La famine menace à Gaza sous les bombardements intensifs israéliens

11 octobre 2023. Des Palestiniens aident à l’évacuation d’un homme blessé après une frappe aérienne israélienne sur Gaza

11 octobre 2023. Des Palestiniens aident à l’évacuation d’un homme blessé après une frappe aérienne israélienne sur Gaza  (Photo : Mohammed Zaanoun / ActiveStills)

Maureen Clare Murphy, 12 octobre 2023

Ce mercredi, les dirigeants israéliens ont déclaré une guerre totale au Hamas, l’organisation de résistance palestinienne. 

« Chaque membre du Hamas est un homme mort », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lors d’une conférence de presse qui a eu lieu peu après la formation d’un gouvernement de guerre d’urgence avec le chef de l’opposition Benny Gantz.

« Le Hamas, c’est l’État islamique, c’est Daech, et nous allons l’écraser et l’éliminer de la même façon que le monde a écrasé et éliminé l’État islamique »,

a ajouté Netanyahou.

Mais les actions d’Israël sur le terrain étaient plutôt en rapport avec une guerre bien plus ample de vengeance et d’extermination, ciblant non seulement les membres du Hamas mais aussi leurs familles et le peuple palestinien sans la moindre discrimination.

Ce mercredi, les frappes aériennes incessantes d’Israël sur Gaza se poursuivaient depuis cinq jours consécutifs, après l’attaque surprise de samedi, dirigée depuis l’enclave par les combattants du Hamas, et qui déclenché l’escalade rapide de l’actuelle crise.

Mardi soir, une frappe aérienne a touché la maison familiale de Muhammad Deif, le chef de l’aile militaire du Hamas. Israël devait savoir qu’il y avait peu de chance que ait été chez lui, mais l’attaque, qui a eu lieu dans le ville de Khan Younis, dans le sud, a tué son père, un de ses frères et au moins deux autres proches, a expliqué à Associated Press Bassem Naim, un autre haut responsable du Hamas.

Mercredi soir, 1 100 Palestiniens avaient été tués à Gaza, selon le ministère de la santé du territoire. Ce nombre comprenait 326 enfants, 171 femmes et 10 travailleurs médicaux. Vingt-huit familles ont été totalement anéanties, et cette particularité se produit surtout quand Israël bombarde des maisons sans prévenir leurs occupants et les détruit donc lorsque tout le monde est à l’intérieur.

Plus de 5 300 personnes ont été blessées à Gaza, dont un cinquième étaient des enfants.

Les médias israéliens ont cité le chiffre non officiel de 1 200 morts dans le pays. Israël dit qu’il détient les corps de 1 500 guérilleros palestiniens tués depuis samedi, bien qu’il n’y ait pas eu de vérification indépendante de cette allégation.

Mercredi, les organisations de la résistance palestinienne ont continué de lancer des salves de missiles vers les villes israéliennes. L’aile militaire du Hamas a déclaré qu’elle tirait des roquettes en direction de Tel-Aviv, Ashdod et Beersheva, en guise de représailles suite aux bombardements de civils à Gaza.

L’incapacité d’Israël à empêcher le tir continu des roquettes palestiniennes a incité trois compagnies aériennes britanniques à rejoindre le nombre croissant des transporteurs internationaux qui ont déjà suspendu leurs vols à destination d’Israël.

British Airways a ordonné à mi-trajet à un vol vers Tel-Aviv de faire demi-tour et de regagner Londres.

« Cette décision a été influencée par le fait que les sirènes mettant en garde contre une attaque potentielle contre Tel-Aviv se sont mises à retentir lorsque le vol détourné s’est rapproché de la ville israélienne »,

a rapporté The Guardian.

La situation humanitaire s’est rapidement détériorée pour les 2,3 millions de Palestiniens de la bande de Gaza, dont la moitié sont des enfants.

Al Mezan, une organisation de défense des droits humains qui a son siège à Gaza, a déclaré qu’après qu’Israël a coupé l’eau, les vivres et l’électricité à destination de Gaza, ce lundi, et après que la seule centrale électrique du territoire est tombée en panne mercredi, par manque de carburant,

« la crise humanitaire est pire encore que les bombardements intensifs ».

« Nous ne pouvons échapper à la famine »,

a ajouté Al Mezan, en demandant que soit ouvert immédiatement un accès au territoire assiégé.

 

Ghassan Abu Sitta, un chirurgien anglo-palestinien à Gaza, a décrit le traitement des blessures horribles des enfants à l’aide de moyens très limités :

 

Defense for Children International – Palestine (DFI-C) a déclaré mercredi qu’elle confirmait que 105 enfants palestiniens de Gaza avaient été tués « au cours d’attaques israéliennes directes » depuis samedi.

