La bataille (Mu’in Bseiso)
The Battle (La bataille), poème de Mu’in Bseiso, publié en janvier 1952
Si je tombe, camarade, prends ma place dans la lutte
Et vois mes lèvres se fermer dans le vent qui fait rage
Je ne suis pas mort ! Je t’invite encore par-delà mes blessures
Fais sonner tes tambours et tous tes compatriotes entendront l’appel au combat
Réveillez-vous les morts : l’époque de la mort est révolue Réveillez-vous les morts : l’époque de la mort est révolue
Portez le volcan éjecté par les montagnes rouges
Voici le jour que la vie a choisi pour nous
Voici le jour que la vie a choisi pour nousLe jour de la grande révolution contre les monstrueux ennemis de la vie
Ainsi si nous tombons mon camarade dans l’enfer de la bataille
Ainsi si nous tombons mon camarade dans l’enfer de la batailleCherche, et tu verras s’agiter au-dessus du champ de bataille un drapeau
Toujours porté par tes camarades Ô frère d’armes
Toujours porté par tes camarades Ô frère d’armes
Le Caire : Dar al-Fan al-Hadith, 1952.
Traduction en français à partir d’une traduction en anglais par The Palestinian Revolution : Jean-Marie Flémal
Mu’in Bseiso est un poète, dramaturge et dirigeant communiste de Gaza, né en 1927. Il passe presque toute la décennie des années cinquante en prison. Puis ce sera la ronde de l’exil : Le Caire, Bagdad, Beyrouth, Damas, Moscou et enfin Londres, où il meurt subitement en 1984.
Les poèmes de Mu’in Bseiso, un dirigeant communiste de Gaza, illustrent cela dans son fameux poème The Battle (La bataille), publié en janvier 1952 ,et qui utilisait des images et concepts partagés par les communistes du monde entier, en définissant une révolution héroïque contre « les monstrueux ennemis de la vie ».
Ce poème continue à être l’un des exemples les plus marquants de la littérature révolutionnaire arabe dans son pouvoir et sa simplicité.
Source : La révolution palestinienne