Fouad Al-Shobaki (83 ans) enfin relâché après 17 années de détention en Israël
Fouad Al-Shobaki avait été arrêté par l’occupation israélienne en 2006. Il était accusé d’avoir tenté de passer des armes en fraude dans la bande de Gaza en 2002.
Fouad Al-Shobaki faisant le signe de la victoire après sa libération des geôles de l’occupation israélienne ce 13 mars 2023. (Photo : Al Mayadeen).
Lundi, les autorités israéliennes ont relâché le doyen de leurs prisonniers palestiniens, le major général Fouad Al-Shobaki, 83 ans, de la prison d’Askalan après 17 années de captivité, a rapporté l’agence de presse palestinienne Ma’an.
Selon l’agence d’information palestinienne Wafa, outre le fait qu’il se bat contre un cancer de la prostate, le vieux prisonnier souffre aussi de nombreux problèmes de santé aux yeux, à l’estomac et au cœur, ainsi que d’une tension artérielle trop élevée.
Des sites palestiniens locaux ont diffusé des vidéos de Fouad Al-Shobaki faisant le signe de la victoire. Fouad Hijazi Muhammad Al-Shobaki est né dans le quartier d’Al-Tuffah, à Gaza, le 12 mars 1940. C’est également un homme politique, un général d’armée et un membre du mouvement Fatah.
Dans une déclaration, le mouvement palestinien du Hamas a félicité Fouad Al-Shobaki de sa libération des prisons de l’occupation israélienne.
« Nous renouvelons nos promesses à tous nos prisonniers de ce que leur cause restera notre priorité absolue jusqu’à leur libération des prisons de l’occupation israélienne. »
Fouad Al-Shobaki a servi comme major général dans les forces sécuritaires palestiniennes au sein desquelles il était responsable de l’administration financière centrale des forces en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Tunisie.
L’occupation israélienne l’avait accusé d’avoir été en 2002 le principal cerveau d’une tentative d’introduction en fraude d’armes dans la bande de Gaza, à bord d’un navire portant le nom de Karen A. L’Autorité palestinienne, à l’époque sous la présidence de Yasser Arafat, avait elle aussi été accusée d’être derrière la tentative.
Le Karen A, le navire qui, prétendument, transportait ces armes, avait subi dans la mer Rouge un raid des forces spéciales israéliennes qui s’en étaient ensuite emparées le 3 janvier 2002. L’opération portait le nom d’« Arche de Noé ».
Afin de réfuter ces accusations et de confirmer que l’Autorité palestinienne n’avait rien à voir avec ce navire, Arafat avait placé Fouad Al-Shobaki en état d’arrestation dans une prison de la ville d’Ariha, où il était resté sous surveillance anglo-américaine.
Après de décès d’Arafat en 2004, les forces d’occupation israéliennes avait envahi Ariha et enlevé Fouad Al-Shobaki de la prison palestinienne. Il avait été arrêté en même temps que le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine, Ahmad Sa’adat, ainsi que leurs camarades Ahed Abu Ghulamy, Hamdi Qaraan, Basil Asmar, Majdi Al-Rimawi et Yasser Abu Turki, d’une organisation appartenant au Front populaire et qu’« Israël » a toujours accusée d’avoir assassiné le ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi.
Le tribunal militaire de l’occupation avait condamné Fouad Al-Shobaki à 20 ans de prison et, plus tard, sa peine avait été ramenée à 17 ans.
En 2011, l’occupation israélienne avait refusé à Fouad Al-Shobaki d’assister aux funérailles de son épouse. Elle laissait derrière elle six enfants contraints désormais de vivre comme des orphelins.
Les autorités israéliennes avaient refusé la libération anticipée du vieux prisonnier 8 mois avant qu’il ait purgé la totalité de son injuste sentence, en dépit de son état de santé critique qui ne cessait de s’aggraver.
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Publié le 13 mars 2023 sur Al-Mayadeen
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
