La Haganah : assassinats et attentats terroristes sanglants
Thomas Suárez dans « Comment le terrorisme a créé Israël » :
«Les milices sionistes bénéficiaient d’un large soutien parmi les colonies juives, en particulier parmi les jeunes endoctrinés, et les Britanniques étaient impuissants à freiner leur lucrative collecte de fonds chez eux et aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Bien qu’on se souvienne mieux de l’emblématique Irgun et du Léhi («le Groupe Stern») , la Haganah de l’Agence Juive le corps gouvernant des implantations sionistes en Israël) était peu différente.
Au début de 1948, la force d’élite de la Hagannah, le Palmach, terrorisait la population non juive par des campagnes de nettoyage ethnique brutales qui dépassaient [par leur ampleur] les capacités de l’Irgoun ou du Lehi»
Trouvez ci-dessous l’article publié le du 12 juin 2020 dans Haaretz, sous le titre : « Assassinations, Terror Attacks and Even Castration – the Hidden Actions of Israel’s Pre-state Militia » ( Assassinats, attentats terroristes et même castration – les actions cachées d’avant l’État d’Israël )
Alors que la Haganah se vante de ses actes héroïques (Il est évident que la rédaction de ce site ne partage pas l’opinion de l’auteur de Haaretz qui considère la colonisation commes des actions héroïques, voir note *) et considère avec mépris des groupes d’extrême droite similaires, son histoire comprend aussi des opérations peu reluisantes dont elle préférerait ne pas faire état.
« Le souvenir de ce qui a été fait à Lubya, de même que le souvenir de tous les autres actes abominables qui l’ont précédé, jettera à jamais le discrédit sur ses auteurs. »
Ces mots cinglants ont été publiés dans le quotidien du mouvement travailliste, Davar, il y a 81 ans. Quelques semaines plus tôt, durant l’été 1939, des membres de la Haganah – l’armée clandestine, d’avant l’indépendance, des juifs de la Palestine mandataire – avaient assassiné deux hommes et une femme, et blessé une jeune fille et un petit enfant.
Tous étaient des Arabes innocents du village de Lubya, en Galilée inférieure, et ils avaient été abattus chez eux, au cœur de la nuit.
Ces assassinats, décrits comme une action de représailles suite au meurtre d’un juif par des villageois de Lubya, furent l’œuvre de membres de l’unité des opérations spéciales de la Haganah.
Chacun des hommes qui participèrent à cette mission a aujourd’hui une place d’honneur dans les manuels d’histoire locaux : le plus haut gradé était Yigal Allon qui, plus tard, allait commander le Palmach (la force de frappe d’élite de la Haganah) et deviendrait général au sein des Forces de defense israéliennes et, enfin, ministre de l’Éducation et des Affaires étrangères.
L’organisateur de l’opération était Nahum Shadmi, un membre important de la Haganah, futur colonel des FDI et, par la suite, président d’une cour d’appel militaire. Il fut également militant du parti Mapai (le précurseur du Parti travailliste israélien). Son fils Issachar fut commandant de la brigade de la Police des frontières, dont les membres commirent en 1956 le massacre de la ville arabe de Kafr Qasem.
Ce mois marque le centenaire de la fondation de la Haganah. Parmi ses actions d’avant 1948 figurait l’aide à l’immigration juive illégale en Palestine mandataire britannique, l’installation secrète, la nuit, de nouvelles colonies (les fameuses opérations « Tour et Muraille »), l’envoi d’agents – comme Hannah Szenes – en Europe occupée par les nazis ou de commandos au Liban contrôlé par Vichy, ainsi que d’autres faits héroïques (voir note en bas de page : *) qui, depuis, font partie de l’héritage de ce pays. (ndlr : c’est-à-dire de la colonisation, des vols de terre et du nettoyage ethnique).
Mais il y a un autre aspect de la Haganah qui ne sera pas mis en évidence lors des célébrations du centenaire. Il n’est pas très connu du public et ne fait pas partie non plus des choses que l’on enseigne habituellement dans les écoles supérieures. hautes écoles.
