Prolongation de la trêve à Gaza pour un jour au milieu d’intenses pressions

En dépit des pressions internationales en vue d’un cessez-le-feu illimité, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré mercredi que son cabinet de guerre avait l’intention de « combattre jusqu’à la fin » à Gaza.

 

Les destructions dans un quartier résidentiel de Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, le 29 novembre.

Les destructions dans un quartier résidentiel de Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, le 29 novembre. (Photo : Mohammed Alaswad APA images)

 

Maureen Clare Murphy, 30 novembre 2023

Jeudi matin, quelques minutes à peine avant que l’accord n’expire, Israël et le Hamas ont accepté de prolonger leur trêve temporaire d’un jour.

En dépit des pressions internationales en vue d’un cessez-le-feu illimité, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré mercredi que son cabinet de guerre avait l’intention de « combattre jusqu’à la fin » à Gaza.

Netanyahou a ajouté que les objectifs d’éliminer le Hamas et de faire en sorte « que Gaza ne sera plus jamais une menace pour Israël (…) restent les mêmes ».

Netanyahou a encore dit qu’Israël reprendrait les hostilités « après que cette phase de restitution des nôtres qui ont été enlevés sera écoulée ».

La trêve temporaire qui a débuté vendredi dernier a été prolongée de deux jours à partir de mardi.

Jeudi matin, quand ç’a été l’heure de l’expiration du cessez-le-feu et qu’aucun accord de nouvelle prolongation n’a été dégagé, l’aile militaire du Hamas a instruit ses combattants de se préparer à la reprise des combats au cas où la trêve ne serait pas reconduite.

Durant chaque jour de la trêve, le Hamas a libéré des femmes, des enfants et des ressortissants étrangers détenus à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre, en échange de femmes et d’enfants palestiniens détenus dans les prisons et centres de détention en Israël.

Israël déclare que 1 200 personnes ont été tuées lors de l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre. Au moins 15 000 Palestiniens – dont une majorité de femmes et d’enfants – ont été tués dans la campagne militaire israélienne qui a suivi, laquelle a également détruit une grande partie des infrastructures civiles de Gaza. La majeure partie des 2,3 millions de personnes que compte la population de l’enclave, dont la majorité sont déjà des réfugiés, ont été déplacées.

Les organisations et experts des droits humains mettent en garde contre le génocide qui se déroule à Gaza, du fait que les dirigeants israéliens appellent ouvertement à l’expulsion massive des Palestiniens du territoire.

Israël subit des pressions internationales afin de prolonger la trêve. Une augmentation de la livraison d’aide est nécessaire dans tout Gaza afin d’empêcher une catastrophe humanitaire pire encore que celle qui se déroule déjà suite à la guerre totale et au siège complet appliqués par Israël.

Mercredi, le chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a prévenu que,

« étant donné les conditions de vie et la pénurie des soins de santé, il pourrait y avoir plus de morts de maladie que des bombardements ».

 

 

 

Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a déclaré qu’un cessez-le-feu permanent était nécessaire

« sur base des droits humains et pour des raisons humanitaires afin de mettre un terme aux morts et aux destructions et d’empêcher une catastrophe irréversible pour les civils de Gaza ».

Entre-temps, aux EU, l’indignation à propos du « pas de temps mort » décrété par le président Joe Biden, c’est-à-dire son soutien inconditionnel à Israël, menace grandement la mainmise des démocrates sur la Maison-Blanche lors des élections de l’an prochain.

Les alliés régionaux de Washington craignent qu’Israël n’ait l’intention d’expulser les Palestiniens de Gaza, puis de la Cisjordanie, ce qui déclencherait des soulèvements dans leurs propres pays, particulièrement en Égypte et en Cisjordanie.

Citant le Premier ministre de l’Iran, The New York Times a rapporté mercredi que, depuis le début de l’actuelle crise à Gaza,

« Téhéran et Washington avaient échangé de multiples messages disant qu’aucun des deux camps ne voulait d’escalade dans la guerre ».

Dans l’intervalle, Netanyahou – blâmé par bien des gens en Israël pour avoir permis les attaques du 7 octobre sous son mandat – lutte pour sa propre survie politique et pour la sauvegarde de sa coalition très instable complétée d’extrémistes des plus volatils.

Hamas a signalé sa disposition en faveur d’une trêve à plus long terme.

L’agence d’information Reuters, citant un officiel israélien resté anonyme, rapportait un peu plus tôt qu’

« Israël croit que le Hamas dispose de suffisamment de femmes et d’enfants otages pour permettre que l’actuelle trêve des combats à Gaza soit encore prolongée de deux à trois jours supplémentaires ».

