La fille de Che Guevara appelle à l’action directe, à la solidarité internationale avec la Palestine (Vidéo)

Aleida Guevara, la fille de la personnalité révolutionnaire emblématique Ernesto Che Guevara, a pris la parole sur le réseau d’information Al-Maydeen, au Liban, à propos de son père et des points de vue de ce dernier à propos du Moyen-Orient et de la Palestine.

Aleida Guevara, la fille de la personnalité révolutionnaire emblématique Ernesto Che Guevara, a pris la parole sur le réseau d'information Al-Maydeen, au Liban, à propos de son père et des points de vue de ce dernier à propos du Moyen-Orient et de la Palestine.

Aleida Guevara, la fille de la personnalité révolutionnaire emblématique Ernesto Che Guevara, a pris la parole sur le réseau d’information Al-Maydeen, au Liban, à propos de son père et des points de vue de ce dernier à propos du Moyen-Orient et de la Palestine.

Par l’équipe de The Palestine Chronicle, 10 octobre 2020

L’interview très détaillée a eu lieu le vendredi 9 octobre, en commémoration du 53e anniversaire de la mort du révolutionnaire et intellectuel sud-amérficain.

« C’est une occasion triste, pour nous », a déclaré Aleida, faisant allusion à l’anniversaire de la mort de son père des mains des forces boliviennes soutenues par l’armée américaine

« mais, en même temps, parler de lui est très important pour rappeler son héritage ainsi que les valeurs pour lesquelles il a donné sa vie ».

Aleida a évoqué une déclaration faite par le « Che » quelques années avant sa mort, lorsqu’il avait réclamé

« la création de plus d’un Vietnam afin de combattre l’impérialisme ».

Lisant mot pour mot une allusion qu’il avait faite au Moyen-Orient dans une lettre, elle avait cité son père :

« Le Moyen-Orient est considéré, avec toutes ses contradictions, comme une région en effervescence et il n’est pas possible de prédire jusqu’où ira la guerre entre Israël – soutenu par les impérialistes – et les pays progressistes de la région. C’est un autre volcan et l’un des plus dangereux dans le monde. »

Commentant la déclaration de son père, Aleida a ajouté :

« Ce volcan a connu des éruptions et, actuellement, il bouillonne. »

Critiquant la façon dont les agendas mondiaux sont déterminés en se basant sur des priorités inconséquentes, Aleida a insisté sur le fait que

« nous devons parler de la Palestine. Ils nous ont forcés à détourner notre attention de ces questions fondamentales pour la porter sur des questions très superficielles ».

« Le président des États-Unis est en train d’activer le déménagement des ambassades vers la ville palestinienne (occupée) de Jérusalem comme si elle appartenait à Israël. Et nous ne voyons personne qui tente le moins du monde de s’y opposer. Les voix qui se sont élevées pour adopter une position (morale) contre la chose sont très peu nombreuses. En fait, c’est le contraire absolu qui est vrai ; il y a des dirigeants mondiaux qui ont concrétisé les souhaits de l’administration américaine en faisant preuve d’une servilité totale et d’un complet mépris et manque de respect pour la volonté du peuple palestinien. »

Aleida a également parlé de la normalisation arabe avec Israël, en disant qu’il s’agit d’

« une question étrange et d’une grande crise ». « Une persponne ne peut en aucun cas comprendre tout à fait le raisonnement là derrière. »

Aleida a aussi rappelé l’opinion de son père à propos de la solidarité, quand il avait dit :

« La solidarité est une condition qui doit toujours être mise en pratique. »

« Bien sûr, que la solidarité doit être mise en pratique », a-t-elle dit, et d’ajouter :

« Nous devons élever nos voix et brandir nos poings chaque fois que c’est nécessaire, et utiliser nos bras (comme dans l’action directe) afin d’aider toute nation qui a besoin de notre aide, comme la Palestine, par exemple, et aussi le peuple syrien… »

Aleida a expliqué que Cuba était une petite île isolée qui avait rompu ses liens avec Israël par respect envers le peuple palestinien. Le raisonnement ici, a expliqué Aleida, faisant allusion aux propos de son père, est que

«Nous ne pouvons jamais prédire l’avenir, mais nous ne devrions jamais renoncer, et nous devrions toujours porter la bannière de tout peuple aspirant à la liberté ».

« Tout ce que nous faisons est un cri contre l’impérialisme, et un cri en faveur de l’unité de toutes les nations contre le pure ennemi de l’humanité : les États-Unis d’Amérique. »


Publié le 10 octobre 2020 sur The Palestine Chronicle
Traduction : Jean-Marie Flémal

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