Cet aspect a été exclu des musées, des défilés et des manuels d’histoire officiels, agréés par l’État. Il montre à suffisance que le fameux concept de « pureté des armes » a été interprété de façon passablement laxiste par l’organisation qui a donné naissance aux FDI.
« Aujourd’hui, un siècle plus tard, il est temps de parler de ces chapitres aussi », explique Peleg Levy, un documentariste qui a interviewé des centaines de vétérans au cours de la dernière décennie – y compris des members des organisations clandestines de droite et de gauche – dans le cadre d’un projet traitant de l’histoire d’Israël.
Ils lui ont parlé d’assassinats, de représailles et d’attentats terroristes attribués à la Haganah. Dans le large public, de telles operations ne sont normalement associées qu’aux organisations de droite Irgoun et Lehi. Toute mention de ces noms évoque automatiquement l’attentat de l’hôtel King David à Jérusalem en 1946 ainsi que le massacre de Deir Yassin deux ans plus tard.
« S’il y a une conférence du Lehi dans laquelle on ne parle pas de l’assassinat de Folke Bernadotte (le diplomate suédois assassiné par des members du Lehi en 1948), les gens se plaindront. Si l’Irgoun en fait une dans laquelle il ne parle pas de l’opération de l’hôtel King David, les gens vont leur sauter dessus. Ainsi, pourquoi permettent-ils à la Haganah d’écrire son histoire sans parler de choses du même genre commises par ses members? »,
s’interroge Levy.
Plus tard, au cours de notre conversation, il fait remarquer que le movement travailliste a qualifié les members de ces deux groups clandestins de « terroristes », tout en s’enorgueillissant de la « pureté » des actions de l’organisation de la Haganah et en insistant sur le fait que ses méthodes étaient différentes.
Malgré cela, la Haganah a toute une série de taches (*) sur sa réputation, des taches que ses anciens membres ne seraient que trop heureux d’expurger de leur mémoire.
Ils n’ont jamais assumé la responsabilité de la plupart de ces opérations, se contentant de l’une ou l’autre condamnation générale ou d’en blâmer des éléments violents de l’organisation.
Voici comment le massacre de Lubya était décrit dans Davar. Le journal disait, sans mentioner l’identité des coupables, que cet acte fut
« un massacre horrible, témoignant la perte, chez ses auteurs, de toute capacité de distinguer des innocents, ainsi que de toute sensibilité humaine. Ces coups de feu, qui ont tué des personnes plus âgées, des femmes et un bébé, montrent que nous sommes sur une pente ténébreuse qui court tout droit vers un abîme. »
Neuf ans plus tard, en janvier 1948, des membres de la Haganah furent impliqués dans une opération sur laquelle, plus de 70 ans plus tard, il s’avère qu’il n’y a jamais eu d’enquête approfondie.
Il est improbable que la plupart des gens qui liront ceci aient entendu parler de l’attentat contre l’hôtel Sémiramis, dans le quartier de Katamon, à Jérusalem, commis par le bataillon Moriah de la Haganah.
C’est peut-être dû au fait que les faits se sont passés à l’époque de la guerre d’indépendance (ndlr : la Nakba), qui fut marquée par de nombreux actes violents.
Cependant, il est probable que les auteurs de l’histoire de la Haganah aient délibérément choisi de minimiser toute mention de cet incident – comme le pensent bien des gens de droite.
L’explosion prévoyait de frapper le quartier general d’Abd al-Qadir al-Husayni, commandant des milices arabes combattant les forces juives dans la zone de Jérusalem.
Une escouade de soldats de la Haganah gagna l’entrée du sous-sol de l’hôtel et y plaça des explosifs avant de les faire sauter.
Husayni n’était pas dans le bâtiment, mais des dizaines de civils arabes s’y trouvaient bel et bien. Le nombre exact de tués et de blessés est inconnu à ce jour. Selon un rapport, 26 personnes furent tuées et 60 autres blessées.
La plupart des morts appartenaient à la famille chrétienne Abu Suawan, dont nombre de femmes et d’enfants.
Une autre victime fut le vice-consul d’Espagne à Jérusalem, qui vivait à l’hôtel.
