400 oliviers arrachés par des soldats israéliens

“Plant een Olijfboom” (Plantez un olivier) soutient la résistance non violente des fermiers palestiniens contre la confiscation de terres en plantant des oliviers sponsorisés. Et fait également la promotion de voyages permettant de découvrir la situation sur le terrain même tout en aidant les fermiers.

Lundi 9 mars, 400 oliviers sponsorisés ont été arrachés par une vingtaine de soldats israéliens armés, dans le but de reprendre la terre.

Ces oliviers avaient été plantés le mois dernier dans le village de Wadi Fukin, par le propriétaire et les participants du « Voyage de plantation » (Plantreis), accompagnés d’étudiants venus de Norvège.

Mohammad Mustafa Al-Hroub poursuivra le combat en vue de conserver malgré tout sa terre et il recevra pour ce faire le soutien de nos partenaires de l’Olive Tree Campaign palestinienne.

Et ils demandent également notre aide afin que de telles choses ne se passent pas en silence. Plus d’infos à ce sujet au bas de cet article.

Une colonie israélienne à proximité de la terre d’al-Hroub. (Photo : PEO)

Wadi Fukin

Al-Hroub est un agriculteur palestinien du village de Wadi Fukin, au sud-ouest de Bethléem. Sa terre se trouve en Cisjordanie, au bord de la Ligne verte de 1948.

De l’autre côté, il y a les colonies (implantations) israéliennes de Tsur Hadasa, qui compte quelque 10 000 colons, et de Hadar Beitar, dans le district de Jérusalem.

La colonie israélienne de Beitar Illit est contiguë à Wadi Fukin, du côté du sud et compte plus de 57 000 colons qui, selon le droit international, séjournent illégalement en Cisjordanie.

Les colonies enferment complètement Wadi Fukin. Il existe un chemin sortant du village, ce qui permet à l’armée de limiter facilement la liberté de mouvement des villageois.

Et, elle le fait régulièrement en installant des check-points volants ou en bloquant tout simplement le chemin.

La plantation d’arbres

200 arbres ont été plantés par des bénévoles ayant participé au « Voyage de plantation » et 200 par un groupe d’étudiants venus de Norvège.

« C’est horriblement attristant. Nous avons tellement travaillé pour planter ces arbres avec le fermier »,

dit l’un des bénévoles.

Le « Voyage de plantation 2020 ». (Photo : PEO)

Tentative de confiscation

Le fermier Mohammad Mustafa Al-Hroub détient bel et bien les titres de propriété de la terre.

Depuis que la Ligne verte existe, sa terre a toujours été située du côté palestinien.

Au cours du mois écoulé, la famille et les deux groupes avaient prévu sans problème de partager les tâches afin de travailler et planter la terre.

Aujourd’hui, l’armée israélienne prétend toutefois que la terre est située du côté israélien.

Pour plus de facilité, elle a donc déplacé un peu la Ligne verte à sa propre convenance.

Les Israéliens espèrent ainsi pouvoir annexer plus de terre encore de Wadi Fukin.

Après que les soldats ont eu déraciné oes oliviers, ils les ont saisis.

Et ont placé un écriteau sur la terre déclarant que celle-ci était « Terre de l’État d’Israël ».

Écriteau revendiquant la terre comme « Terre de l’État d’Israël ». (Photo : PEO)

De nouveaux arbres et passage à l’action

En compagnie de l’Olive Tree Campaign, nous continuons à soutenir le fermier dans sa lutte pour garder ses terres.

De nouveaux oliviers sont déjà prêts et ils pourront encore être replantés cette saison.

Le fermier est également soutenu dans son combat juridique qui sera mené dans un prochain temps.

Mohammad Mustafa Al-Hroub

Participez également à l’aide :

-Diffusez les infos concernant cette attaque et destruction d’un bien appartenant à des Palestiniens.

-Adressez des lettres aux parlementaires et représentants pour leur demander de condamner ces actes du gouvernement israéliens et de mettre Israël sous pression afin qu’il mette un terme à ce genre d’agressions.

-Adressez un plaidoyer ou une plainte à l’ambassade d’Israël dans votre pays. Cela peut se faire individuellement, mais également en groupe (association, mosquées, église, étudiants, etc.).


Publié le 10 mars 2020 sur Plant een olijfboom
Traduction : Jean-Marie Flémal

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