Viol, torture et meurtre : le quotidien des camps de concentration israéliens
Alors que des rapports très détaillés mettent en exergue les violences qui ont lieu à Sde Teiman, le rapport de B’Tselem révèle qu’un modèle similaire de violence est monnaie courante dans les centres de détention israéliens de toute la Palestine historique.
Tamara Nassar, 13 septembre 2024
En juillet dernier, quand des Israéliens se sont soulevés en guise de soutien de dix soldats accusés du viol collectif d’un prisonnier palestinien, le monde entier a été choqué et parcouru d’une vague de dégoût.
Mais cette horrible agression sexuelle était loin de constituer une aberration.
Des témoignages de première main révèlent que le personnel israélien commet systématiquement des viols et d’autres formes de violence sexuelle, de torture et d’actes d’une cruauté bestiale sur les milliers de Palestiniens détenus dans tout un réseau de camps de prisonniers.
Alors que cela fait des décennies qu’Israël perpètre ces agressions en tous genres sur les Palestiniens, elles ont considérablement augmenté en quantité et en intensité depuis le 7 octobre, le tout dans une atmosphère revancharde sanctionnée et dirigée par l’État.
B’Tselem est conscient d’au moins 60 décès de Palestiniens détenus, depuis le 7 octobre, et ce chiffre pourrait même être plus élevé.
Et, alors que les allégations israéliennes de viols et d’agressions sexuelles commis par les Palestiniens le 7 octobre ne sont pas capables de présenter ne serait-ce qu’une seule victime identifiée, ni même un seul témoignage de première main ou une seule preuve médico-légale ou élément quelque peu crédible, les viols et autres agressions sexuelles sur des Palestiniens sont abondamment répertoriés et accompagnés d’un nombre important et sans cesse croissant de récits horribles et cohérents émanant de leurs victimes, sans parler des déclarations de nombreux témoins.
Dans l’affaire qui a déclenché les émeutes en faveur du prétendu « droit de viol », un détenu palestinien du camp de concentration tristement célèbre de Sde Teiman, dans le désert du Néguev, à l’est de la bande de Gaza, a subi un viol collectif et a été grièvement blessé par un groupe de soldats israéliens.
Dix soldats ont d’abord été arrêtés, tous soupçonnés d’avoir participé à l’agression. Cinq d’entre eux ont été relâchés. Cinq sont actuellement en détention à domicile.
Un boyau perforé, des côtes brisées
Le détenu palestinien, qui n’a pas été identifié, est originaire de Gaza.
Il a souffert « d’un boyau perforé, d’une blessure grave à l’anus, de lésions pulmonaires et de côtes brisées », a rapporté Haaretz, le quotidien de Tel-Aviv, qui citait les informations qu’il avait obtenues.
Le médecin qui a soigné le détenu, Yoel Donchin, « a confirmé que quelque chose de rond avait été introduit profondément dans le rectum du détenu », a fait savoir The Times of Israel.
Le procureur de l’affaire a déclaré que deux réservistes et leur commandant avaient tiré le détenu de son sommeil et l’avaient battu pendant un quart d’heure au moins avant de le traîner sur le sol.
Le détenu a été électrocuté avec un taser, dit encore Haaretz.
L’un des soldats a alors introduit un objet dans son rectum. Haaretz a déclaré qu’un centaine de témoignages différents avaient contribué à établir les preuves de cet acte.
Cela semble cohérent avec les images de surveillance divulguées depuis Sde Teiman qui montrent plus de 30 hommes couchés face contre terre, certains sans chemise, dans ce qui ressemble à un espace du genre entrepôt entouré de fils barbelés. Les hommes ont tous les mains entravées derrière la tête.
Deux soldats israéliens soulèvent l’un des hommes couchés face contre terre et le traînent vers un autre coin de l’espace, où se tiennent d’autres soldats équipés de boucliers antiémeute transparents. Une autre caméra montre au moins cinq soldats, dont trois sont eux aussi équipés de boucliers et qui font subir quelque chose à l’homme sans qu’il soit possible de savoir quoi exactement, du fait que la vidéo a été floutée.
