Appels du Conseil palestinien des organisations des droits de l’homme

Communiqué de presse

Aujourd’hui, 23 mars 2020, le Conseil palestinien des organisations des droits de l’homme (CPODH) a envoyé deux lettres, l’une au Comité international de la Croix-Rouge et l’autre à la communauté diplomatique en Palestine.

Les lettres sont des appels urgents à propos de la rapidité à laquelle se détériorent les conditions des prisonniers et détenus palestiniens dans les prisons israéliennes suite à la propagation continuelle de la nouvelle maladie du coronavirus (COVID-19).

Les organisations palestiniennes des droits de l’homme ont requis d’urgence leur intervention afin d’activer la communication nécessaire en vue de garantir la santé et la sécurité des prisonniers palestiniens actuellement en captivité, particulièrement du fait que nombre d’entre eux sont des mineurs, des gens atteints de maladies chroniques et des gens généralement vulnérables, ou encore des personnes en détention administrative, ce qui constitue une infraction aux lois internationales.

La semaine dernière, l’association Addameer a été informée qu’un détenu palestinien sous interrogatoire pourrait avoir été exposé au COVID-19 transmis lors d’un contact avec un interrogateur de l’Agence israélienne de sécurité, lui-même testé positif au coronavirus.

Le détenu et plusieurs autres ont été désormais placés en quarantaine, mais leurs conditions actuelles nous sont toujours inconnues.

Notre inquiétude croissante à propos des prisonniers et détenus palestiniens au cours de l’actuelle pandémie de COVID-19 émane entre autres de la négligence médicale systématique et routinière qui règne à l’intérieur des centres israéliens de détention et d’interrogatoire.

En 2019, cinq détenus palestiniens en tout sont morts, dont trois suite à des négligences médicales délibérées, et, dans le même temps, des centaines d’autres souffrent de maladies chroniques qui restent sans traitement.

De plus, les conditions des plus pénibles, y compris le surpeuplement, les conditions sanitaires et la nutrition déficientes, font des prisons des terrains dangereusement propices à la propagation du COVID-19.  

La principale requête de ces lettres visait à assurer la sécurité des détenus et prisonniers palestiniens.

Les lettres comprenaient également un appel en vue de réclamer leur libération afin de les protéger des progrès rapides de la pandémie, surtout parmi les plus susceptibles d’être malades, c’est-à-dire les enfants, les personnes plus âgées, les malades et les blessés.


Publié le 23 mars 2020 sur Al Mezan Center for Human Rights
Traduction : Jean-Marie Flémal

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