« Samidoun », l’inébranlable solidarité.

Samidoun est un réseau international de militant·es travaillant en solidarité avec les prisonnier·ères palestinien·nes dans leur lutte pour leur liberté. À travers des événements, des délégations, des campagnes de sensibilisation et la diffusion d’informations, Samidoun met en lumière les conditions d’incarcération, les violations des droits fondamentaux, les revendications de ces prisonniers et leur lutte pour la libération tant des prisonnier·es que de la Palestine.

Samidoun soutient également les prisonnier·es arabes et internationaux : les prisonnier·es politiques aux États-Unis, au Canada et en Europe, ciblé·es en raison de leur implication dans les luttes de libération – les prisonnier·es arabes et palestinien·nes, les prisonnier·es autochtones, les indépendantistes portoricains ou de Kanaky, les activistes de la libération noire – tou·tes celles et ceux qui luttent contre et sont ciblé·es par le racisme, le colonialisme et l’oppression.

Samidoun est un mouvement anti-impérialiste et anticolonial, qui soutient la libération de la Palestine historique : ledit État d’Israël constitue une entité coloniale de peuplement, un pur produit illégitime de l’impérialisme occidental, en droite ligne de sa tradition colonialiste et exploiteuse.

 

« Samidoun », l’inébranlable solidarité

 

Pourquoi ce focus sur les prisonnier·es ?

La solidarité avec les prisonnier·es est une responsabilité centrale lorsqu’on souhaite travailler en solidarité avec la Palestine. Les prisonnier·es palestinien·nes sont au cœur de la lutte pour la liberté et la justice en Palestine – ils et elles symbolisent l’enfermement de tout un peuple, de toute une nation. Ils et elles sont en première ligne des luttes, et subissent une répression et des conditions terribles.

Ils et elles sont les vrais dirigeants du peuple palestinien et ils représentent la résistance palestinienne en cours ; c’est pourquoi ils sont confrontés à des attaques aussi graves de la part du colonialisme sioniste.  

Les plus de 10.000 prisonnier·es dans les geôles israéliennes subissent le génocide à l’intérieur des prisons israéliennes où ils et elles sont affamé·es, torturé.es, violé·es, jusqu’à ce que mort s’ensuive : Au moins 73 prisonniers ont été tués dans les prisons coloniales depuis le 7 octobre 2023.

 

Pourquoi Samidoun est-elle attaquée ?

Parce que Samidoun est une organisation qui réalise un travail politique sur la question de la Palestine, qui met en évidence le rôle du colonialisme et de l’impérialisme dans les exactions et le génocide en cours.

Ce travail politique met en lumière les procédés de la domination pour mieux les comprendre et les démanteler. Il met en évidence le rôle fondamental du peuple palestinien et soutient sa résistance comme une pratique de justice et de libération. Il met en lien les injustices économiques, politiques et sociales à différents endroits de la planète, comme partie d’un processus global.

Ce travail politique ne plaît pas à celles et ceux qui bénéficient de ces processus de domination : Israël, mais aussi ses alliés politiques et économiques, comme les partis conservateurs européens, qui misent sur le racisme et le classisme pour contribuer à hiérarchiser la société.

Celles et ceux qui bénéficient de ces dominations ne peuvent accepter la résistance des opprimé·es, dès lors qu’elle met en danger l’ordre des choses, si injuste soit-il. Dès lors, tout mouvement se réclamant d’une solidarité avec les opprimé·es et leur résistance devient dangereux.

Il s’agit alors de faire taire la solidarité, de criminaliser la mobilisation pour la justice en Palestine et d’étouffer toute voix critique.

 

Pourquoi cette accusation de terrorisme ou de soutien au terrorisme ?

Il s’agit là d’une tactique bien connue visant à délégitimer, décrédibiliser et criminaliser un groupe réalisant un travail politique.

En Belgique comme ailleurs, le travail de Samidoun est public : dans la rue, sur son site internet, sur les réseaux sociaux. En Belgique, comme ailleurs, rien dans les activités de Samidoun n’a jamais pu ouvrir la voie à des poursuites pour de quelconques délits ou crimes – et c’est à cela que sert l’accusation de terrorisme et la législation antiterroriste : permettre une répression politique déguisée en processus judiciaire.

L’accusation de terrorisme, de soutien au terrorisme ou encore d’apologie du terrorisme permet aux gouvernements, à la police et à la justice de contourner des principes fondamentaux dans un État de droit, comme la liberté d’expression et la liberté d’association.

Les mouvements de solidarité avec la Palestine sont régulièrement visés par ce type d’accusation, mais aussi d’autres mouvements anticoloniaux et même des organisations de défense de l’environnement !

Et s’il n’existe aucun lien entre l’organisation visée et un quelconque groupe armé, eh bien qu’importe, ce lien peut être fabriqué : on répète encore et encore, dans les médias, sur les réseaux ou au Parlement, que ce lien existe. Nul besoin de fournir une preuve : à force de répétition, l’affirmation paraît de plus en plus tangible et réelle. C’est, en Belgique, la tactique du MR ou d’autres détracteurs de la cause palestinienne : accuser, accuser, accuser – et puis, se servir de ces accusations non démontrées pour justifier les interdictions et la répression.

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Plateforme Charleroi-Palestine, 8 juillet 2025

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