L’organisation de défense des droits a expliqué que « les bombardements intensifs israéliens » sur Gaza – de même que le manque d’électricité et les attaques israéliennes contre les infrastructures des télécommunications qui ciblaient les trois lignes principales de communication mobile du territoire – ont retardé sa vérification du « taux sans précédent des décès quotidiens d’enfants » enregistré par le ministère de la santé.

Les organisations palestiniennes des droits humains ont déclaré mercredi qu’il y avait eu de

« très grands nombres de tués et de blessés parmi la population civile, dont beaucoup étaient encore coincés sous les décombres, hors de portée des équipes de recherche et de secours ».

 

Les organisations de défense des droits ont déclaré que les photos et prises de vue des frappes israéliennes, ainsi que d’autres preuves au sol, indiquent la probabilité que l’armée utilise du

« phosphore blanc et autres munitions et armements internationalement interdits (…) contre des zones civiles densément peuplées ».

Ces faits ainsi que « d’autres aspects de l’actuelle offensive vont requérir l’attention minutieuse d’une enquête internationale », ont ajouté les organisations.

Dans la nuit de mardi à mercredi, Israël a concentré ses frappes aériennes sur le quartier d’al-Karameh, dans l’ouest de Jabaliya, dans le nord de Gaza, tuant

« un nombre important de Palestiniens au point que nos enquêteurs sur le terrain ont été incapables de fournir un chiffre exact du nombre de personnes encore sous les décombres, et que ce chiffre doit encore être précisé ».

Les organisations de défense des droits ont déclaré que plusieurs Palestiniens avaient été tués lors d’une frappe qui visait une ambulance au moment où celle-ci évacuait des blessés.

Vingt-quatre corps ont été retirés d’une zone de l’est de Jabaliya, mais il en reste encore davantage sous les décombres.

 

11 octobre 2023. Des Palestiniens sont rassemblés dans la cour d’une morgueoù ont été déposés les corps enveloppés des Palestiniens tués lors d’une frappe aérienne d’Israël à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.

11 octobre 2023. Des Palestiniens sont rassemblés dans la cour d’une morgueoù ont été déposés les corps enveloppés des Palestiniens tués lors d’une frappe aérienne d’Israël à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. (Photo : Ahmed Tawfeq / APA images)

 

Au moins 57 Palestiniens, dont 20 enfants et 11 femmes, ont été tués par des frappes aériennes et des tirs de l’artillerie terrestre et navale contre la ville de Gaza ces mardi et mercredi, détruisant plusieurs immeubles résidentiels et visant également l’Université islamique de Gaza.

Dans le centre de l’enclave, les frappes israéliennes ont frappé les camps de réfugiés densément peuplés de Bureij, Nuseirat et Deir al-Balah et elles ont également attaqué la Banque nationale islamique, entre autres cibles, dont de simples habitations.

« Ces attaques ont tué 49 Palestiniens, dont 15 enfants et 12 femmes ; il y a eu des douzaines de blessés ».

D’autres personnes sont toujours sous les décombres.

Au moins 43 Palestiniens ont été tués à Khan Younis, dont deux membres du bureau politique du Hamas, 16 enfants et 12 femmes.

À Rafah, dans le sud de Gaza, 16 Palestiniens ont été tués, dont quatre enfants, une femme et le journaliste photographe freelance Mohamed Fayez Abu Matar, qui est le septième journaliste palestinien tué depuis samedi, alors que les correspondants internationaux restent dans l’impossibilité d’entrer dans la bande de Gaza.

Les Nations unies ont déclaré qu’il y avait près de 340 000 déplacés internes à Gaza, à la date de mercredi soir, et que deux tiers environ de ces personnes s’étaient réfugiées dans 92 écoles et autres bâtiments gérés par l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

Deux écoles de l’UNRWA utilisées comme abris d’urgence font partie des 18 bâtiments à vocation éducative touchés par des bombes depuis samedi.

Onze membres du personnel de l’UNRWA – cinq enseignants, un gynécologue, un ingénieur, un conseiller psychologique et trois personnes de l’équipe de soutien – ont été tués depuis samedi, a fait savoir l’agence.

Quatre paramédicaux de la Société palestinienne du Croissant-Rouge ont été ces dernières 24 heures au moment où une ambulance a été prise pour cible à Beit Hanoun, dans le nord. L’Organisation mondiale de la santé renseigne 51 attaques qui se sont soldées par 11 tués et 16 blessés parmi les travailleurs médicaux, depuis samedi.

