Message de ‘Resistance News Network’ (RNN) au Festival Résistance à Bruxelles

Le Festival Résistance qui a eu lieu les 25 et 26 mai à Bruxelles, fût un véritable succès. D’ici peu, vous trouverez  d’autres articles concernant cette deuxième édition sur ce site. Trouvez ici déjà un message de soutien de RNN, Resistance News Network, à l’adresse des participant.e.s du Festival.

A côté du drapeau palestinien : le drapeau national du Nicaragua et du front sandiniste de libération nationale de Nicaragua, le drapeau Bolivie et le drapeau Wipala des indiens de la Bolivie. Les ambassadeurs du Nicaragua, de la Bolivie et du Nicaragua ont participé au Festival. (Photo : Samidoun).

Nous, le Réseau d’information de la Résistance, sommes ravis de participer à Festival Résistance. Nous nous joignons à vous pour commémorer la Nakba et célébrer la résistance de notre peuple.

Alors que les huit mois écoulés ont été difficiles, nous puisons de l’espoir dans notre résistance, cette résistance qui libère et apporte le retour, et nous espérons que vous aussi vous éprouvez de la fierté à voir ce que notre peuple a été en mesure de réaliser.

Dès le moment où notre terre a été occupée, la résistance a toujours été présente et constante, produisant des victoires et activant de plus en plus l’espoir de la libération et du retour.

Nous espérons partager avec vous la façon dont vous pourrez combler le fossé entre la diaspora et la Palestine, dont vous serez formés à propos de la résistance et dont vous soutiendrez ce mouvement.

Permettez-nous de vous parler de notre rôle dans l’amplification et le soutien de la résistance anticoloniale sous toutes ses formes.

RNN est le résultat de tendances culminantes qui sont devenues manifestes dans le sillage de la bataille de Saif Al-Quds en 2021 (*) :

-Primo, la déconnexion sévère des informations émises sur la bataille dans le monde arabe et celles émises par l’Occident. Bien des personnes qui soutiennent la libération palestinienne depuis l’étranger n’ont pas été au fait des buts de la résistance dans la bataille et de ses réalisations, pas plus qu’ils n’ont été au fait de l’étalage de la faiblesse et de la brutalité de l’ennemi sioniste.

-Secundo, RNN répond à la montée rapide de la demande d’un organe indépendant qui transmette des informations selon la perspective de la résistance palestinienne. RNN croit qu’en consolidant, en traduisant et en diffusant les faits qui ont donné naissance à la résistance, ainsi que ses déclarations et ses médias non filtrés, les lecteurs du monde entier pourront rompre la barrière de la langue et l’embargo sur l’information, et s’armer du savoir nécessaire pour entreprendre des actions bien informées en n’importe quel endroit où ils se trouveront.

Nous nous efforçons d’être une source de vérité à laquelle les activistes d’où qu’ils soient peuvent faire référence afin de guider leur soutien à la libération palestinienne, de fournir un contexte historique et contemporain et une éducation qui procurera aux lecteurs une large image de l’histoire de la résistance, de ses actions et de ses buts.

Quel est le rôle des médias révolutionnaires dans la lutte pour la libération ?

Basil Al-Araj a dit :

« Vous désirez être un intellectuel ? Dans ce cas, vous devez résister. Autrement, vous et votre éducation êtes inutiles. »

L’aspiration à la lutte et l’aspiration à l’éducation en vue de lutter vont effectivement main dans la main. Un média révolutionnaire est en soi une dimension de la lutte contre le sionisme, puisqu’il affronte les circonvolutions impérialistes avec une clarté libérationniste.

C’est une lumière qui dénonce la noirceur de la censure sioniste. Elle transmet l’histoire et ses développements actuels sur lesquels doivent être construites les lignes révolutionnaires de l’action.

Un média révolutionnaire comble le fossé entre les Palestiniens qui mènent la lutte en Palestine et ceux qui, à l’étranger, souhaitent les soutenir par tous les moyens possibles. En fournissant un flux ouvert d’informations véridiques, nous espérons franchir ce fossé et permettre la convergence des stratégies de ces deux groupes.

Comment pouvons-nous nous former sur la résistance en Palestine et dans la région arabe ?

Il est d’une extrême importance d’obtenir de l’information directement depuis la résistance ou depuis les médias qui s’alignent sur elle. Nizar Banat nous a enseigné que tout le reste n’est que du bruit destiné à apaiser et à contrôler. Méfiez-vous des médias sionistes et « sionisés », même s’ils publient en arabe.

RNN a l’intention de rendre le fossé entre la résistance et les masses plus aisément franchissable et il s’efforce de fournir un contexte, une histoire et des conditions qui aboutissent à la résistance, mais il est important d’acquérir vous-même une compréhension de cette dynamique par le biais des médias de la résistance qui, souvent, publient des documentaires, des articles et des analyses.

