la technologie. Quand j’ai exprimé mes doléances lors du refus de me laisser entrer, j’ai été coincé par deux hommes en civil. Je leur ai d’abord demandé s’ils faisaient partie des services de sécurité de l’hôtel, qui organisait la conférence. « Non », a dit l’un, « nous sommes des services belges de renseignement. »

Quand j’ai désigné monsieur Ben-Israel, qui se trouvait à ce moment précis en dehors de la salle de conférence, et que je l’ai invité à se présenter à ces deux policiers, ces derniers m’ont emmené. J’ai fait de mon mieux pour leur expliquer que Ben-Israel était un criminel et qu’il devait être arrêté, mais ils ont refusé de m’écouter. Ils ont toutefois exigé que j’exhibe mes papiers d’identité.

Tout ceci appelle une question simple mais importante : pourquoi un responsable israélien de l’armement jouit-il de la protection spéciale des services belges de renseignement ? Je ne prétends pas avoir la réponse catégorique à cette question, mais je peux néanmoins la deviner raisonnablement.

Le soutien belge et européen à des crimes de guerre

Nous pouvons trouver une indication dans le programme de la conférence au cours de laquelle Ben-Israel est venu prendre la parole. Cette conférence est liée à Festos, un projet de 1 million d’euros qui étudie le recours à la technologie par de prétendus terroristes. Parmi les autres participants à cette conférence figuraient entre autres des universitaires et du personnel militaire de plusieurs pays européens, nombre de fonctionnaires de l’UE et quelques collègues de Ben-Israel à l’Université de Tel-Aviv où notre homme enseigne actuellement. En d’autres termes, l’UE s’adresse à Israël pour savoir comment elle doit combattre ce concept mal défini qu’on appelle « terrorisme ».

Quand George W. Bush a déclaré la guerre au terrorisme, en 2001, l’UE a décidé de consacrer une part importante de son budget de la recherche scientifique à des projets à « dimension sécuritaire ». Israël est le participant non européen le plus actif à ces projets et au programme général de recherche scientifique de l’UE.

Les activités de recherche scientifique de l’UE sont rarement mentionnées dans nos journaux. Pourtant, la recherche scientifique est l’un des trois principaux postes de dépense de l’UE. Les entreprises et universités israéliennes ont prouvé qu’elles étaient très intéressées à pouvoir bénéficier de ces subsides. Pour l’instant, Israël participe à 800 des projets de recherche financés par l’UE et ce, pour une valeur de 4 milliards d’euros.

Philippe Busquin

Le premier aspect de la participation d’Israël à ces activités, c’est qu’elles concernent les fabricants des armes utilisées pour blesser et tuer des civils palestiniens.

L’homme politique belge Philippe Busquin (PS) porte ici une lourde responsabilité. Quand il était commissaire européen pour la recherche scientifique, de 1999 à 2004, il s’est démené corps et âme en faveur du programme scientifique de l’UE pour l’industrie de l’armement.

Il importe également de mettre l’accent sur le fait que nombre de chercheurs belges participent à des projets de collaboration avec des partenaires israéliens, lesquels projets sont financés par l’UE. Je pourrais citer toute une série d’exemples d’une telle collaboration, mais je ne tiens pas à mettre votre patience à rude épreuve et je me limiterai donc ici à deux exemples.

Les universités belges et les crimes de guerre israéliens

L’Université catholique de Louvain (Leuven KUL) est impliquée dans le projet INFUCOMP, qui étudie l’emploi futur de produits chimiques dans les avions. Ce projet vaut 5 millions d’euros et implique entre autres l’entreprise Israel Aerospace Industries (IAI).
Entre-temps, l’Université Notre-Dame de la Paix à Namur participe au ProjectRail pour la sécurité dans les chemins de fer. Ce projet de 22 millions d’euros concerne l’entreprise israélienne Elbit.

Tant Elbit qu’IAI arrondissent gentiment leurs bénéfices avec la livraison d’instruments de répression et d’oppression à l’État d’Israël. Ces deux entreprises ont construit les fameux avions utilisés pour liquider des familles entières à Gaza au cours de l’opération Plomb durci (l’offensive menée par l’armée israélienne contre Gaza, fin 2008/début 2009 – Operation Cast Lead – ; il s’agissait littéralement de noyer Gaza sous une chape de plomb, comme on le fait pour une centrale nucléaire échappant à tout contrôle, NdlR). Vingt-deux membres de la famille al-Dayah – dont douze enfants et une femme enceinte – ont perdu la vie quand, en janvier 2009, Israël a attaqué la ville de Gaza avec un drone (avion sans pilote).