Davar rapporta l’attentat le lendemain et, comme précédemment, ne fournit pas à ses lecteurs un tableau complet de l’affaire.
« La Haganah a fait sauter le quartier général de la milice arabe à Jérusalem », disait le titre. « C’était l’un des nids de tueurs à Jérusalem », ajoutait le journal.
Un autre bâtiment avait été dynamité par la Haganah environ deux ans plus tôt, en février 1946, et ce, dans le cadre d’une opération du Palmach ciblant les bureaux de police britanniques un peu partout dans le pays.
Trois femmes britanniques et un enfant avaient été tués dans l’explosion.
« Au fil des années, les chefs de la Haganah et la communauté juive d’avant l’État nous accusa d’agir de façon irresponsable en commettant ce genre d’attentats et pourtant, ici, les membres de la Haganah furent les premiers à frapper des femmes britanniques »,
écrivit Natan Yellin-Mor, un dirigeant du Lehi qui, plus tard, se mua en activiste pour la paix.
Un chant populaire parmi les membres du Palmach à l’époque parlait de « châtrer Mohammed ». Cela faisait allusion à un Arabe de la ville de Beisan – aujourd’hui Beit She’an – qui était soupçonné d’avoir tenté de violer une femme membre d’un kibboutz.
En raison de l’augmentation du nombre de femmes juives violées par des Arabes à l’époque,
« le Palmach avait décidé de se livrer à des représailles en conformité avec l’injonction biblique de couper la main du voleur – ou, dans ce cas, l’organe utilisé pour commettre le crime, en d’autres termes, de le châtrer, »
écrivit des années plus tard le membre du Mossad, Gamliel Cohen, dans un livre décrivant les premières opérations secrètes au cours desquelles les activistes juifs se déguisaient en Arabes.
Le site internet officiel du Palmach décrit l’incident de la castration comme l’une des « exceptions, extrêmement cruelles », commises par ses membres au cours de ces années-là.
Cette opération fut lancée par Allon et exécutée par Yohai Ben-Nun (un futur commandant de la marine de guerre), Amos Horev (un futur général des FDI et président du Technion – l’Institut de technologie d’Israël) et Yaakov Cohen (plus tard membre des trois agences israéliennes de renseignement).
« Les instructions étaient de faire en sorte que l’homme châtré reste en vie et circule avec ses blessures afin de dissuader les autres »,
explique le site internet du Palmach. L’équipe fut briefée par un médecin d’Afula quant à la manière d’accomplir cette « opération ».
« Du point de vue des gens qui avaient décidé la chose, les préparatifs reflétaient l’intention de l’accomplir tout en recourant à une approche humaine »,
insiste le site internet du Palmach.
Les trois hommes découvrirent le suspect chez lui, le traînèrent dans un lieu ouvert et le châtrèrent.
« Cette opération eut un effet sidérant, trouvant un écho dans toute la vallée de Beit She’an et terrorisant les Arabes locaux »,
écrit Cohen dans un livre publié par le ministère de la Défense.
Le 80e anniversaire de l’un des événements les plus destructeurs de l’histoire du mouvement sioniste sera célébré dans six mois : l’attentat contre le navire britannique Patria, le 25 novembre 1940 – un incident qui ne suscita pas l’ombre d’une expression de remords de la part de la Haganah, même si les coupables en faisaient partie.
Le plan consistait à empêcher l’expulsion de quelque 2 000 immigrants illégaux, que les Britanniques voulaient déporter de Haïfa vers un camp de détention situé dans l’île Maurice. Cependant, les dégâts provoqués par l’explosion furent tels que le navire sombra avec quelque 250 de ses passagers.
Au lieu de parler de l’affaire comme d’une tragédie nécessitant une enquête sur ses auteurs, le mouvement travailliste insista pour en faire un symbole, transformant ses victimes en martyrs sacrifiés sur l’autel de la défense de la patrie, sans aucune remarque sur les personnes qui étaient en fait responsables de leur mort.