L’ONU a déclaré que plusieurs installations d’eau et d’égouttage desservant près de la moitié de la population de Gaza (qui compte 2,3 millions d’habitants) avaient été touchées et sévèrement endommagées par les frappes aériennes israéliennes.

« Dans certaines zones, les eaux usées et les immondices s’accumulent désormais dans les rues, ce qui représente un grave danger pour la santé. »

L’ONU a mis en garde contre « une grave pénurie d’eau potable pour plus de 650 000 personnes » à Gaza après qu’Israël a proclamé un état de siège total contre le territoire voici quelques jours.

La pénurie d’électricité pour la réfrigération et les cultures alimentaires, de même que les frappes israéliennes contre les élevages de volailles, l’impossibilité d’accéder aux fermes et la diminution des stocks de nourriture en pleine hausse des prix, tout cela a entre-temps affecté négativement la sécurité alimentaire de Gaza. Les pêcheurs n’ont pas été en mesure d’aller en mer et, ce mardi, Israël a bombardé le port de pêche de Gaza.

 

Le ministère de la santé de Gaza a déclaré que ses sites et installations étaient confrontés à de

« graves pénuries de fournitures médicales, aux dégâts infligés par les frappes aériennes et aux très longues coupures de courant »,

dans le même temps que l’hôpital de Beit Hanoun était devenu

« inaccessible en raison des dégâts dans les quartiers environnants », a fait savoir l’ONU.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby, a déclaré mercredi que les EU s’employaient avec Israël et l’Égypte pour assurer un corridor humanitaire destiné aux civils de Gaza.

 

Il y a tout lieu de craindre que cela ne soit utilisé pour faciliter une expulsion de masse des Palestiniens du territoire.

Mercredi, Adalah, une organisation de défense des droits des Palestiniens en Israël, a réclamé une intervention internationale « afin de protéger les vies des civils à Gaza, dont la plupart sont des réfugiés palestiniens ».

L’organisation de défense des droits a ajouté que la guerre totale et le siège imposés à Gaza par Israël « violent les lois internationales ».

L’organisation a condamné « l’attaque brutale, illégale et sans précédent des militants du Hamas contre les civils en Israël ».

« Alors que le peuple palestinien a le droit, conformément aux lois internationales, de résister à l’occupation brutale et prolongée par Israël »,

a déclaré Adalah,

« tuer des civils, détenir des otages civils et retenir des corps à toutes fins politiques sont des moyens absolument interdits qui constituent des crimes de guerre. »

 

10 octobre 2023. La fumée s’épaissit après une frappe israélienne contre le port de Gaza

10 octobre 2023. La fumée s’épaissit après une frappe israélienne contre le port de Gaza. (Photo : Majdi Fathi / NurPhoto)

 

Adalah a déclaré que l’occupation israélienne prolongée, le « massacre de dizaines de milliers de Palestiniens », le blocus de Gaza depuis 2007 et la politique de colonialisme de peuplement en Cisjordanie, ainsi que « la négation du droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination » constituaient les causes fondamentales de la violence actuelle.

L’organisation de défense des droits a également pointé du doigt « le mépris total de la communauté internationale envers ses obligations d’application des résolutions de l’ONU ».

Mercredi, les Brigades Qassam, l’aile armée du Hamas, ont diffusé une vidéo enregistrée samedi et qui montre la libération d’une femme et de deux enfants le long de la frontière entre Gaza et Israël.

 

B’Tselem, une organisation israélienne de défense des droits humains, a condamné la guerre totale et le siège absolu d’Israël contre Gaza. Elle a également réclamé la libération immédiate de tous les captifs détenus par les Palestiniens dans l’enclave.

On croit que les combattants palestiniens détiennent actuellement 150 militaires et civils qui ont été capturés samedi dans les colonies et bases militaires situées dans les parages de la frontière de Gaza.

« Dans aucune circonstance les civils ne peuvent être utilisés comme monnaie d’échange », a déclaré B’Tselem.

Plusieurs dirigeants israéliens ont déclaré que la priorité résidait dans une campagne militaire contre Gaza plutôt que d’assurer la libération des captifs détenus dans le territoire.

« Ceci soulève de graves inquiétudes qu’Israël n’ait pas la moindre intention d’œuvrer vers un arrangement et s’apprête plutôt à abandonner les captifs à leur sort »,

a expliqué B’Tselem.

Les Médecins pour les droits humains en Israël ont dit que « la difficulté de témoigner » sur « les souffrances aiguës » endurées par le public israélien après l’agression de samedi « était actuellement utilisée pour justifier le bombardement sans discrimination des quartiers résidentiels et le mépris complet des conventions internationales ».

