Quand Charleroi se souvient de Gaza sur un pont de la Sambre
Les membres de la Plate-forme Charleroi-Palestine se sont souvenus des guerres d’agressions contre Gaza le 8 juillet 2015, lors d’une action sur le pont de la Sambre.
Voici ce qu’écrivait Anne Paq écrivait à ce propos :
La majeure partie de la population de Gaza est très jeune : l’âge moyen est de 18 ans et près de 45 pour 100 du 1,8 million de résidents ont moins de 15 ans.
On a consacré à juste titre beaucoup d’attention à la situation intenable des enfants de Gaza, au cours des 51 jours de bombardements par Israël, durant l’été 2014. Mais les Palestiniens plus âgés figurent eux aussi parmi les éléments les plus vulnérables de la population et, tout au long de leur existence, ils ont été soumis à des traumatismes répétés.
Les plus âgés d’entre eux ont survécu à l’épuration ethnique de la Palestine, en 1948, lorsqu’ils ont été chassés de force de leurs maisons vers les camps de réfugiés. La Nakba (le mot arabe pour « catastrophe ») a été suivie d’invasions et de massacres par les Israéliens dans les années 1950, par la conquête militaire et l’occupation en 1967, par l’imposition des colonies d’implantation, par deux insurrections populaires et la répression qui s’ensuivit chaque fois. Et, plus récemment, par près d’une décennie de siège et de blocus et par trois offensives militaires de grande envergure en six ans de temps (2008- 2012 – 2014)
Les personnes âgées de Gaza ont été soumises à la destruction de leurs maisons et de leurs commerces – la destruction de toute une vie de travail. Dans certains cas, ils sont dû se muer à nouveau en tuteurs, en recueillant leurs petits-enfants rendus orphelins par la violence israélienne et il leur a fallu jouer un rôle crucial dans le maintien de la cohésion des familles frappées par des pertes douloureuses.
Cette collection de photographies a été rassemblée au cours des huit derniers mois et son but est de rendre hommage à cette génération de Palestiniens qui a consenti des sacrifices inimaginables.
Source : Electronic Intifada, où on peut voir la série de photos. Traduction : Jean-Marie Flémal.
Le blog d’Anne Paq : Chroniques de Palestine et d’ailleurs
Vous pouvez suivre la photographe sur Twitter : @AnnePaq