Le lendemain, Berl Katznelson, le dirigeant idéologique du mouvement travailliste, écrivit à Shaul Avigur, l’un des dirigeants de la Haganah :
« Sachez que le jour du naufrage du Patria est pour nous comme le jour de [la chute en 1920 de] Tel-Hai »,
essayant ainsi d’attribuer à l’événement un statut national fondateur. Il ajoutait que l’opération Patria était « la plus importante action sioniste de ces derniers temps ».
Yitzhak Tabenkin, l’un des dirigeants du Mouvement des Kibbutzim, qualifia les victimes de « soldats inconnus héroïques ».
Eliyahu Golomb, le chef non officiel de la Haganah, parla également de l’incident dans la même veine. « Pour moi, le jour du Patria n’est pas un jour noir, ni le jour le plus noir », dit-il.
« Ce furent des sacrifices faits au nom de l’immigration, pour notre droit à immigrer. Ces victimes n’étaient pas sans signification. »
Le massacre commis par des membres du Troisième Bataillon du Palmach, dans le village d’Ein al-Zeitun, près de Safed, fut lui aussi passablement ignoré, en fin de compte.
Aujourd’hui, en Israël, le moindre passionné d’histoire a entendu parler du massacre, en avril 1948, de Deir Yassin, commis par des membres d’extrême droite de la clandestinité.
Mais peu nombreux sont ceux qui ont entendu parler du massacre, commis un mois plus tard, par des membres clandestins d’une organisation de gauche (sic).
Ils s’emparèrent du village et capturèrent des douzaines de combattants arabes. Deux jours plus tard, le 1er mai, ils les exécutèrent alors qu’ils avaient les mains liées.
Dans son livre sur la guerre de 1948, l’historien Yoav Gelber écrit que l’insistance de la gauche pour lancer des accusations contre les membres de l’Irgoun et du Lehi tout en mettant en exergue l’affaire de Deir Yassin provient de son profond embarras à propos de la participation des officiers et des soldats du Palmach dans des actions similaires, telles que le massacre des douzaines des prisonniers d’Ein al-Zeitun.
En 1939, le département politique de l’Agence juive sortait un décret intitulé « Tu ne tueras point », signé par la plupart des dirigeants spirituels en vue de l’époque et dans lequel ils recommandaient aux juifs de ne pas tuer des juifs.
Le décret visait l’organisation Irgoun, qui avait assassiné des juifs qu’elle considérait comme « traîtres ».
Mais ces dirigeants ignoraient le fait que la Haganah elle aussi exécutait des juifs et des non-juifs qu’elle identifiait comme traîtres et informateurs, affirme Gili Haskin, un guide touristique qui écrivit une thèse de doctorat sur le concept de « pureté des armes » de cette époque.
Haskin écrivait dans un article que les exécutions commises par les groupes de l’Irgoun et du Lehi étaient connues de tout le monde, tandis que celles de la Haganah étaient secrètes et commises par des équipes des opérations spéciales.
Le premier juif exécuté par la Haganah fut Baruch Weinschell, qui était accusé de transmettre des informations aux Britanniques sur l’immigration illégale. Il fut tué en octobre 1940, à Haïfa.
Oscar Opler, un kibbutznik de Galilée inférieure, fut également exécuté. C’était un informateur des Britanniques qui avait révélé où se trouvait une cache d’armes et qui fut par la suite condamné à mort par la Haganah.
Moshe Savtani fut dénoncé comme informateur et abattu dans la cage d’escalier de sa maison par la Haganah. Il mourut de ses blessures à l’hôpital.
Yitzhak Sharansky, de Tel-Aviv, Baruch Manfeld, de Haïfa, et Walter Strauss et d’autres furent eux aussi les victimes des membres de la Haganah
De telles opérations se poursuivirent tout aussi bien après la création de l’État.
Fin mars 1947, Mordechai Berger, qui travaillait au sein de la division trafic de la police mandataire, fut assassiné en rue après avoir été soupçonné de divulguer des informations sur la Haganah aux Britanniques.
« Les assaillants le bâillonnèrent et le frappèrent sur la tête à coups de bâton. Berger tomba, tout ensanglanté », écrivit le professeur Yehuda Lapidot, un membre de l’Irgoun qui, plus tard, fit des recherches sur l’histoire de la Palestine mandataire.
