La leçon que la Palestine a oublié de tirer de l’Afrique du Sud de l’après-apartheid

Les personnes qui considèrent l’Afrique du Sud comme un modèle pour la lutte contre l’apartheid israélien rendent un mauvais service en ignorant à quel point le capitalisme racial a soutenu l’inégalité et l’oppression durant 30 ans.

Des structures démolies dans la communauté Marikana, au Cap. L'Unité contre l'invasion des terres a commencé à démolir ces structures érigées sur un bout de terre par le mouvement Abahlali baseMjondolo (c'est l'appellation du mouvement, NdT) des habitants de cabanes, le 9 janvier 2014. (Photo : Shachaf Polakow / Activestills.org)

Des structures démolies dans la communauté Marikana, au Cap. L’Unité contre l’invasion des terres a commencé à démolir ces structures érigées sur un bout de terre par le mouvement Abahlali baseMjondolo (c’est l’appellation du mouvement, NdT) des habitants de cabanes, le 9 janvier 2014. (Photo : Shachaf Polakow / Activestills.org)

Joseph Dana, 19 novembre 2020

Première partie d’une série examinant comment l’interruption de la transition vers l’égalité dans l’Afrique du Sud de l’après-apartheid peut constituer une source d’informations intéressantes pour l’avenir en Israël-Palestine.

LE CAP — Chaque lundi matin, la nounou de mon fils, Miriam, traverse Le Cap pendant une heure pour venir chez nous. Le trajet passe par des bidonvilles, où se livrent des guerres de territoire entre bandes rivales et où l’on trouve tout un fouillis d’infrastructures publiques en plein dysfonctionnement. Les manifestations sont très fréquentes et se terminent généralement par des tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc de la police contre des résidents qui en ont plus qu’assez de la situation sordide des services publics.

Une fois que Miriam est chez nous, au centre du Cap, c’est comme si elle avait été téléportée dans un autre monde. Des milliers de travailleurs à bas revenu font un trajet de ce genre chaque matin pour s’en retourner le soir vers leurs townships essentiellement dénués de lois. Le gouffre spatial entre ces zones, dicté par des années de planning urbain conscient, est organisé de façon très nette selon des lignes de race et de classe.

Le triomphe de l’Afrique du Sud sur l’apartheid, voici près de trente ans, a été l’un des événements les plus dramatiques du vingtième siècle. Coexistence pacifique, réconciliation, création d’institutions démocratiques viables font partie des nombreuses réalisations de la période de l’après-apartheid. Quand un journaliste égyptien avait demandé à feue la juge de la Cour suprême des États-Unis, Ruth Bader Ginsburg, si les Égyptiens devaient imiter la Constitution américaine, elle avait insisté pour qu’ils s’inspirent en lieu et place de celle de l’Afrique du Sud, disant que cette dernière constituait

« une tentative délibérée en vue de disposer d’un instrument de gouvernance fondamental reprenant les droits humains essentiels ».

Pourtant, trente ans plus tard, il s’avère que ce compliment était inapproprié. L’Afrique du Sud de l’après-apartheid a été cataloguée comme la société la plus inégale du monde entier. Les prouesses économiques restent profondément liées à la race, avec les zones résidentielles les plus chères étant presque exclusivement blanches et les bidonvilles noirs. Avec l’omniprésence de la drogue et la violence des bandes rivales, certains townships du Cap, tel Khayelitsha, ont les taux de violence armée les plus élevés au monde. Par contre, les quartiers pittoresques de Camps Bay et de Sea Point sont ceux où l’on trouve les biens immobiliers les plus chers du continent africain. La distance entre ces zones est réduite : un peu plus de 30 kilomètres, soit moins de 45 minutes en voiture.

Selon la Banque mondiale, les 10 pour 100 des Sud-Africains les plus riches possèdent plus de 90 pour 100 de la richesse totale du pays, alors que 80 pour 100 ne possèdent pratiquement rien. Cette division est encore aggravée par le fait que la majorité écrasante du bas de la pyramide des classes se compose de noirs. Alors qu’il y a eu ces trente dernières années une augmentation du nombre de pauvres parmi les Sud-Africains blancs, le tableau économique reste pratiquement inchangé en termes de race. Les blancs constituent le gros des classes moyennes et supérieures, tandis que les noirs restent pauvres.