Dans d’autres pays, toutefois, on réagit

En outre, tant Elbit qu’IAI ont livré de la technologie de surveillance pour le mur construit en Cisjordanie. Quand ce mur a été déclaré illégal par la Cour internationale de justice, en 2004, un certain nombre de pays européens ont pris de mesures contre Elbit. La Norvège n’est pas membre de l’UE, mais elle a décidé de retirer les investissements de la caisse de pension de l’État à Elbit. Des actions similaires ont été entreprises aux Pays-Bas et en Suède, ainsi qu’à la Deutsche Bank en Allemagne.

Les affaires continuent comme si de rien n’était,
pour la Commission européenne
Entre-temps, la Commission européenne a poursuivi ses bonnes affaires habituelles avec les mêmes entreprises israéliennes d’armement qui ont construit le mur de l’apartheid en Cisjordanie. Cela signifie que l’UE cautionne des infractions au droit international.
En tant que contribuable, j’émets de graves objections contre la façon dont mes euros péniblement gagnés contribuent à lubrifier la machine de guerre d’Israël. Comme l’UE ose-t-elle transférer l’argent de ses contribuables vers des entreprises qui foulent aux pieds les droits de l’homme élémentaires du peuple palestinien ?

Des entreprises de Gand, Audenarde et Courtrai

Dans les attestations financières qu’Elbit a transmises un peu plus tôt cette année au gouvernement américain, l’entreprise mentionne une liste de ses intérêts dans d’autres parties du monde. En fait partie une boîte de la région gantoise qui appartient à 100 pour 100 à Elbit même et qui s’appelle tout simplement  « European Subsidiary ». D’après Elbit, cette filiale belge développe et construit des produits électro-optiques « surtout destinées à la défense et au marché spatial ».
Il s’avère qu’Elbit a consenti d’énormes investissements en Belgique. En 2003, El-Op Industries, une autre filiale d’Elbit, a racheté une entreprise du nom d’Optronics Instruments and Products (OIP), située à Audenarde. L’an dernier, OIP, qui fabrique des senseurs et du matériel de détection pour des clients militaires, a racheté à son tour Sabiex, un fournisseur de chars, dont le quartier général est installé à Braine-l’Alleud.

Lors d’une conférence donnée en novembre par Thierry de Lannoy, un homme très au fait du commerce des armes, j’ai appris qu’il existait des liens très étroits entre les marchands d’armes belges et israéliens. Au sein de l’UE, la Belgique est le quatrième fournisseur d’armes à Israël, affirment des données américaines. Bien qu’en soi la chose soit déjà suffisamment choquante, il est bien plus inquiétant encore d’apprendre que des composantes fabriquées chez nous ont servi à équiper des drones et autres avions de combat israéliens.

Il s’avère par exemple qu’un grand nombre d’avions de combat engagés contre Gaza durant l’opération Plomb durci étaient équipés d’écrans en provenance d’une entreprise courtraisienne, la firme Barco. Le nom Barco ne vous dira peut-être pas grand-chose, mais je suis certain que la plupart d’entre vous ont déjà entendu parler du groupe U2. L’énorme scène que U2 a trimballée dans le monde entier durant sa dernière tournée a été réalisée en Belgique avec l’aide de Barco. Depuis cette scène, Bono, le chanteur du groupe, s’égosillait en faveur de la libération de la principale opposante birmane Aung Saan Suu Kyi et réclamait également que fût mis un terme à l’extrême pauvreté régnant dans le monde.
Je me demande si U2 sait que la scène sur laquelle il a lancé cet appel repose sur une technologie émanant d’une entreprise qui tire des bénéfices de crimes de guerre commis contre le peuple palestinien. Si les membres du groupe ou son management étaient au courant de la chose et ont préféré la passer sous silence, ils ont perdu tout le respect que j’avais pour eux auparavant.

