Biden, la pom-pom girl d’Israël dans la guerre génocidaire contre Gaza

Ce mardi, les morgues de Gaza étaient saturées et les hôpitaux tentaient désespérément de faire face à l’afflux incessant de victimes du pilonnage permanent et de la destruction de quartiers entiers par Israël, qui semble disposé à se lancer dans une longue invasion terrestre de l’enclave côtière.

 

10 octobre 2023. La morgue d’al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza

10 octobre 2023. La morgue d’al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, où des dizaines et des dizaines de corps gisent sur le sol suite aux attaques d’Israël. (Photo : Mohammed Zaanoun / ActiveStills)

 

Maureen Clare Murphy, 11 octobre 2023

L’OCHA, une organisation humanitaire des Nations unies, a fait savoir mardi soir que plus de 400 Palestiniens avaient été tués à Gaza ces dernières 24 heures « en comparaison avec les plus de 200 tués des deux jours précédents, depuis le début des hostilités ».

Le ministère de la santé de Gaza a déclaré mardi soir qu’il y avait eu 900 morts et 4 600 blessés pour l’ensemble du territoire depuis qu’Israël avait entamé ses frappes de représailles samedi dernier. Parmi les morts figurent 260 enfants et 230 femmes, ce qui suggère qu’un nombre impressionnant des Palestiniens tués à Gaza étaient des civils.

 

Les chiffres non officiels très variables annoncés par les médias israéliens évaluent le nombre de morts dans le pays, depuis les raids des combattants de la guérilla et les tirs de roquettes samedi dernier, entre 900 et 1200 ce mardi.

Mardi encore, l’armée israélienne a organisé des visites guidées de correspondants étrangers dans les colonies des environs de Gaza où elle prétend que des civils ont été massacrés, mais elle a refusé aux journalistes israéliens tout accès à ces zones.

Mardi toujours, un porte-parole de l’armée israélienne a prétendu que l’armée avait découvert les corps de 1 500 guérilleros palestiniens un peu partout dans le pays.

Le gouvernement israélien, y compris le haut commandement de son armée, a un long palmarès de mensonges et, en général, ses allégations devraient être accueillies avec scepticisme tant qu’on ne dispose pas d’informations soigneusement vérifiées.

Volker Türk, le responsable des droits humains pour les Nations unies, a déclaré mardi qu’il avait été

« profondément choqué et écœuré par les allégations d’exécutions sommaires de civils et, dans certains cas, d’horribles massacres massifs par des membres des organisations armées palestiniennes ».

Human Rights Watch a accusé les combattants du Hamas d’avoir massacré des civils israéliens, y compris lors de Supernova, la rave nocturne au cours de laquelle la BBC, citant l’agence de secours israélienne Zaka, a prétendu que 260 personnes avaient été tuées.

L’organisation israélienne de défense des droits humains B’Tselem a déclaré mardi qu’une « politique criminelle de vengeance était en route » contre Gaza.

« La bande de Gaza est complètement fermée de tous les côtés et les résidents n’ont aucune issue de sortie. Il n’y a pas d’abris et il est impossible de se protéger des frappes aériennes »,

a déclaré l’organisation de défense des droits.

B’Tselem d’ajouter que le ciblage de civils et d’infrastructures civiles par Israël n’avait « rien de neuf, mais était appliqué contre Gaza depuis de nombreuses années » et que cela n’avait occasionné que « plus d’horreur encore ».

Lundi, l’aile armée du Hamas a menacé d’exécuter des captifs détenus à Gaza depuis samedi si Israël s’obstinait à tuer des familles palestiniennes entières chez elles sans les avertir, mais rien ne prouvait, mardi soir, que les militaires du Hamas avaient mis cette menace à exécution.

