Le Mouvement des prisonnier.e.s palestinien.ne.s pleure la martyre Saadia Matar

Le Mouvement des prisonnier·e·s palestinien·ne·s affirme que « l’occupation sioniste porte l’entière responsabilité directe du décès de la prisonnière Saadia Matar, suite à des négligences médicales à son égard ».

La martyre Saadia Matar. Photo via Al-Mayadeen.

La martyre Saadia Matar. Photo via Al-Mayadeen.

Al Mayadeen, 2 juillet 2022

Ce samedi, le Mouvement des prisonnier·e·s palestinien·ne·s pleurait

« la martyre de la liberté et de l’humanité, la prisonnière âgée Saadia Farajallah Matar, décédée ce matin après une crise cardiaque à la prison des femmes de Damon ».

Le Mouvement des prisonnier·e·s a déclaré :

« Aujourd’hui, nous disons adieu à la prisonnière malade Saadia Farajallah Matar, qui a rejoint les rangs des martyr·e·s du Mouvement des prisonnier·e·s. Ces martyr·e·s ont perdu la vie suite à une politique de négligence médicale délibérée à l’égard des prisonnier·e·s dans les prisons de l’occupation. »

Le Mouvement a ajouté que

« la prisonnière Saadia Matar souffrait de maladies multiples qui étaient rendues plus pénibles encore par les conditions tragiques de détention dues à la criminalité sioniste envers notre peuple palestinien dans les prisons iniques de l’occupation et par le refus de fournir les conditions médicales stipulées par les lois internationales et humanitaires ».

Le Mouvement a également affirmé que

« l’occupation sioniste porte l’entière responsabilité directe du martyre de la prisonnière Matar suite aux négligences médicales à son égard »

et

« que les prisonnières avaient fermé les départements de la prison ce samedi et renvoyé les repas en prenant le deuil pour l’âme de la martyre ».

À ce propos, le Mouvement des prisonnier·e·s a insisté sur le fait que

« la négligence médicale est un crime organisé et systématique pratiqué par l’occupation contre les prisonnier·e·s palestinien·ne·s dans l’intention de s’en prendre à leur vie et de les tuer ».

Le Mouvement demande aux autorités officielles et aux responsables des droits humains, ainsi qu’à la Croix-Rouge,

« d’exercer des pressions sur l’occupation pour qu’elle restitue la dépouille mortelle de la prisonnière martyre afin qu’elle puisse être enterrée avec dignité au milieu de sa famille et de ses proches ».

Le mouvement des prisonnier·e·s a également convié les factions de la résistance à

« poursuivre leurs tentatives permanentes en vue d’en arriver à la mise sur pied d’un échange qui garantirait la libération de tous nos prisonniers, hommes et femmes ».

Samedi, des sources locales ont annoncé que la prisonnière palestinienne Saadia Matar était décédée à la prison israélienne de Damon.

Des sources ont rapporté que l’administration des prisons de l’occupation avait informé les prisonniers que Saadia Matar était décédée samedi matin.

Saadia Farajallah Matar avait 68 ans et provenait d’Al-Khalil.

Le directeur des Relations publiques de la Fondation Al-Quds a confirmé dans une interview réalisée par Al Mayadeen que la prisonnière Saadia Matar était décédée suite à une maladie et à des négligences médicales.

Les factions de la résistance ont condamné ce crime, en disant qu’il « illustrait le comportement raciste de l’occupation envers les prisonnier·e·s » et il a mis en garde contre « la poursuite de cette politique du massacre lent et délibéré des prisonnier·e·s suite à des tortures et à des négligences médicales délibérées ».

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Publié le 2 juillet 2022 sur Al Mayadeen
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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