 

Le mandat démocratique d’un gouvernement démissionnaire

L’une des surprises récentes, que j’ai découverte dans un journal, était que la Belgique avait un nouveau gouvernement. La vérité est que je m’étais tellement habitué à vivre dans un pays sans gouvernement en opération que je m’attendais presque à ce que cette situation durât pour toujours. L’une des raisons pour laquelle je m’étais tellement habitué à cet état de chose était qu’Yves Leterme se comportait comme s’il avait un mandat démocratique de Premier ministre, alors que, manifestement, ce n’était pas le cas.
Leterme a abusé de sa fonction de Premier ministre des affaires courantes quand, en septembre, il est allé visiter Jérusalem et Tel-Aviv et a exprimé le souhait de consolider les liens entre la Belgique et Israël. Ce qui est particulièrement édifiant, c’est que Leterme s’est servi de sa visite pour claironner que le diamant représentait 70 pour 100 du commerce entre la Belgique et Israël et que de nombreux Israéliens travaillent dans le secteur diamantaire anversois.

Les diamants financent l’occupation

Un nouveau livre, Corporate Complicity in Israel’s Occupation (La complicité des entreprises dans l’occupation israélienne) contient du matériel captivant sur le commerce du diamant d’Israël. L’ouvrage reprend les preuves apportées au Tribunal Russell pour la Palestine (NdlR : tribunal international de la conscience citoyenne, fondé à partir du monde associatif, dans le but d’exercer des pressions sur les décideurs politiques) lorsqu’il s’est réuni l’an dernier à Londres. L’ouvrage dit que, bien qu’Israël n’ait pas un approvisionnement en diamants bruts, les diamants taillés et polis représentent malgré tout 14 pour 100 des exportations totales de produits finis d’Israël.

Shir Hever, un économiste israélien de gauche, a fait savoir au tribunal que ces diamants rapportaient chaque année environ 1 milliard de dollars à l’industrie de guerre et d’occupation israélienne. Il a ajouté que, chaque fois qu’Israël vendait un diamant à l’étranger et que chaque fois qu’un client achetait un diamant d’Israël dans une bijouterie, une partie de cet argent aidait l’armée d’Israël.
Puisque Anvers est l’un des deux principaux centres diamantaires d’Europe, on peut dire sans risque d’erreur qu’Israël tire un profit considérable des transactions commerciales qui se font ici en Belgique. En effet, selon Leterme, le commerce du diamant porte annuellement sur plus de 2 milliards d’euros.
Depuis 2003, l’UE est impliquée activement dans le forum bien connu sous le nom de Processus de Kimberley, censé empêcher que le commerce du diamant contribue à la guerre et à des violations des droits de l’homme. L’UE exige même que les diamants qui transitent par Anvers, Londres et Amsterdam, aient des certificats prouvant qu’ils ne sont pas « entachés par quelque conflit ».

L’UE préfère faire semblant de ne rien voir

Ici, nous sommes confrontés à une contradiction fondamentale. La définition « diamant entaché de sang » ou « diamant entaché par un conflit », comme celle que manie l’UE, porte sur les diamants bruts et non sur les diamants taillés et polis comme ceux qui sont exportés par Israël. Bien qu’il existe donc de lourds soupçons de croire que l’exportation de diamants par Israël contribue à des crimes contre l’humanité, l’UE refuse d’entreprendre la moindre action.
Cela fait naturellement partie d’un schéma plus large. L’article 2 de l’Accord associatif établissant les relations entre l’UE et Israël, stipule que les liens commerciaux et politiques entre les deux partenaires sont conditionnés par le respect des droits de l’homme. Bien que cet accord soit en vigueur depuis dix ans déjà, l’UE n’a non seulement pas imposé la moindre sanction à Israël pour ses crimes contre l’humanité, mais elle a même étendu, au contraire, la portée des privilèges commerciaux avec Israël.
Après l’opération Plomb durci, l’UE a conclu avec Israël un nouvel accord sur le commerce agricole, lequel permet au pays d’exporter chez nous des produits alimentaires sans payer de taxes douanières.

BDS doit s’étendre au secteur du diamant

Je me réjouis d’avoir rencontré ces dernières années, en Belgique, de très nombreux militants pour la solidarité avec la Palestine. Je soutiens aussi les actions de boycott lancées contre les produits israéliens dans les supermarchés et autres magasins. Encourager les clients à ne pas mettre dans leur caddie de marchandises portant le label « made in Israël » est une façon très pratique pour les petites gens de faire du tort à l’économie israélienne. C’est justifié et nécessaire, parce que cette économie ne peut être considérée comme dissociée de l’occupation de la Palestine.