10 octobre 2023. Des Palestiniens désormais sans abri errent parmi les destructions massives occasionnées par les frappes israéliennes dans le district de Rimal, à Gaza. (Photo : Mohammed Zaanoun / ActiveStills)

10 octobre 2023. Des Palestiniens désormais sans abri errent parmi les destructions massives occasionnées par les frappes israéliennes dans le district de Rimal, à Gaza. (Photo : Mohammed Zaanoun / ActiveStills)

 

Les bombardements israéliens, aériens et terrestres, de mardi visaient le quartier de Rimal, dans l’ouest de Gaza, ainsi que la partie sud de Khan Younis. Mardi, les organisations armées palestiniennes ont continué de tirer des roquettes et des obus de mortier à partir de Gaza, et l’on rapporte qu’un jeune Palestinien d’une localité de Cisjordanie à proximité de Tulkarem a été tué par l’un des projectiles ou shrapnels provenant d’une interception opérée par le « Dôme de fer ».

L’armée israélienne a déclaré mardi qu’elle avait sécurisé la partie de la frontière de Gaza qui avait été franchie en plusieurs endroits par les guérilleros samedi, mais qu’elle était toujours à la recherche de combattants dans cette même zone.

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, a insisté pour qu’il y ait un cessez-le-feu et a déclaré que Le Caire qui, dans le passé, a déjà servi de médiateur dans de tels accords entre Israël et les organisations de la résistance palestinienne à Gaza,

« communiquait avec toutes les parties internationales et régionales afin d’en arriver à une cessation immédiate de la violence et à instaurer une désescalade ».

Lorsqu’Israël et les organisations de la guérilla au Liban ont échangé des tirs par-dessus la frontière pour la troisième journée consécutive et que d’importants dirigeants irakiens et yéménites alignés avec l’Iran ont menacé les EU à propos de leur intervention de soutien à Israël, al-Sisi a mis en garde contre le fait que la situation actuelle menaçait « la sécurité et la stabilité » de toute la région dans son ensemble.

Un haut responsable égyptien a déclaré qu’Israël avait rejeté les efforts du Caire en vue d’une médiation de la désescalade, « en indiquant qu’il voulait porter un coup fatal au Hamas avant d’envisager l’éventualité d’un cessez-le-feu », a rapporté The Times of Israel.

Le même responsable égyptien a déclaré qu’Israël « se préparait à une campagne longue de plusieurs mois contre Gaza », a ajouté le journal.

 

La résistance s’est préparée à une longue guerre

Le Hamas a campé sur ses positions et le chef de son politburo, Ismail Haniyeh, a déclaré que l’organisation de résistance n’allait s’engager dans des négociations en vue de relâcher les douzaines d’Israéliens et de ressortissants étrangers israéliens qu’elle détenait en captivité à Gaza depuis samedi, que lorsque la guerre serait terminée.

Mais cela pourrait encore prendre bien du temps.

Ali Barakeh, un haut responsable du Hamas à Beyrouth, a déclaré lundi que l’organisation de résistance était prête à une longue guerre et qu’elle s’y était dûment préparée.

« Nous avons des réserves qui peuvent nous durer des mois (…) Nous avons tenu 51 jours, lors de la guerre de 2014, et nous sommes prêts à résister pendant de longs mois »,

a expliqué Ali Barakeh.

Il a encore dit que l’attaque surprise de samedi n’était connue que d’une poignée de commandants à Gaza et que l’Iran et le Hezbollah n’avaient joué aucun rôle. Mais Barakey a toutefois dit que les alliés de la résistance palestinienne « étaient prêts à se joindre au combat si Gaza devait être soumise à une guerre d’annihilation ».

L’agence d’information AP (Associated Press) a fait savoir que

« Barakeh avait également réfuté les spéculations disant que l’attaque, qui était planifiée depuis plus d’un an, avait été conçue pour faire échouer les efforts américains en vue de convaincre l’Arabie saoudite de normaliser ses liens avec Israël ».

Au lieu de cela, il s’agissait d’une réaction aux provocations du gouvernement israélien d’extrême droite contre la mosquée al-Aqsa de Jérusalem et à l’accroissement des mesures punitives contre les plus de 5 000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

« Il a également dit que le Hamas croyait qu’Israël avait des plans visant à assassiner ses hauts dirigeants »,

a rapporté AP. Les dirigeants israéliens, comme le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, ont lancé un appel à assassiner les dirigeants du Hamas et ont incité à une attaque surprise, non provoquée, contre Gaza un peu plus tôt cette année, attaque qui a tué plusieurs dirigeants du Djihad islamique ainsi que des membres de leurs familles et nombre de leurs voisins.

