La Belgique, et plus particulièrement la police judiciaire et l’université de Leuven collaborent avec la police israélienne dans le projet LAW-TRAIN, un projet qui vise à améliorer les techniques d’interrogatoire, alors qu’Israël est régulièrement condamné pour le recours à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants lors d’interrogatoires de prisonniers.
L’action a eu lieu dans le cadre de la Semaine internationale contre l’apartheid israélien.
Plus de 200 universités et villes dans le monde ont participé cette année à cette semaine, qui avait comme thème : 100 ans de colonialisme en Palestine, 100 ans de résistance populaire !
Au cours de l’action symbolique contre Law-Train, les participants ont montré leur solidarité avec les prisonniers palestiniens et leur résistance.
Ils rappellent qu’il y a actuellement 6.500 Palestiniens en prison, parmi lesquels 69 femmes et 350 enfants.
Des enfants sont arrêtés la nuit. Récemment l’un d’eux, de 12 ans, a été condamné récemment à 18 ans de prison. Les enfants ne peuvent voir les parents qu’une fois tous les 3 ou 4 mois. Lors des visites, ils ne peuvent avoir aucun contact physique avec eux.
1000 prisonniers palestiniens sont malades et ne reçoivent pas de soins adaptés. Certains en sont morts dans le passé. Les autorités israéliennes refusent de rendre les corps aux familles. Ils les gardent dans les frigos jusqu’à la fin de leur détention.
450 Palestiniens sont en détention administrative, cela veut dire : sans être condamnés. Leur détention est prolongée arbitrairement de 6 mois en 6 mois. 75 Palestiniens sont en prison depuis plus de 25 ans, 6 d’entre eux depuis plus de 30 ans
Les participants disent leur refus que nos gouvernements copient les méthodes israéliennes. En France, un militant libanais, Georges Ibrahim Abdallah, qui est toujours resté solidaire avec la Palestine, est détenu depuis 33 ans, alors qu’il est libérable depuis 1999.
Ils demandent : l’arrêt de la coopération belge avec les institutions israéliennes impliquées dans des violations du droit international humanitaire et des droits humains. L’arrêt immédiat de la participation du SPF (Service Public Fédéral) Justice et de la KU Leuven avec la police israélienne dans Law-Train. L’arrêt du financement de ce projet par l’Union européenne.
Harcèlement de la police de Charleroi
L’action s’est bien déroulée. Au moment où les participants se dispersent, ils sont interpellés par la police pour un contrôle d’identité.
Nous expliquons qu’il s’agit d’une action symbolique qui est terminée. Nous discutons encore un peu en petits groupes, nous nous dirigeons vers un bistrot pour boire un verre ensemble et voilà que nous sommes interpellés une deuxième fois.
Cinq minutes plus tard, trois jeunes qui étaient sur le chemin de retour nous appellent au téléphone pour dire qu’ils sont bloqués par la police. Nous les rejoignons. 15 policiers (et un chien) les encerclent.
L’un des policiers nous dit textuellement : « Un groupe qui se déplace avec un message politique affiché, c’est normal qu’on le contrôle ».
Le message politique, ce n’était rien d’autre que les keffiehs portés par les trois jeunes qui se déplaçaient paisiblement sur la Place du Manège. Souvenons-nous aussi que dans un Arrêté de police nous concernant, on avait stipulé que le port d’un keffieh était un appel à la violence et à la haine.
Cet harcèlement est tout à fait scandaleux et nous ramène une fois de plus aux attaques contre la liberté d’action pour la Palestine à Charleroi. On ne laissera pas faire.
Stop Law Train !
Stop au harcèlement de la police de Charleroi !
Un grand merci à Raymond, Shady et Coralie pour les photos.