L’officiel israélien a déclaré :

« Tout accord additionnel dépendrait de la libération totale de ces femmes et enfants restants et ce n’est qu’alors que nous pourrions négocier des accords de suivi. »

 

Le Hamas « peut avoir des difficultés à localiser certains captifs »

Les Brigades Qassam, l’aile armée du Hamas, a annoncé mercredi que trois captifs, tous membres de la même famille, avaient été tués précédemment par une frappe israélienne.

Parmi les trois captifs dont les Brigades Qassam ont rapporté la mort figurent un bébé de dix mois, un enfant de quatre ans et leur mère. Le ministre israélien du cabinet de guerre, Benny Gantz, a déclaré que cette allégation n’avait pas été confirmée.

Mardi, un porte-parole de l’armée israélienne a dit que la mère et les deux enfants avaient été transférés par le Hamas au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), une faction de gauche.

Dans un exemple au moins, un captif dont une organisation palestinienne avait rapporté la mort en captivité, a toutefois été libéré vivant plus tard.

Mercredi, en citant des sources sécuritaires palestiniennes et égyptiennes, Reuters rapportait que le Hamas

« peut éprouver des difficultés à localiser davantage de captifs dans le chaos de ce conflit ».

Alors que, le 7 octobre, l’attaque avait été planifiée et dirigée par le Hamas, des milliers de Palestiniens avaient traversé la frontière entre Gaza et Israël et d’autres combattants s’étaient emparés de personnes qui sont aujourd’hui détenues dans l’enclave.

Quelque 160 captifs restaient à Gaza mercredi. Reuters citait deux sources palestiniennes proches des efforts de trêve et qui expliquaient que

« les pourparlers se concentrent à présent sur l’échange de non-soldats – ce qui veut dire des civils israéliens, des personnes à double nationalité et des étrangers, mais qu’il n’y avait pas de pourparlers en cours autour des soldats [capturés le 7 octobre] ».

En échange des soldats israéliens captifs, le Hamas cherche la libération de l’ensemble des milliers de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes contre les soldats qu’il détient à Gaza.

Un tel échange a un précédent : En 2011, plus de 1 000 prisonniers palestiniens avaient été libérés en échange d’un soldat israélien capturé (Gilad Shalit, détenu à Gaza depuis 2006, NdT).

Yahya Sinwar, le dirigeant du Hamas à Gaza et l’ennemi numéro un d’Israël, avait été libéré dans le cadre de cet arrangement.

Les purs et durs du gouvernement israélien, dont le moindre n’est pas Itamar Ben-Gvir, ministre de la sécurité nationale et faiseur de roi de la fragile coalition de Netanyahou au pouvoir, sont férocement opposés à tout échange de ce genre.

Certains proches des captifs à Gaza ont réclamé un échange de prisonniers selon le mode « une personne pour une personne ».

Vider les prisons constituerait une pilule amère à avaler, pour le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou et pour bien des partis d’opposition en Israël, de même que pour le public israélien, d’une façon plus générale.

Mais Israël peut n’avoir que peu de choix, hormis capituler face au Hamas, si Washington perd son appétit pour un bain de sang supplémentaire à Gaza. Des rapports récents indiquent que Biden ne veut pas qu’Israël répète dans le sud de Gaza les mêmes destructions et déplacements qu’il a provoqués dans le nord.

Israël ne peut y aller seul, à Gaza, sans le soutien à très long terme de Washington.

Comme l’écrit David Horovitz dans The Times of Israel, Israël compte matériellement sur les EU tant pour ses missiles intercepteurs de roquettes que pour les armes qu’il utilise contre Gaza.

Depuis près de deux mois, fait remarquer Horowitz, l’armée israélienne,

« extrêmement mal préparée, est toujours incapable de fournir de la nourriture de façon un tant soit peu fiable au nombre sans précédent des réservistes qu’elle a rappelés ».

« Sans l’administration américaine aux côtés d’Israël (…) les conséquences seraient plus que désastreuses. Nous serions perdus »,

affirme Horowitz.

L’administration Biden soutient toujours le but avoué d’Israël de chasser le Hamas du pouvoir – un but maximaliste impossible, au commencement, et qui, aujourd’hui, semble complètement sans rapport avec la réalité sur le terrain.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les dernières semaines n’ont fait qu’accroître la stature du Hamas – et parmi les Palestiniens, et dans les pays arabes et ailleurs – et ont encore marginalisé davantage l’on ne peut plus impopulaire Autorité palestinienne.

Avec ces prisonniers palestiniens tout récemment libérés et les gens dans les rues qui remercient le dirigeant et porte-parole de l’aile militaire du Hamas pour avoir gagné leur liberté, on découvre chez les Palestiniens une foi bien cimentée en ce que seule la résistance armée pourra arracher des concessions à Israël.

Entre-temps, l’infatigable plaidoyer des proches des captifs de Gaza a contribué à garder en haut de l’agenda les négociations pour leur libération, malgré une absence d’urgence de la part du gouvernement israélien du fait qu’il se concentrait sur le pilonnage du territoire.