Ali Barakeh a expliqué que 2 000 hommes seulement sur les 40 000 que compte le Hamas avaient participé aux hostilités jusqu’à présent. L’organisation de résistance allait utiliser les Israéliens et les ressortissants étrangers capturé lors de son raid surprise de samedi pour

« garantir la libération de tous les Arabes détenus dans les prisons israéliennes et même de certains Palestiniens emprisonnés aux États-Unis après avoir été accusés de financer le Hamas »,

a rapporté AP.

La référence aux Palestiniens détenus aux EU concerne les « Cinq de Terre sainte » – un groupe d’hommes purgeant de très longues sentences d’emprisonnement suite à des accusations mensongères de financement du terrorisme en rapport avec leur travail caritatif à Gaza.

 

Lundi, Israël a déclaré la guerre totale et l’état de siège complet contre la bande de Gaza, qui se trouve sous blocus depuis 2006. Depuis, l’armée israélienne a intensifié ses frappes de représailles.

Les Palestiniens du territoire – la moitié de la population a moins de 18 ans et la plupart des habitants sont des réfugiés de terres situées juste au-delà de la clôture frontalière franchie par les guérilleros samedi dernier – ont mis en garde contre le fait qu’Israël menait contre eux une guerre génocidaire d’élimination ou d’expulsion.


Biden, la pom-pom girl de la guerre génocidaire d’Israël

Ces craintes du pire ont été renforcées par des déclarations prononcées ces tout derniers jours par des personnalités politiques et militaires israéliennes.

Dans une vidéo postée en ligne mardi, Ghassan Alian, le chef du COGAT, l’institution militaire israélienne qui statue sur les Palestiniens autorisés ou pas à avoir accès à des traitements vitaux inaccessibles à Gaza en état de siège, a décrit la population du territoire comme des « bêtes humaines » – se faisant ainsi l’écho d’un langage génocidaire similaire déjà utilisé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Galant.

« Israël a imposé un blocus total à Gaza, pas d’électricité, pas d’eau, rien que des dégâts »,

a déclaré Alian.

« Vous avez voulu l’enfer ? Vous aurez l’enfer ! »

Lors d’une visite à Ofakim, une colonie située près de la frontière de Gaza et infiltrée samedi par la guérilla palestinienne, Galant a déclaré qu’« on se souviendrait de la riposte israélienne pendant les 50 prochaines années ».

Galant a ajouté que « les règles de la guerre ont changé. Le prix que paiera la bande de Gaza sera très lourd et il changera la réalité pendant des générations ».

Israel Katz, le ministre israélien de l’électricité, s’est vanté mardi qu’après l’interruption de la fourniture de carburant au territoire, la centrale électrique de Gaza fermerait au bout de quelques jours et les stations de pompage de l’eau dans l’espace d’une semaine.

Il a expliqué que c’était ce qu’Israël ferait subir « à une nation d’assassins et de massacreurs d’enfants. Ce qui fut ne sera plus ».

Un responsable israélien de la sécurité a dit aux médias que « Gaza serait finalement transformée en une ville de tentes. Il n’y aura plus de bâtiments en dur ».

Mardi, Galant a déclaré que l’armée avait repris le contrôle de la frontière de Gaza et qu’il « avait libéré toutes les contraintes (…) et, désormais, nous sommes partis pour une offensive totale ».

« Gaza ne sera plus jamais ce qu’elle a été », a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, le principal porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que tuer les hauts responsables du Hamas était une « priorité absolue ».

Les dirigeants politiques et militaires d’Israël qui adoptent une rhétorique génocidaire et qui encouragent des crimes de guerre se sentent à coup sûr encouragés par l’administration Biden à Washington. Mardi, quand on a insisté sur la rhétorique génocidaire employée par Israël, le porte-parole du département d’État a blâmé le Hamas pour la mort de civils palestiniens à Gaza :

 

En attendant, mardi, dans un discours encourageant la guerre de vengeance d’Israël contre Gaza, Biden a déclaré que le Hamas avait donné libre cours à un « mal absolu et authentique ».