Il a été prétendu que la vidéo montrait le viol du détenu palestinien.
L’arrestation des soldats a déclenché des protestations à la base militaire de Beit Lid où ils ont été détenus à des fins d’interrogatoire. Des députés et des membres du public se sont rassemblés afin de défendre les soldats accusés ainsi que leur droit de violer et de torturer des Palestiniens.
Loin de représenter uniquement une frange extrémiste, dans une société israélienne déjà radicalement anti-palestinienne, les protestations reflètent un sentiment public plus large parmi les Juifs israéliens, selon lequel la violence – dont les agressions sexuelles – à l’encontre des Palestiniens en captivité est justifiée ou, du moins, excusable.
Deux tiers des Juifs israéliens croient que les soldats ne devraient faire l’objet de mesures disciplinaires qu’au seul niveau du commandement militaire et non pas être poursuivis pénalement, même s’il existe de fortes preuves de leur culpabilité, a révélé un sondage publié par l’Institut des Études sur la Sécurité nationale (INSS), à l’Université de Tel-Aviv, le 18 août dernier.
L’un des suspects israéliens du viol est passé à la télévision nationale en direct afin de défendre ses actes. Il portait son uniforme militaire ainsi qu’un masque ne montrant que ses yeux. Il a ensuite posté une vidéo en ligne dans laquelle il révélait fièrement sa bobine au monde.
« Bienvenue en enfer »
Comme on l’a fait remarquer, ce cas est loin d’être unique.
À maintes reprises, depuis le 7 octobre, les gardes israéliens ont infligé des violences sexuelles à des détenus, disent un certain nombre de témoignages, bien que la chose ait déjà été mentionnée plus tôt également.
Ceci comprend des coups aux parties génitales et sur le corps des prisonniers dénudés, y compris à l’aide de barres métalliques et de bâtons, le fait de les photographier alors qu’ils sont nus, ou de les attraper par les parties génitales, ou encore de les fouiller complètement nus « dans le seul souci de les humilier et de les dégrader », a estimé B’Tselem dans son rapport intitulé « Bienvenue en enfer ».
Le titre du rapport provient d’une remarque adressée par un soldat israélien à un prisonnier palestinien lors de son arrivée à la prison de Megiddo. La même phrase a également été notée sur une pancarte à l’entrée d’une aile de la prison de Ketziot, révèle un autre témoignage.
Des témoignages ont également fait état de violences et d’agressions sexuelles en groupe contre des prisonniers, par des gardes ou des soldats.
Dans de nombreux cas, révèlent des témoignages, souvent de première main, les autorités israéliennes ont tenté de violer – ou l’ont fait, en réalité – des détenus à l’aide de divers objets.
Les nombreux témoignages parlant de torture et de violence sexuelle à Sde Teiman révèlent « un schéma de violence des plus sinistres », pour reprendre les termes utilisés par l’organisation de défense des prisonniers palestiniens, Addameer.
Un homme de 41 ans a expliqué à l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine, l’agression sexuelle dont il a fait l’objet de la part du personnel israélien.
« Ils m’ont forcé à m’asseoir sur un genre de barre métallique brûlante et j’ai senti comme du feu – j’ai d’ailleurs des brûlures [dans l’anus] »,
a-t-il dit à l’UNRWA tout en souhaitant conserver l’anonymat.
« Ils nous ont forcés à boire dans la cuvette souillée du WC et, ensuite, ils ont lancé sur nous les chiens auxquels ils avaient ôté les muselières »,
a-t-il ajouté.