Zohar Avigdori, dont la belle-sœur et la nièce étaient du nombre des captifs détenus à Gaza depuis le 7 octobre et ont été relâchées pendant la trêve, a déclaré cette semaine que le Forum des otages et des familles manquantes s’était organisé pour exercer des pressions sur le gouvernement israélien afin d’assurer le retour des captifs alors que l’armée donnait la priorité à son but déclaré de renverser le Hamas.

Avigdori a dit que le contrat entre l’État d’Israël et ses citoyens « avait été rompu avec violence et brutalité » le 7 octobre et qu’il allait falloir des « décennies pour guérir » cette fracture.


Ahed Tamimi libérée de sa détention en Israël

Avec un certain retard, les médias israéliens ont fait savoir mercredi soir que la restitution de dix captifs israéliens et quatre thaïlandais avait eu lieu après que deux Israéliennes de citoyenneté russe avaient été libérées plus tôt dans la journée.

Mercredi dans la soirée, trente femmes et enfants palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes.

Ahed Tamimi fait partie des Palestiniennes les plus connues libérées ces derniers jours. L’icône de la protestation, originaire du village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, avait été arrêtée chez elle sur les ordres personnels d’Itamar Ben-Gvir, prétendument pour un message posté dans les médias sociaux et avec lequel sa famille prétend qu’elle n’avait rien avoir.

Ben-Gvir avait diffusé une photo qui montrait un soldat israélien maîtrisant Tamimi alors qu’elle était assise sur son lit chez elle.

Pendant trois semaines, Israël a gardé Tamimi en détention administrative, c’est-à-dire sans accusation ni procès, à la prison de Damon, près de Haïfa, en Israël. Environ 2 500 Palestiniens sur les 7 000 prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël le sont sous ce régime, estime l’organisation palestinienne Addameer, spécialisée dans les droits humains et la défense des prisonniers.

La détention de résidents d’un territoire occupé dans des prisons situées à l’extérieur de ce territoire constitue une violation de la Quatrième Convention de Genève et

« elle est également reconnue comme crime de guerre sous l’Article 8 des Statuts de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) »,

fait encore remarquer Addameer.

La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et sa commissaire aux droits de l’enfance, Maria Lvova-Belova, pour des violations présumées de l’Article 8 et d’autres articles des Statuts de Rome. Bien qu’elle ait une enquête en cours en Palestine, la CPI n’a encore émis aucun mandat d’arrêt contre des responsables israéliens pour les mêmes crimes de guerre très régulièrement perpétrés depuis des décennies contre les enfants palestiniens.

Et les officiels de l’ONU n’ont jamais réclamé très régulièrement et avec force la libération inconditionnelle des Palestiniens détenus illégalement, sans charge ni procès, en violation des lois internationales comme ils ont réclamé à cor et à cris la libération immédiate et inconditionnelle de tous les captifs détenus à Gaza.

Lors de sa libération, Tamimi a déclaré que la situation dans les prisons israéliennes était très difficile et que les Palestiniens se voyaient refuser de la nourriture et de l’eau et qu’on les obligeait de dormir à même le sol. Elle a également expliqué que les autorités carcérales avaient menacé de tuer son père activiste, Bassem Tamimi, qui est lui-même emprisonné, si elle osait prendre la parole.

 

Libération de captifs des Brigades Qassam

Les Brigades Qassam ont publié une autre vidéo montrant la remise de captifs ce mercredi au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Comme d’autres vidéos ces derniers jours, celle de ce mercredi montrait une foule importante scandant des slogans en guise de soutien à l’organisation de résistance armée et poussant des vivats au moment où des combattants armés et masqués aidaient deux femmes à descendre d’une camionnette.

Une autre vidéo montrant la cession par les Brigades Qassam de captifs au CICR, jeudi matin, va certainement frustrer les efforts israéliens en matière de PR.

Cette vidéo dépeint la remise de divers groupes de captifs et, cette fois, hors de la présence du public.

On peut voir certains des captifs libérés, qui semblent avoir à peu près l’âge du service militaire en Israël, serrer fermement la main des combattants des Brigades Qassam tout en souriant, alors que d’autres agitent la main comme s’ils disaient au revoir. L’un des combattants de Qassam dit au revoir à l’un des jeunes hommes, dont le nom est Itai, et le jeune répond par quelques mots aimables.

Une femme tape dans les mains des combattants de Qassam et leur dit « merci » en arabe, au moment où quelqu’un, sans doute un membre des Brigades, lui dit « bonne chance » en anglais. La femme salue la caméra alors qu’elle se tient assise dans le véhicule du CICR.

Un groupe de travailleurs thaïlandais libérés font l’accolade aux combattants de Qassam avant de monter à bord du véhicule. Depuis l’intérieur, l’un des Thaïlandais envoie du bout des doigts un baiser aux hommes de Qassam.