Et de répéter les allégations dénuées de fondement selon lesquelles les guérilleros palestiniens avaient violé des femmes. Il a également débité cet élément de la propagande mensongère israélienne disant que le Hamas, une organisation de libération nationale bénéficiant d’un large soutien dans la population palestinienne, utilise des civils palestiniens comme boucliers humains « dans le but déclaré (…) de tuer des juifs ».

En guise de défense des actions israéliennes, il a évoqué le traumatisme de l’Holocauste – quelle ironie amère quand on voit que le pilonnage démentiel de Gaza selon la technique de la terre brûlée rappelle de façon étonnante les crimes nazis jugés jadis à Nuremberg.

9 octobre 2023. Les ruines d’un bâtiment détruit par une frappe aérienne israélienne dans le quartier d’al-Fakhoura à Jabaliya, dans le nord de Gaza. (Photo : Mohammed Zaanoun / ActiveStills)

9 octobre 2023. Les ruines d’un bâtiment détruit par une frappe aérienne israélienne dans le quartier d’al-Fakhoura à Jabaliya, dans le nord de Gaza. (Photo : Mohammed Zaanoun / ActiveStills)


Biden a déclaré que les EU « allaient fournir un supplément d’aide militaire » à Israël afin d’être certains que ce dernier « ne tomberait pas à court de ces éléments hyper-importants quand il s’agirait de défendre ses villes et ses citoyens ». Biden n’a nullement fait mention du bien-être des Palestiniens à Gaza, mais les a même laissés sans la moindre défense rhétorique de leur droit à l’existence.

Biden y est allé de l’allégation manifestement fausse disant qu’au contraire des « terroristes » qui « ciblent intentionnellement des civils (…) nous, nous respectons les lois de la guerre ».

Cibler des civils et des infrastructures civiles, souvent avec des armes en provenance des EU, telle est la doctrine militaire israélienne à Gaza et au Liban depuis des décennies. En attendant, Biden n’a fait aucune allusion au gouvernement israélien dirigé par des adhérents à une idéologie génocidaire qui peuvent utiliser la crise actuelle en vue de déclencher une expulsion massive des Palestiniens.


Des frappes incessantes

Les Palestiniens de Gaza ont été terrorisés par les frappes israéliennes incessantes, par air, mer et terre, et ce, pendant quatre jours consécutifs, à la date de ce mardi.

Les organisations palestiniennes de défense des droits humains ont déclaré que

« la population était expressément invitée, à l’aide de textes circulant à la ronde, d’évacuer ses foyers, ce qui attisait la crainte, la terreur et la panique parmi la population civile alors que, dans le ciel, des avions de combat ne cessaient de sillonner le ciel en tous sens ».

Les organisations de défense des droits humains continuent de collecter des informations sur les « attaques israéliennes » qui ont anéanti des familles entières un peu partout sur le territoire.

L’armée israélienne a dit mardi qu’elle avait largué des centaines de tonnes de bombes sur Gaza – l’une des zones les plus densément peuplées de la planète – et elle a ajouté que « l’accent était mis sur les dégâts, pas sur la précision ».

Dans l’intervalle, mardi, Israël a bombardé le passage de Rafah entre Gaza et l’Égypte, empêchant ainsi la livraison de la moindre aide humanitaire.

Israël a dit à l’Égypte qu’il allait bombarder les camions transportant de l’aide humanitaire vers Gaza.

Dans l’intervalle, l’Égypte « s’apprêtait à empêcher un exode massif depuis la frontière de Gaza vers sa péninsule du Sinaï », a rapporté l’agence d’information Reuters ce mardi.

« Les bombardements israéliens ont mis un terme aux passages au seul point de sortie à partir de l’enclave palestinienne »,

a ajouté l’agence.

L’armée israélienne a nié avoir conseillé les Palestiniens de fuir vers l’Égypte, même si, mardi, son porte-parole international a dit dans une conversation téléphonique avec des journalistes étrangers que

« le passage de Rafah est toujours ouvert. À toute personne en mesure de sortir, je conseillerais de le faire ».

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde contre le ciblage de civils et a déclaré que « sans retenue immédiate, nous fonçons en droite ligne vers un désastre humanitaire ».