« Il y a des gens qui ont été arrêtés et tués – neuf, peut-être. L’un d’eux est mort après qu’ils lui ont introduit une tige électrifiée dans l’anus. Il en est devenu tellement malade qu’on a vu un tas de vers lui sortir du corps, après quoi il est mort. »
L’homme que l’on peut voir désormais sur une photo infamante publiée par CNN a déclaré aux journalistes qu’il avait également été violé par ses ravisseurs israéliens à Sde Teiman.
Ibrahim Atif Salem a déclaré que des soldates avaient tripoté ses parties intimes, rapporte Middle East Eye, et qu’on lui avait introduit des objets dans le rectum.
Salem a déclaré que ce n’était pas rare, mais qu’il était très difficile pour les Palestiniens d’en parler – et ce le serait d’ailleurs pour n’importe qui d’autre – surtout lorsque les détenus se faisaient violer par des soldates israéliennes, souvent des adolescentes.
Le personnel féminin israélien participe aux agressions sexuelles
Salem a raconté l’histoire d’un compagnon prisonnier d’une bonne quarantaine d’années qui s’était ouvert à lui à propos de son propre viol par une soldate israélienne.
« C’était une pratique commune pour les soldats de mettre les prisonniers à nu, de leur insérer des objets dans le rectum et de leur attraper les parties génitales avec agressivité quand ils se changeaient »,
a rapporté MEE.
« Il m’a dit qu’il avait été violé par une soldate »,
a dit Salem à MEE.
La prisonnier a expliqué à Salem qu’il avait été menotté et obligé de se courber au-dessus d’un bureau. Une soldate israélienne lui avait introduit ses doigts et d’autres objets dans le rectum en présence d’un autre soldat.
Un résident palestinien de Hébron qui avait été emprisonné depuis avril 2022 a raconté à B’Tselem comment ses ravisseurs israéliens avaient tenté de le violer avec une carotte.
Identifié sous les initiales de A.H., ce mari et père de famille avait été détenu à la prison de Ketziot dans le sud de la région du Néguev. Il avait décrit un incident qui avait eu lieu le 29 octobre 2023, au moment où une section spéciale des forces carcérales israéliennes avait effectué un raid dans l’aile où il se trouvait.
Il avait dit que les prisonniers avaient versé de l’eau sur le sol de la cellule pour y donner un coup de torchon, mais que les forces israéliennes avaient prétendu qu’ils avaient agi de la sorte afin que les gardes glissent dessus. Ils avaient traîné les détenus hors de la cellule et les avaient tabassés.
« Deux d’entre eux m’ont déshabillé, comme ils l’avaient fait pour les autres prisonniers, puis m’ont jeté par-dessus les autres. L’un des soldats a apporté une carotte et a tenté de me l’introduire dans l’anus »,
a déclaré A.H. à l’interviewer de B’Tselem.
« Alors qu’il tentait de faire entrer la carotte, d’autres me filmaient sur leurs téléphones cellulaires. Je hurlais de douleur et de terreur, et cela a duré de la sorte pendant environ trois minutes. »
Profondément enterré dans un rapport du New York Times, on peut lire un témoignage de première main décrivant une soldate qui ordonne qu’on enfonce une barre métallique dans le rectum d’un détenu palestinien.
Younis al-Hamlawi, 39 ans, un chef infirmier enlevé en novembre par les forces israéliennes après avoir quitté l’hôpital al-Shifa à Gaza, a expliqué au NY Times comment il avait été violé par ses ravisseurs israéliens.
Une officière israélienne avait ordonné à deux soldats de soulever al-Hamlawi et de
« lui faire coulisser le rectum sur une barre métallique fixée verticalement au sol »,
a rapporté The New York Times.
« Monsieur al-Hamlawi a dit que la barre avait pénétré dans son rectum pendant environ cinq secondes, le faisant saigner et lui occasionnant une ‘douleur insupportable’. »
Des violences systémiques
Depuis le 7 octobre, les autorités israéliennes ont converti
« plus d’une douzaine de sites carcéraux israéliens, tant militaires que civils », en un « réseau de camps consacrés à la violence à l’encontre des prisonniers »,
a déclaré B’Tselem.