7 août 2011. Une vue du township de Khayelitsha, l'un des plus étendus de l'Afrique du Sud, avec la montagne de la Table à l'arrière-plan. (Photo : Tess Scheflan / Activestills.org)

7 août 2011. Une vue du township de Khayelitsha, l’un des plus étendus de l’Afrique du Sud, avec la montagne de la Table à l’arrière-plan. (Photo : Tess Scheflan / Activestills.org)

En d’autres termes, l’apartheid n’a jamais vraiment pris fin, en Afrique du Sudil n’a fait que se transformer. L’apartheid constitutionnel a fait place à l’apartheid économique, avec des résultats pratiquement inchangés pour la majorité de la population. La minorité blanche de l’Afrique du Sud a perdu le pouvoir politique en 1994, après des siècles d’exploitation, mais elle a gardé le contrôle de l’économie. Ceux qui cherchent dans la lutte contre l’apartheid sud-africain un modèle en vue de mettre un terme à des oppressions du même genre – les principales étant le colonialisme et l’apartheid israéliens – se rendent à eux-mêmes un mauvais service en ignorant l’endurance de l’apartheid, sa capacité de transformation et ses manifestations économiques.

En effet, dans l’actuelle réalité à un seul État en Israël-Palestine, des transformations similaires sont déjà en cours. Étant donné les écarts sismiques qui ont eu lieu par rapport à la solution à deux États en 2020, il est temps que viennent des idées nouvelles et qu’ait lieu un débat sur l’incapacité de l’Afrique du Sud à aborder l’apartheid éocnomique et sur ce que cela peut signifier pour Israël-la Palestine.

Déplacer le discours vers Israël-la Palestine

La signature des accords d’Abraham entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn cette année ont probablement asséné le coup fatal à la solution à deux États. En abandonnant la position longtemps maintenue de la normalisation pour la paix, les deux pays du Golfe ont sapé la base de l’approche du conflit par le monde arabe. Avec ces relations lucratives en main, Israël a encore moins de raison d’ôter son empreinte de la Cisjordanie occupée et de Gaza. La condition inégale, à un seul État, contre laquelle les Palestiniens et leurs alliés ont longtemps mis en gardedans laquelle Israël contrôle tous ceux qui vivent entre la Méditerranée et le Jourdain – est donc présente ici pour durer.

Comme les accords d’Abraham ont été concoctés à Abou Dhabi, Tel-Aviv et Washington, les « libéraux » influents qui avaient discuté avec passion pour défendre la solution à deux États se sont mis à modifier leurs positions, manifestement aiguillonnés par les plans d’Israël en vue d’annexer d’importantes parties de la Cisjordanie au cours de l’été. Dans deux articles publiés cette été et qui ont fait date, l’écrivain américain Peter Beinart a codifié ce changement radical en rejetant la solution à deux Etats en faveur d’un modèle à un seul État avec l’égalité pour les Israéliens et les Palestiniens. Alors que ses arguments n’ont rien de neuf, ils représentent le début d’un changement significatif dans la façon dont le conflit est perçu et discuté parmi les Juifs américains, une base solide du soutien pro-israélien aux États-Unis.

Avec de larges emprunts aux écrivains palestiniens, Beinart a exprimé avec éloquence la farce de la solution à deux États et a souligné à quel point la situation présente était insoutenable en faisant d’amples allusions à l’Afrique du Sud de l’apartheid. La réalité actuelle, expliquait-il, consiste en un seul État dans lequel un seul groupe de personnes a des droits alors que l’autre n’en a pas. La solution équitable, par conséquent, réside en un seul État avec une constitution forte qui garantit les mêmes droits pour tous. C’est un signe remarquable qu’un auteur de la stature de Beinart répète finalement les arguments que les Palestiniens expriment à haute voix et avec passion depuis des années.