Nous pouvons recommander Al-Manar, Al-Hadaf, Al-Mayadeen, Quds News, Karmel et d’autres encore.

Il est important d’acquérir un enseignement sur la résistance par souci pour notre peuple, pour la justice et pour un avenir de libération collective libre de toute oppression.

« Le combattant qui n’est pas politiquement conscient, c’est comme s’il pointait le canon de son arme sur sa poitrine »,

disait Georges Habache.

« L’arme qui n’a ni science ni culture derrière elle tue mais ne libère pas »,

disait Ahmed Al-Jabari (**)

Nous devons écouter les voix de ceux qui combattent et se sacrifient sur le terrain. Nous devons être critiques dans nos lectures et notre diffusion de l’information : Où ce récit m’emporte-t-il ? Protège-t-il la résistance ? Sert-il la libération, ou l’occupation ? Ensuite, amplifiez la voix du discours de la résistance et de la libération.

Comme le disait Basil Al-Araj :

« Ne diffusez jamais la propagande de l’occupation et ne contribuez pas à instiller un sentiment de défaite (…) De même que le journaliste sioniste est un combattant, vous en êtes un aussi. »

Pourquoi importe-t-il d’établir un pont entre nous et la résistance, à cette époque spécifique ?

La guerre de l’information, en tant que dimension de la lutte pour la libération palestinienne, est constante et incessante. Depuis des décennies, l’ennemi sioniste établit des ponts entre ses supporters bourgeois mondiaux et ses colons bienfaiteurs, que ce soit via le Fonds national juif, des lobbies corrompus ou son monopole sur les organes des médias traditionnelles.

En cette ère d’échange instantané d’informations, combiné au désir croissant de sources de première main étrangères aux médias traditionnels, il est plus impératif que jamais d’établir des ponts nous-mêmes.

À d’innombrables reprises depuis l’opération Déluge d’Al-Aqsa, les factions palestiniennes ont invité les « gens libres du monde entier » à passer à l’action et à soutenir leur libération. C’est via les ponts que nous établissons aujourd’hui que leurs appels se font entendre.

De même, le soutien à la cause palestinienne dans le monde entier peut être diffusé et amplifié en Palestine occupée même, en réaffirmant aux gens sur place que leur résistance est en effet justifiée. Le pont entre la résistance et nous-mêmes peut aboutir à un soutien mondial à la Palestine qui sera populaire, direct et efficace – quelque chose qu’on n’a toujours pas pu réaliser à ce jour.

Il importe de se rappeler que la lutte pour la libération est menée par les Palestiniens en tant qu’ensemble au travers de toutes les organisations et factions – et même par des individus. De la même façon que les Palestiniens se sont unis entre factions pour résister au génocide qu’ils subissent aujourd’hui, nous devons abandonner le factionnalisme, lorsque nous établissons des ponts. Nous devons nous adresser à chaque individu palestinien qui mène un combat légitime contre le sionisme et le soutenir sans réserve.

Pour reprendre les mots de Basil Al-Araj :

« Chaque Palestinien – dans le sens large, ce qui signifie toute personne qui perçoit la Palestine comme faisant partie de sa lutte, sans tenir compte de son identité secondaire – se trouve sur la ligne de front de la bataille pour la Palestine et, de ce fait, prenez bien soin de ne pas faillir à votre devoir. »

Comment pouvons-nous apporter notre soutien et faire partie de ce mouvement ?

L’information est un trésor et l’espace médiatique est un terrain de confrontation. Armez-vous de connaissance et distribuez cette connaissance parmi vos camarades, vos amis, vos proches et les personnes sympathiques envers la lutte palestinienne qui pourraient ne pas savoir par où commencer pour entreprendre des actions.

Prenez vos repères dans les œuvres de la résistance – les traductions de ses discours et déclarations, son art, ses vidéos, ses médias, ses icônes et tous les personnes qui luttent.

Honorez les martyrs. Développez une compréhension intime de la Palestine, depuis l’histoire jusqu’à ce jour, et laissez-la alimenter votre passion et votre détermination.

Finalement, continuez d’entreprendre des actions par tous les moyens possibles, depuis la distribution de l’information jusqu’à l’action directe.

Lutter au nom de la libération palestinienne d’une façon qui s’inspire de la résistance sur le terrain et est guidée par elle est non seulement justifié, mais aussi impératif.

Utilisez votre éducation révolutionnaire pour garder vos mouvements unis et fidèles à vos principes.

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(*) L’Intifada de l’Unité
(**) Ahmed al-Jaabari, chef des brigades Izzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, a tué le 14 novembre 2012 dans une frappe israélienne sur Gaza.

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Message envoyé au Festival Résistance.
Traduction de l’anglais : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

Vous pouvez retrouver RNN (en anglais) sur Telegram.
Et voici le lien vers RNN Prisoners