Alors que des rapports très détaillés mettent en exergue les violences qui ont lieu à Sde Teiman, le rapport de B’Tselem révèle qu’un modèle similaire de violence était monnaie courante dans les centres de détention israéliens de toute la Palestine historique.
Des témoignages d’anciens détenus
« révèlent une politique systématique, institutionnelle centrée sur la violence et la torture permanentes à l’encontre des prisonniers palestiniens ».
Les prisonniers sont « traités comme une masse homogène, sans visage », qu’il s’agisse de médecins, d’adolescents ou de membres de l’aile armée d’une organisation palestinienne.
« Tous sont catalogués comme des ‘bêtes humaines’ et des ‘terroristes’ tout simplement parce qu’ils sont derrière des barreaux, que leur détention soit justifiée ou arbitraire, légale ou pas. Voilà comment la violence, la dégradation et la violation des droits devient admissible »,
a écrit B’Tselem.
C’est la « pire époque de l’histoire des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes », a déclaré Sami Khalil, 41 ans, résident de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée et qui est emprisonné depuis 2003. Il a été détenu dans la prison de Ketziot, dans le sud de la région du Néguev.
Les violences constamment décrites
« sont si systémiques qu’il n’y a absolument pas lieu de douter qu’il s’agit d’une politique organisée et déclarée des autorités carcérales israéliennes »,
a expliqué B’Tselem.
Après le 7 octobre, « l’administration carcérale nous a punis collectivement sur base régulière », a expliqué à B’Tselem un résident de Jérusalem.
Les prisonniers sont détenus dans des cellules particulièrement surpeuplées et ne peuvent que très rarement en sortir pour prendre une douche. On leur refuse l’accès à la cour et, pour certains, cela a été le cas
« pendant toute leur incarcération qui, parfois, a duré six mois, voire plus »,
a rapporté B’Tselem.
« Pendant 191 jours, je n’ai pas vu le soleil »,
a raconté à B’Tselem Thaer Halahleh, 45 ans, père de quatre enfants et originaire de Kharas, près de Hébron, en Cisjordanie.
De plus en plus fréquents, les appels de présence et les fouilles fournissent aux gardiens une occasion de se livrer à des passages à tabac. Mais les gardiens n’ont même pas besoin de prétexte pour exercer leur violence sur les prisonniers.
« Les prisonniers subissent des agressions brutales à chaque stade de leur détention et de leur incarcération »,
a découvert B’Tselem.
Vidéo : Témoignages de prisonnières palestiniennes après leur libération.
Les soldats israéliens, les gardiens de prison et les forces spéciales des prisons ont tous participé à cette violence, battant les prisonniers à l’aide de bâtons, de barres métalliques, de canons de fusil, de poings américains et de cannes. Ils leur ont infligé des coups de poing ou des coups de pied. Ils ont lancé leurs chiens sur les prisonniers. Ces agressions ont provoqué des blessures graves, dont la perte de conscience, des fractures et même la mort.
Un père de cinq enfants de Hébron, Ashraf al-Muhtaseb, 53 ans, a décrit une attaque menée par les membres d’une unité spéciale sous le prétexte de fouiller la cellule à la recherche d’une radio.
« Je n’ai plus pu bouger ni respirer pendant une demi-heure. Tout le monde autour de moi hurlait de douleur et certains détenus pleuraient. La plupart saignaient. C’était un cauchemar bien au-delà des mots »,
a-t-il expliqué à B’Tselem.
Une père de famille de deux enfants, âgé de 30 ans et originaire de la ville de Gaza, a déclaré avoir été électrocuté par une soldate au cours d’un interrogatoire.
Israël a également recouru à la privation de sommeil, une forme de torture, dans le cadre de la violence routinière à l’encontre des Palestiniens. Les autorités carcérales ont en outre instauré un environnement de violence systémique en isolant totalement les prisonniers palestiniens du monde extérieur.
