Comme ils l’expliquent dans un tract, les produits PREMIER sont des cosmétiques faits à partir de ressources extraites de la mer Morte. Bien que tous les produits de la mer Morte portent la mention « Made in Israël », la plupart proviennent directement ou indirectement des colonies installées en territoire palestinien.
Par ailleurs, des usines chimiques israéliennes extraient des minéraux tels que le chlorure de potassium, puisé dans la partie nord de la mer Morte et acheminée par Israël par un canal.
Ainsi, même si certains produits sont fabriqués et empaquetés en Israël, les ressources naturelles servant à leur fabrication sont extraites illégalement de la partie de la mer Morte située en territoire palestinien occupé.
Les autorités israéliennes empêchent les Palestiniens d’accéder à la mer Morte, même si celle-ci est située en territoire palestinien.
Les Palestiniens n’ont donc pas accès aux ressources de la mer Morte.
Arrivés au stand, les membres de la plate-forme constatent que l’enseigne PREMIER a disparu, alors qu’elle était bien présente les jours précédents. Pas de publicité sur la mer Morte, ni d’indication sur Israël, pas de numéro de stand : les vendeuses pratiquent la discrétion. L’annonce de notre action y était-elle pour quelque chose ?
Alors que les tracts sont bien acceptés dans le public, la responsable du stand hurle à haute voix que nous devons partir. Elle essaie d’arracher les tracts à une militante, appelle la sécurité du Palais des Expos. « Depuis qu’ils sont là, je ne vends plus rien. » Madame perd carrément les pédales et crée le scandale.
Une dizaine de gros bras de la sécurité du Palais des Expos et de G4S arrivent, essaient de nous persuader de partir. Nous répliquons : « Ce stand n’a pas sa place ici : Israël vole les ressources naturelles des Palestiniens, viole le droit international. Nous voulons informer les visiteurs. » Nous tenons bon pendant une bonne heure, mais sommes poussés vers la sortie par la suite.
Impossible de monter l’escalator pour entrer dans les autres halls du bâtiment : la sécurité exige que nous enlevons nos keffiehs et T-shirts. Et quoi encore !?! Nous continuons la distribution des tracts à l’extérieur du bâtiment, malgré la présence de deux policiers en civil. Mission accomplie : cette action sera certainement suivie par d’autres !