Une manifestation à Amsterdam réclamant le boycott par les Pays-Bas de l'Afrique du Sud en raison des opérations incessantes de l'armée sud-africaine contre le gouvernement de l'Angola. (Photo : Hans Van Dijk / CC BY-SA 3.0 NL)

Une manifestation à Amsterdam réclamant le boycott par les Pays-Bas de l’Afrique du Sud en raison des opérations incessantes de l’armée sud-africaine contre le gouvernement de l’Angola. (Photo : Hans Van Dijk / CC BY-SA 3.0 NL)

Les écrivains et intellectuels palestiniens, dont beaucoup vivent sous la réalité à un État depuis des décennies, ont déjà exploré les manifestations cachées du projet colonial israélien. Par exemple, dans un pli politique adressé en 2017 à la commission d’experts Al-Shabaka Haidar Eid et Andy Clarno avaient exprimé la nécessité de modifier notre perception de l’apartheid en s’écartant de l’interprétation étroite et incomplète fournie par les lois internationales :

« Du fait que la définition [juridique] se concentre uniquement sur le régime politique, elle ne fournit pas une base solide pour critiquer les aspects économiques de l’apartheid. Pour traiter ce problème, nous proposons une définition alternative de l’apartheid qui s’est développée à partir de la lutte en Afrique du Sud au cours des années 1980 et qui a gagné du soutien parmi les activistes en raison des limites de la décolonisation en Afrique du Sud après 1994 – une définition qui reconnaît l’apartheid comme étant étroitement lié au capitalisme. »

Dans leur quête d’une nouvelle approche du conflit, Eid et Clarno considèrent le dialogue entre le Black Consciousness movement (mouvement de la Conscience noire) et les marxistes indépendants qui a débuté dans les années 1970. Ce fut à ce moment que les idées concernant un « capitalisme racial » devinrent plus proéminentes au sein du mouvement sud-africain de libération. Les intellectuels et les activistes de l’époque mirent en garde contre le fait que la transition de l’Afrique du Sud vers la pleine démocratie serait entravée si les structures économiques sous-jacentes du pays ne subissaient pas une réforme radicale. Et c’est exactement ce qu’il advint.

« Une grande partie de la politique officielle de l’apartheid tourna autour de la codification explicite de la hiérarchie raciale et de sa consolidation via la loi et les coutumes, et c’est ce qui servit pour justifier l’exploitation économique – et c’est ce qui constitue la continuité de l’Afrique du Sud d’avant et après 1994 »,

explique William Shoki, l’un des rédacteurs du site Africa Is a Country.

8 février 2017, Bethléem, Cisqjordanie. Un Palestinien vend du café à des travailleurs palestiniens attendant à un check-point de pouvoir se rendre à leur travail. (Photo : Activestills.org)

8 février 2017, Bethléem, Cisqjordanie. Un Palestinien vend du café à des travailleurs palestiniens attendant à un check-point de pouvoir se rendre à leur travail. (Photo : Activestills.org)

Malgré les écrits importants d’auteurs comme Eid et Clarno, la plupart des débats sur le contrôle des Palestiniens par Israël ignorent toujours l’importante dimension économique de l’affaire. La nature de cette discussion doit changer.

Capitalisme et colonialisme

L’un des buts centraux du système de l’apartheid sud-africain était de consolider le pouvoir économique aux mains d’un petit nombre. Alors que la suprématie blanche en était une composante clé (et il ne faudrait pas la minimiser), l’idéologie même constituait un véhicule en vue d’atteindre un but financier spécifique. À de nombreux égards, l’Afrique du Sud de l’apartheid était probablement plus soucieuse de disposer d’une main-d’œuvre à bon marché pour ses activités minières qu’elle ne l’était de promouvoir la suprématie blanche.