La vidéo se termine alors que les combattants de Qassam s’agenouillent pour prier après le départ des véhicules du CICR et juste avant qu’ils ne brandissent leurs fusils en l’air – montrant ainsi leur identité en tant qu’organisation de la résistance armée ayant ses racines dans l’Islam.

Dans ses vidéos sur la remise des otages civils, Qassam a tout simplement tenté de montrer l’humanité de ses combattants.

Israël a été particulièrement embarrassé suite à la libération en octobre de Yocheved Lifshitz.

On a vu l’Israélienne de 85 ans se tenir près d’un combattant du Hamas et lui serrer cordialement la main au moment d’être remise au CICR. De retour en Israël, elle a donné une conférence de presse depuis l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, conférence au cours de laquelle elle a décrit le traitement humain qu’elle a reçu à Gaza après une capture passablement déchirante au départ.

Le porte-parole de l’hôpital a dû faire face à une réaction violente et à une perspective de licenciement pour avoir autorisé la conférence de presse.

Aujourd’hui, Israël séquestre les otages libérés dans des ailes spéciales des hôpitaux, hors de portée des médias ou du public lambda.

Désormais, une grande partie de ce qui se dit dans les médias israéliens et internationaux à propos de l’expérience des captifs aujourd’hui libérés après leur séjour à Gaza est relayé de seconde main par les membres de leurs familles.

L’agence Reuters, citant ce qu’elle reconnaît comme des informations de seconde main et non vérifiées, a déclaré que les captifs

« parlent d’avoir été battus et menacés de mort, déménagés d’un endroit l’autre et forcés de parler à voix basse des semaines entières passées en n’ayant pas grand-chose à faire ».

Seul un couple de captifs à Gaza a publiquement fourni un témoignage de première main de ses expériences, jusqu’à présent.

Une Israélienne de 78 ans a dit dans une interview accordée à Channel 13 (Israël) que,

« au départ, elle s’était sentie bien, en captivité, jusqu’au moment où les conditions avaient empiré et que les gens s’étaient mis à avoir faim »,

a rapporté The Times of Israel.

Ruti Munder a déclaré qu’elle avait passé près de 50 jours en captivité avec sa fille et son petit-fils, qui a neuf ans, maintenant. Son mari reste à Gaza et son fils a été tué lors de l’attaque du 7 octobre contre le kibboutz de Nir Oz, a ajouté The Times of Israel.

Munder a déclaré qu’au début ils mangeaient

« du poulet avec du riz, toutes sortes d’aliments en boîte et du fromage », de même que du thé et des friandises, mais que cela avait changé quand « la situation économique avait dégénéré et que les gens avaient fini par avoir faim ».

Le 9 octobre, Israël annonçait le siège total de Gaza et interdisait pour des semaines entières l’entrée de nourriture, d’électricité, de carburant, d’eau et d’autres denrées absolument vitales dans le territoire, tout en le bombardant sans interruption.

Lifshitz, la vieille dame israélienne libérée le mois dernier et dont le mari est toujours détenu comme captif à Gaza, a déclaré mardi à une publication israélienne qu’elle avait été présentée au chef du Hamas, Yahya Sinwar, au bout de quelques jours de captivité.

« Je lui ai demandé s’il n’avait pas honte de lui-même, de faire cela à des gens qui, depuis des années, soutenaient la paix. Il n’a pas répondu. Il était calme »,

a dit Lifshitz.

Les dirigeants de l’ONU et le CICR ont réclamé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus à Gaza.

Les organisations internationales des droits humains, dont Amnesty International, ont dit que les organisations de la résistance palestinienne « commettaient des crimes de guerre en détenant des dizaines d’Israéliens et autres otages à Gaza », comme l’avait déclaré Human Rights Watch en octobre.

L’organisation, dont le siège est à New York, avait ajouté que

« les civils, dont les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées, ne devraient jamais être traités comme monnaie d’échange ».

Dès les tout premiers jours de la guerre, le Hamas a indiqué qu’il voulait restituer tous les civils capturés. Mais il a dit également que les retrouver et les transporter en toute sécurité – puisque nombre d’entre eux avaient été amenés à Gaza par d’autres organisations ou par des civils sans affiliation précise – constituerait une tâche impossible s’il n’y avait pas de trêve.

Trois femmes et une fille ont été unilatéralement libérées par les Brigades Qassam en deux occasions distinctes avant que la trêve ne soit déclarée.

Dès qu’Israël a été d’accord avec la trêve – après l’avoir rejetée pendant des semaines – le Hamas s’est mis à relâcher le reste des otages.

 

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Maureen Clare Murphy est rédactrice en chef de The Electronic Intifada.

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Publié le 30 novembre 2023 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine


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