La Société du Croissant-Rouge de Palestine a déclaré qu’elle-même et d’autres équipes médicales manquaient des fournitures essentielles et que leurs équipes avaient été attaquées par les forces israéliennes aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie. Elle a ajouté que six travailleurs médicaux faisaient partie des tués de Gaza depuis samedi.

 

Pendant de temps, le Comité de protection des journalistes a déclaré que sept journalistes avaient été tués à Gaza, qu’un autre avait été blessé, qu’un autre encore avait été arrêté par l’armée israélienne et, enfin, qu’un dernier était porté manquant.

Trois des journalistes tués – Saeed al-Taweel, rédacteur en chef du site d’information Al-Khamsa News, Mohammed Sobih, un photographe de la Khabar News Agency, et Hisham Alnwajha, un journaliste de cette même agence – ont été tués lors de l’attaque par Israël, le 9 octobre, d’un immeuble abritant plusieurs médias dans le district de Rimal à Gaza.

 

L’organe de protection de la liberté de la presse a déclaré qu’un photographe israélien de Ynet,

« dont la femme a été tuée, avait été porté manquant et que sa famille craint qu’il n’ait été pris en otage en même temps que sa fille âgée de trois ans ».

 

L’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a déclaré mardi que l’immeuble abritant son quartier général à Gaza avait été gravement endommagé suite à des frappes aériennes dans les environs immédiats.

L’agence a ajouté que deux membres de son personnel et cinq de ses étudiants avaient été tués à Gaza depuis samedi.

L’UNRWA a en outre déclaré que 18 de ses sites avaient été endommagés, y compris ses écoles, qui abritaient une majorité des quelque 190 000 Palestiniens déplacés à l’intérieur de Gaza.


La Turquie affirme que l’intervention américaine provoquerait plus de massacres encore

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué la coupure de courant et d’eau par Israël et a mis en garde contre le fait que le déploiement d’un porte-avions en Méditerranée orientale allait se traduire par de nouveaux massacres sur le territoire.

 

L’agence d’information AP a rapporté que le groupe de frappe du porte-avions USS Gerald R. Ford était arrivé mardi

« à une distance permettant de fournir tout un échantillonnage de soutien aérien ou d’options de frappe à longue distance en faveur d’Israël si la chose était requise ».

Un responsable américain a expliqué à l’agence que le porte-avions allait favoriser

« la présence militaire américaine afin d’empêcher que la guerre avec le Hamas, qui dure aujourd’hui depuis quatre jours, ne déborde sur un conflit régional bien plus dangereux ».

Le coordinateur humanitaire des Nations unies en Palestine a réclamé la libération immédiate et inconditionnelle, ce mardi, des civils capturés et il a déclaré que

« tous les acteurs concernés devaient permettre aux équipes et marchandises humanitaires d’atteindre immédiatement et en toute sécurité les centaines de milliers de personnes dans le besoin ».

 

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dit qu’il tentait d’obtenir l’accès aux prisonniers, y compris aux captifs détenus par les guérilleros palestiniens à Gaza, mais que ses tentatives restaient vaines.

« Nous demandons également que les civils qui ont été capturés aient la possibilité de communiquer avec leurs familles, de leur faire savoir qu’ils sont en sûreté et qu’ils vont bien »,

a déclaré mardi Fabrizio Carboni, le directeur du CICR pour le Moyen-Orient.

Mais il est apparu que certaines informations concernant les captifs arrivaient à leurs familles.

La mère de Shani Louk – une ressortissante germano-israélienne capturée lors de la rave Supernova, et dont le corps recroquevillé et apparemment inconscient avait été montré sur une vidéo alors qu’il était transporté à l’arrière d’un pick-up truck à Gaza – a déclaré que sa fille était vivante.

Der Spiegel a rapporté mardi que la mère de Louk avait reçu cette information d’un ami de la famille à Gaza.

Louk a été traitée pour de graves blessures à l’Hôpital indonésien situé au nord de Beit Lahiya, dit le rapport. Cet hôpital a été touché par une frappe israélienne dimanche, et un membre palestinien du personnel a été tué.

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Maureen Clare Murphy est rédactrice en chef de The Electronic Intifada.

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Publié le 11 octobre 2023 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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