Dans son diagnostic sur le capitalisme racial – un examen qui décrit une grande partie de ce qu’on peut voir aujourd’hui en Afrique du Sud et en Israël-Palestine – l’intellectuel américain Cedric Robinson dit que le capitalisme utilise des systèmes d’oppression tel l’apartheid pour faire évoluer et conserver sa domination. Du fait que la capitalisme a déjà été créé dans un environnement empreint de racisme (c’est-à-dire l’Europe occidentale), il est on ne peut plus logique que ce système se développe en dépendant de l’esclavage, de la violence, de l’impérialisme et du génocide.

Dans son ouvrage clé, Black Marxism: The Making of the Black Radical Tradition, (Le marxisme noir : la genèse de la tradition radicale noire), Robinson fait remarquer que

« le développement historique du capitalisme mondial a été influencé de façon absolument fondamentale par les forces particularistes du racisme et du nationalisme ».

1956. Des Sud-Africaines protestent contre les Pass Laws (lois sur les passeports intérieurs), qui restreignaient les déplacements des noirs dans le pays. (Photo : Nationaal Archief)

1956. Des Sud-Africaines protestent contre les Pass Laws (lois sur les passeports intérieurs), qui restreignaient les déplacements des noirs dans le pays. (Photo : Nationaal Archief)

Malgré des divergences autour du concept (y compris entre les marxistes également), la théorie du capitalisme racial a gagné en force parmi les activistes et intellectuels sud-africains qui étaient apparus au sein du Pan Africanist Congress (Congrès panafricain) et du Black Consciousness movement (mouvement de la Conscience noire) après les émeutes de Soweto, en 1976. Et, avec le bénéfice du recul historique, le concept s’est avéré remarquablement conforme à la réalité d’aujourd’hui sur le terrain. En effet, les actuels dirigeants, tant en Afrique du Sud qu’en Palestine, ont été cooptés par le capital afin de garantir que le système économique néolibéral dominant reste en place.

Curieusement, dans les deux contextes, ce processus a démarré à peu près en même temps au début des années 1990. Quand il a été manifeste que l’apartheid n’était plus défendable, les dirigeants du Congrès national africain (ANC) ont rencontré les hommes d’influence de l’économie sud-africaine. Malgré leur position de force dans les négociations en vue de mettre fin à l’apartheid, les gens de l’ANC ont capitulé devant quasiment chaque exigence du capital blanc.

Les négociations des années 1990 entre les experts de l’ANC, formés dans les économies occidentales, et l’élite sud-africaine blanche des affaires ont précisément mis en lumière à quel point l’ANC n’était pas de taille à discuter. Le membre de longue date de l’ANC, Ronnie Kasrils, a parlé de ces premières rencontres au Guardian, en 2013, faisant remarquer que les économistes de l’ANC

« adressaient leurs rapports à Mandela et se sentaient soit roulés soit effrayés au point de capituler en raison des allusions aux conséquences sévères pour l’Afrique du Sud si un gouvernement ANC devait diriger le pays, avec ce que l’on considérait comme une politique économique désastreuse ».

Il résulta de ces négociations – manifestement destinées à éviter à l’Afrique du Sud de sombrer dans une guerre civile sanglante – que le nouveau gouvernement de l’ANC accepta la responsabilité de la dette de la période d’apartheid, qu’il mit en veilleuse les plans en vue d’une taxe sur la richesse afin de financer des projets de développement, et qu’il fut d’accord pour permettre aux entreprises nationales et internationales de garder les profits qu’elles avaient réalisés durant la période de l’apartheid. Sans le moindre capital significatif pour faire passer une stratégie de réforme économique, laquelle était nécessaire pour renverser des années d’économie d’apartheid, l’ANC fut essentiellement forcée d’adopter entièrement les principes fondamentaux libre-échangistes de l’Occident.