11 octobre 2023, Gaza. Une femme âgée est évacuée suite à une frappe aérienne

11 octobre 2023, Gaza. Une femme âgée est évacuée suite à une frappe aérienne . (Photo : Mohammed Zaanoun / ActiveStills)

 

« La vengeance n’a rien d’un plan politique d’action et elle ne débouchera sur aucune solution. Les efforts doivent désormais se concentrer sur la négociation d’un accord en vue de la libération pacifique des personnes enlevées »,

a déclaré l’organisation de défense des droits.

Un porte-parole de l’armée israélienne a dit mercredi qu’il n’y avait pas eu de nouveaux cas d’infiltration en provenance de Gaza ces deux derniers jours et que les guérilleros qui avaient participé à l’attaque samedi

« avaient l’intention d’occuper la zone et non d’y effectuer un raid avant de regagner Gaza ».

L’armée israélienne a déclaré mercredi qu’elle continuait de ratisser les colonies le long de la frontière de Gaza et que des combats sporadiques avec des guérilleros restés sur place avaient toujours cours.

Citant l’armée israélienne, The Times of Israel a expliqué que, lors d’un incident qui avait eu lieu tout récemment, des guérilleros palestiniens « portant des uniformes de l’armée israélienne avaient ouvert le feu sur des soldats » avant d’être bombardés, mitraillés et tués dans le kibboutz de Be’eri.

Un commandant de l’armée israélienne a dit que les combats contre les guérilleros palestiniens au kibboutz Be’eri

« avaient été des combats très difficiles, vu qu’en tant que terroristes, la plupart de ces hommes s’étaient fortifiés contre les forces qui tentaient de faire une percée. Nous avons eu plusieurs morts et blessés ».

 

Le Liban

Les tensions sont restées élevées sur le front du nord, avec en permanence des échanges de tirs meurtriers de part et d’autre de la frontière entre le Liban et Israël.

Le Hezbollah a dit que, mercredi, très tôt, il avait lancé des missiles téléguidés sur un poste militaire israélien de l’autre côté de la frontière en guise de « riposte ferme » à des tirs israéliens, lundi, qui avaient tué trois membres de l’organisation de résistance libanaise.

Les missiles ont provoqué des « pertes confirmées », selon le Hezbollah, y compris des morts et des blessés. Le Hezbollah a publié une vidéo de la frappe montrant deux hommes, sans doute des soldats israéliens, sur une colline surplombant un mur frontalier.

On voit ensuite un missile frapper leur emplacement, ce qui provoque une énorme explosion.

Le Hezbollah a réaffirmé qu’il resterait « décisif dans sa riposte » aux attaques israéliennes.

L’armée israélienne a déclaré qu’elle « avait effectué des frappes au Liban en réponse à l’attaque, mais qu’elle n’avait pas fourni directement des informations sur les pertes encourues », peut-on lire dans The Times of Israel.

Lundi, un officier supérieur israélien et deux soldats ont été tués lors d’un échange de coups de feu avec trois membres de l’organisation palestinienne de résistance du Djihad islamique qui s’étaient infiltrés depuis la frontière avec le Liban.

L’armée israélienne a prétendu qu’elle avait tué deux des hommes, alors que le troisième avait regagné le Liban.

Soulignant les craintes de voir ces incidents dégénérer en un conflit total et suite à des annonces d’une attaque massive de drones en provenance du nord, des millions de résidents du nord d’Israël ont reçu l’ordre de gagner les abris anti-bombes. Plus tard, l’armée israélienne a admis qu’il s’agissait d’une fausse alerte.

« Des médias locaux ont parlé en retenant leur souffle de drones avec équipages et de parapentes qui franchissaient la frontière, et certains journalistes de télévision ont prétendu que, dans la ville frontalière de Metula, ils avaient entendu des explosions et quelque chose qui avait heurté le sol »,

a rapporté The Times of Israel.

« Des images sur Channel 12 News montraient un drone se déplaçant dans le ciel bien que, plus tard, il se soit avéré qu’il s’agissait d’un engin israélien. »

Hormis la perspective alarmante que de telles informations pourraient involontairement déclencher un conflit plus ample, elles constituaient une preuve supplémentaire de la forte prévalence de la désinformation et du mensonge.

Mercredi également, les Brigades Qassam, l’aile militaire du Hamas, ont annoncé qu’elles visaient la ville de Haïfa, dans le nord, avec un missile R160 à longue portée. Il n’y a pas eu de “comptes rendus immédiats de pertes après que les sirènes ont retenti à Haïfa et dans les villes voisines », a toutefois fait savoir Reuters.

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Ali Abunimah a contribué à ce reportage.

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Maureen Clare Murphy est rédactrice en chef de The Electronic Intifada.

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Publié le 11 octobre 2023 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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