Appel à l’aide du camp de réfugiés de Aida

Par le biais d’un ami de la Plate-forme, nous avons reçu un appel à l’aide de la part de Ghada Azzeh, la directrice du Centre des Femmes du camp de Aida (Aida Women Center).
Aïda est un camp de réfugiés, situé près de Bethléem, qui compte plus de 5.000 habitants.

Photo : Aida Women Center

Photo : Aida Women Center

Chers amis,
Salutations à tous.

En espérant que tout le monde va bien et est en bonne santé pendant ces temps difficiles de propagation du Covid-19.

Je vous écris pour vous faire part du besoin immédiat et urgent de notre communauté. Le camp de Aida vit une des périodes les plus difficiles. Nous avons plus de 100 cas de Corona et le nombre augmente.

Le système de santé de Bethléem est sur le point de s’effondrer et nous à Aida, en particulier le Centre des Femmes, assumons nos responsabilités de prendre soin de nos résidents réfugiés. Nous collectons des articles de désinfection, mais ce n’est pas suffisant.

Par conséquent, nous avons lancé une initiative visant à collecter des fonds pour acheter des médicaments, des vitamines, des gants et des articles d’hygiène. Nous en avons un besoin urgent.

S’il vous plaît, permettez-nous d’aider nos résidents réfugiés. Nous apprécierons cela, chers amis.

Que Dieu vous bénisse tous,

Ghada Azzez

La Palestine occupée est en état d’urgence sanitaire. Déjà asphyxiée par l’occupation et le mur d’apartheid, la population palestinienne doit maintenant faire face au coronavirus dans un silence international assourdissant. Mais dans une région où le système de santé est déjà défaillant, celui-ci est sur le point de s’effondrer.

La situation économique sous l’occupation était déjà catastrophique. Mais la pandémie de Covid-19 a mis tout à l’arrêt : entreprises, cafés, restaurants, hôtels, tout est fermé laissant des milliers de Palestiniens sans aucun revenu. Là-bas, pas de chômage économique, pas d’aide aux petits indépendants. Ne pas travailler signifie ne pas manger, ne pas se soigner.

Parmi la population palestinienne, les plus touchés par cette crise sont les réfugiés entassés dans les camps. Avec un chômage endémique avant la pandémie, les populations de réfugiés sont en situation dramatique.

Des vaccins pour les colons, pas pour les Palestiniens

Alors que le bilan des cas de coronavirus continue de s’alourdir dans les territoires palestiniens occupés et que les hôpitaux sont inondés de patients, Israël refuse de vacciner la population palestinienne sous occupation. Pourtant, les Conventions de Genève portant sur les obligations d’une puissance occupante sont on ne peut plus claires. C’est l’occupant qui est responsable des soins de santé de la population vivant dans les territoires occupés.

Par contre les près de 670.000 colons israéliens vivant illégalement dans les territoires occupés sont bel et bien vaccinés. La filiale SLE de TEVA, le fabricant israélien de médicaments génériques, est en charge du stockage et de la distribution des vaccins en Israël et en Cisjordanie et met ainsi en pratique l’apartheid médical.

Les petits ruisseaux font les grandes rivières

La Plate-forme Charleroi-Palestine vous invite, dans cette situation particulièrement difficile pour les Palestiniens en Cisjordanie occupée, à répondre à l’appel à l’aide du Comité des Femmes d’Aida.

Faîtes un don maintenant

Versez votre soutien sur le compte de la Plateforme Charleroi-Palestine

BE10 5230 8104 6104, avec la mention : Soutien Aida.

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