Les visites familiales ont été interdites, l’accès à des avocats a été limité et la couverture médiatique a été carrément interdite, laissant quasiment les prisonniers sans contact avec l’extérieur.
Tout cela a créé un climat d’isolement. Les prisonniers recevaient le moins possible d’informations du monde extérieur, et devaient souvent compter sur les Palestiniens nouvellement emprisonnés pour disposer de nouvelles plus fraîches.
En même temps, l’isolement créait une forme de censure complète : Les conditions à l’intérieur des centres de détention israéliens étaient grandement dissimulées à toute observation extérieure, permettant ainsi aux autorités carcérales de maltraiter, torturer et tabasser les prisonniers sous une surveillance minimale et avec une impunité maximale.
« Les prisonniers semblent disparaître de la surface de la terre, une fois qu’ils sont incarcérés »,
a déclaré B’Tselem.
Comme les audiences avaient surtout lieu loin des prisons, les juges israéliens étaient rarement confrontés à des marques de violence sur les prisonniers palestiniens. Dans les rares exemples où les prisonniers osaient en parler aux juges, les gardiens israéliens les battaient en guise de représailles, indiquent des témoignages transmis à B’Tselem.
Avant le 7 octobre, il y avait près de 5 200 Palestiniens en détention en Israël.
Le mois dernier, ce nombre était de plus de 9 600, dont près de la moitié détenus sans accusation ni procès, sans avoir été informés des preuves ou allégations contre eux et sans accès à une défense juridique.
Ces derniers mois, Israël « a fait disparaître des milliers de Palestiniens », a déclaré B’Tselem, et
« un grand nombre d’entre eux sont toujours manquants au moment de la publication ».
La lutte des prisonniers
En juillet, la haute cour israélienne émettait une ordonnance conditionnelle de fermeture du camp de Sde Teiman et ce, en connexion avec un autre procès.
L’État aurait répondu à la haute cour en faisant savoir qu’il n’y avait plus, à ce moment-là, que 28 Palestiniens détenus au camp de Sde Teiman.
La terrible réalité endurée par les prisonniers palestiniens met en évidence la raison pour laquelle le Hamas insiste pour assurer la libération d’un certain nombre de prisonniers palestiniens de leur détention en Israël en échange de prisonniers israéliens capturés le 7 octobre.
« La système carcéral est l’un des mécanismes d’État les plus violents et oppressifs utilisés par le régime israélien pour maintenir la suprématie juive entre le fleuve Jourdain et la mer Méditerranée »,
a expliqué B’Tselem.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
« Depuis 1967, Israël a emprisonné plus de 800 000 hommes et femmes palestiniens de Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et de la bande de Gaza, ce qui représente environ 20 pour 100 de la population totale et environ 40 pour 100 de tous les hommes palestiniens »,
a déclaré B’Tselem.
Des experts indépendants de l’ONU pour les droits humains ont affirmé en août que
« la plupart des prisonniers palestiniens sont les otages de fait d’une occupation horrible »,
faisant allusion à l’avis juridique de la Cour internationale de Justice concernant l’occupation israélienne.
La politique israélienne de détention massive depuis le 7 octobre a sans nul doute été encouragée en partie par un désir d’accroître le nombre de prisonniers à utiliser dans tout échange.
En effet, « un aimable officier de police » l’a admis lors d’un briefing à l’adresse de nouvelles recrues de l’armée israélienne, a fait savoir une réserviste qui s’est adressée à Haaretz sous condition d’anonymat.
« Il est important que vous compreniez, pour le retour des otages, qu’il nous faut rendre des prisonniers, si bien que nous les détenons en vue des accords. En ce moment, ils constituent un avoir stratégique de [l’armée israélienne] »,
se rappelait-elle avoir entendu dire l’officier en question.
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Publié le 13 septembre 2024 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
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