En dehors du capital de la minorité blanche, les gagnants dans cette transition furent les principaux hommes politiques de l’ANC eux-mêmes. Un grand nombre d’entre eux furent intégrés aux conseils d’administration des principales entreprises aud-africaines et s’enrichirent personnellement au-delà de toute imagination. L’actuel président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, amassa une fortune personnelle en tant que membre du conseil d’administration et conseiller de plusieurs importantes sociétés minières. Lorsque 34 mineurs furent abattus par les forces de sécurité alors qu’ils protestaient contre les conditions misérables et les bas salaires à la mine de Marikana en 2012, la position de Ramaphosa en tant que directeur non exécurif de l’opérateur de la mine apparut au grand jour. Il demanda même que des « mesures concomitantes » soient prises contre les mineurs durant les manifestations, qui s’étalèrent sur une semaine.

La formation de cette classe d’élite exigea que l’establishment politique en Afrique du Sud reste engagé dans la même structure économique que celle qui précéda l’apartheid – à savoir, une structure qui distribuait la richesse au petit nombre au lieu de s’occuper des besoins du grand nombre. La seule différence significative, ce fut qu’une poignée de Sud-Africains noirs rejoignirent l’élite.

La stratégie consistant à enrichir un groupe d’autochtones qui administrent le projet colonial de leur propre accord est une vieille idée qui a adopté une forme nouvelle une fois que l’ANC a assumé le pouvoir politique en 1994. Et, vers cette époque, c’est devenu un modus operandi en Palestine aussi. Les particularités sont différentes mais l’effet, aussi bien dans l’Afrique du Sud de l’après-apartheid qu’en Palestine, est semblable : les élites adoptent des mesures économiques qui accroissent grandement leur richesse privée tout en s’avérant désastreuses pour les populations qu’elles sont censées représenter et soutenir.

« La leçon de l’Afrique du Sud pendant et après l’apartheid »,

fait remarquer William Shoki,

« c’est qu’une fois que vous commencez à remettre en question la chose fondamentale qui organise la société, c’est-à-dire l’économie, c’est également le moment où le pouvoir commence à trembler dans ses bottes. »

* * *

Cette série va examiner de près ce pouvoir. Le prochain épisode va se concentrer sur une manifestation claire du pouvoir économique dans l’Afrique du Sud de l’après-apartheid : la propriété et les droits de la terre au Cap. En tant que cas d’étude, la lutte pour la terre au Cap prouve à quel point l’apartheid a survécu en Afrique du Sud démocratique. Malgré une poussée manifeste vers le démantèlement de cet héritage sordide, le « droit fondamental d’avoir des droits » est toujours refusé à un très grand nombre.

19 mars 2014. Lors d'une grève générale, des membres de l'Union nationale des travailleurs de la métallurgie et leurs partisans défilent dans le centre du Cap. (Photo : Shachaf Polakow / Activestills.org)

19 mars 2014. Lors d’une grève générale, des membres de l’Union nationale des travailleurs de la métallurgie et leurs partisans défilent dans le centre du Cap. (Photo : Shachaf Polakow / Activestills.org)

Le dernier épisode reviendra se concentrer sur Israël-la Palestine et examinera comment les structures de l’apartheid économique ont déjà été créées. Avec la victoire de Joe Biden sur Donald Trump, ces questions sont plus importantes que jamais. Quoi qu’il en soit, Biden maintiendra l’héritage de Barack Obama, c’est-à-dire celui du statu quo, en Israël-Palestine. Cela signifie que les organisations comme l’Autorité palestinienne, qui fournissent une grande couverture à Israël dans l’exercice de l’occupation, resteront des forces dominantes dans le conflit.

L’histoire complexe et mouvementée de l’Afrique du Sud constitue une excellente feuille de route pour réfléchir aux défis auquel est confronté Israël-la Palestine et pousser vers l’avant des voies potentielles afin d’y consacrer une attention accrue. Avec la solution à deux États désormais derrière nous, il importe plus que jamais de considérer la façon dont l’apartheid continue à prospérer grâce à l’économie qui sous-tend la domination.


Publié le 19 novembre 2020 sur +972 Magazine
Traduction : Jean-Marie Flémal

Joseph Dana

Joseph Dana

Joseph Dana est un écrivain vivant au Cap. Précédemment, il a travaillé au Moyen-Orient.

 

 

 

 

 

 

Print Friendly, PDF & Email

Vous aimerez aussi...