« Aucune des organisations ne ressort les mains propres de cette sombre affaire », écrivait Haskin, ajoutant que les doigts des membres de droite de l’organisation étaient plus vifs sur la gâchette, mais il insistait également sur le rôle des membres de la Haganah dans l’assassinat de juifs.
Dans ce contexte, on ne peut ignorer le premier meurtre politique d’un juif en Palestine mandataire.
La victime s’appelait Jacob de Haan, un personnage étrange et poète orgueilleux qui devint ultra-orthodoxe et antisioniste et qui discutait avec les Arabes de la possibilité de rejeter la déclaration Balfour.
On croit que le membre de la Haganah Avraham Tehomi et d’autres complices étaient derrière l’assassinat de de Haan dans une rue de Jérusalem en juin 1924.
Les fonctionnaires britanniques furent également ciblés par la Haganah, bien que la plupart des assassinats de fonctionnaires du Mandat eussent été perpétrés par des membres de l’Irgoun et du Lehi.
Le plus retentissant fut l’assassinat de lord Moyne, le ministre d’État britannique pour le Moyen-Orient.
Il fut abattu au Caire par des membres du Lehi, en novembre 1944. La Haganah, dans l’intervalle, tua l’officier britannique William Bruce, abattu à Jérusalem à la fin du jour de fête de Simchat Torah, en octobre 1946.
« Un inspecteur britannique a été abattu la nuit dernière alors qu’il déambulait seul à Jérusalem, vêtu d’une tenue civile »,
rapporta Haaretz le lendemain.
Exceptionnellement pour l’époque, les auteurs étaient des membres du Palmach : la force de commando de la Haganah avait été mise sur pied en 1941 et avait coopéré avec les Britanniques au cours de ses premières années d’existence.
L’assassinat avait eu lieu en guise de représailles aux violences de Bruce à l’encontre de prisonniers du Palmach dans une prison britannique quelques mois plus tôt.
Le projet documentaire de Peleg Levy comprenait une interview, en 2010, du commanditaire de cette opération, Aharon Spector.
Il expliqua à Modi Snir et à Levy qu’il avait filé Bruce dans l’intention de le châtier. « Je l’attendais et il s’est rendu compte qu’il était visé », raconta-t-il.
L’assassinat fut précédé d’un « procès » organisé par un tribunal spécial du Palmach, qui condamna Bruce à mort. Selon Spector, l’ordre vint de Yigal Allon.
« En privé, les gens ne se gênent pas de parler de ces choses, alors que le collectif dont ils faisaient partie n’était guère friand d’en faire état »,
conclut Levy.
Yisrael Medad, du Begin Heritage Center (Centre de la Légation Begin) à Jérusalem a enquêté sur l’incident dans le cadre d’une série de conférences qu’il organise sur le sujet de la « pureté des armes ».
« Cet incident est amusant », dit-il, faisant allusion à un tract du Palmach publié peu après l’assassinat.
« Ils éprouvaient le besoin d’expliquer qu’ils n’avaient rien de commun avec ces terroristes de l’Irgoun et du Lehi – mais que, dans la pratique, force leur était de recourir aux mêmes méthodes »,
conclut-il.
Publié le 12 juin 2020 sur Haaretz
Traduction : Jean-Marie Flémal
L’auteur de l’article, Ofer Aderet, écrivait déjà le 7 juillet 2018 « Pourquoi Israël continue-t-il de couvrir les exécutions extrajudiciaires commises par une milice juive en 1948 ?»,
Lisez également : Thomas Suarez : Comment le terrorisme a créé Israël
Note
(*) Il est évident que la rédaction de ce site ne partage pas l’opinion de l’auteur de Haaretz qui considère la colonisation comme des actions héroïques.
Comme l’explique David Cronin dans « When Haaretz explains israel’s crimes », Haaretz, ce n’est pas seulement Amira Hass et Gideon Levy, c’est aussi une bonne dose de hasbara.
L’article ci-dessus met en évidence le fait que la Haganah, tout comme Irgoun et Stern, a commis d’épouvantables crimes de guerre. Mais on doit quand même constater que le plat nous est servi avec une sauce sioniste et colonialiste.