Maintenant que la campagne internationale de BDS commence à avoir un impact certain et qu’elle crée de sérieux problèmes pour des entreprises comme Agrexco et Veolia, je pense qu’il convient encore d’intensifier cette campagne. Le commerce belge du diamant avec Israël est l’un des sujets auxquels les gens qui se chargent de la campagne BDS pourraient consacrer au mieux leur attention en 2012. Il me semble en effet que la contribution de ce commerce à l’économie israélienne n’a pas encore été suffisamment étudiée jusqu’à présent. On pourrait en faire l’objet d’un appel à boycotter les diamants tant que les réglementations internationales ne seront pas appliquées à Israël. Ce sont des choses qui, selon moi, devraient être examinées et discutées plus amplement.

En cette époque de l’année, nous fêtons tous Noël. Moi-même, je n’ai pas la fibre religieuse, mais j’estime quand même qu’il y a quelque chose de fascinant dans cette histoire originelle d’un petit enfant né à Bethléem et qui a grandi pour devenir prêcheur de justice et de compassion et qui, pour cela, a finalement été crucifié.

La Noël aujourd’hui à Bethléem

À quoi ressemble vivre à Bethléem, aujourd’hui ? Si une femme très visiblement enceinte veut se rendre à Bethléem aujourd’hui, elle doit d’abord franchir toute une série de check-points militaires. Il y a beaucoup de chances pour que l’armée israélienne l’empêche de passer, même au cas où elle aurait absolument besoin d’aide médicale.
En admettant qu’elle arrive quand même à Bethléem, la première chose qu’elle verrait, c’est un mur massif qui enserre effectivement la ville comme dans un étau. Pour accentuer encore l’effet de ce mur, Bethléem est en outre entouré d’implantations coloniales israéliennes qui empêchent les Palestiniens d’entrer dans la ville.
Ces colonies continuent de s’étendre. Il y a quelques jours d’ici, le ministre israélien de la Défense a autorisé la construction de 40 nouvelles habitations à Gush Etzion, une implantation coloniale au sud de Bethléem.
Gush Etzion – à l’instar de toutes les implantations coloniales israéliennes – est illégale, si on s’en réfère au droit international. Cela n’a pas empêché les banques israéliennes de prêter de l’argent à Gush Etzion. L’une des banques qui fait des prêts à cette implantation coloniale n’est autre que Dexia Israël. Vous le savez peut-être déjà, mais Dexia Israël est propriété pour deux tiers de Dexia, la banque qui a son quartier général ici à Bruxelles.

Dexia dissimule encore d’autres cadavres dans ses placards

En mai, j’ai assisté à l’assemblée générale des actionnaires de Dexia. Après s’être entendu poser plus de 45 questions par des militants de la solidarité avec la Palestine, Jean-Luc Dehaene, président de la banque, a prétendu que Dexia Israël ne faisait pas partie du noyau des affaires de Dexia. Tout est donc OK.
Vu la grave tempête financière dans laquelle s’est trouvée Dexia ces derniers mois, Dehaene va sans doute penser qu’il a d’autres motifs de préoccupation que des questions embarrassantes sur la Palestine. Si c’est cela qu’il pense, j’ai des infos pour lui.

Il s’agit d’un conflit colonial

En 2011, nous avons assisté à bon nombre de scènes remarquables de pouvoir populaire. De la place Tahrir à Wall Street, les institutions financières qui nous dirigent ont reçu le message qu’elles pouvaient se préparer à de lourds combats. Les 99 % ne supporteront plus longtemps l’arrogance et le mépris affichés par l’autre 1 % à l’égard de la démocratie.
Ce n’est pas un hasard que, parmi un grand nombre des gens qui ont protesté en 2011, on voyait s’agiter des drapeaux palestiniens et ce, même pendant des protestations qui, à première vue, n’avaient rien à voir avec la Palestine. C’est parce que les gens du monde entier qui ont une conscience comprennent que l’affaire palestinienne n’a rien d’un conflit religieux, comme pas mal de mes collègues journalistes s’entêtent à la prétendre. C’est un cas clair et net de colonialisme et de capitalisme qui conjurent tous deux pour violer les droits de tout un peuple.
C’est pourquoi la Palestine constitue un thème de toute première importance pour tous ceux d’entre nous qui se préoccupent sincèrement de la justice internationale. C’est pourquoi la Palestine doit demeurer un thème incontournable jusqu’à ce que justice soit enfin faite.


Publié le 26 décembre 2011 sur De Wereld Morgen.
Traduction : Jean Marie-Flémal.

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