Ansar Allah donne 4 jours à Israël pour autoriser l’aide à Gaza
Le chef d’Ansar Allah, Abdul-Malik al-Houthi, a donné à Israël un dernier délai de quatre jours pour autoriser l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza ou pour subir la reprise des attaques navales en mer Rouge.
Abdul-Malik al-Houthi, le dirigeant de l’organisation Ansar Allah, a annoncé qu’il accordait à l’occupation israélienne un délai de quatre jours pour autoriser l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Si cela ne se fait pas, son organisation va reprendre ses opérations navales en mer Rouge contre des cibles israéliennes.
Dans un discours diffusé par la chaîne de l’organisation, Al-Masirah, al-Houthi a déclaré :
« Nous annonçons au monde entier que nous accorderons un délai de grâce de quatre jours. C’est un délai de grâce pour les médiateurs dans leurs efforts. »
Et d’ajouter :
« Si l’ennemi israélien s’obstine, après les quatre premiers jours, à empêcher l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza et à fermer complètement les passages et empêcher l’entrée de nourriture et de médicaments à Gaza, nous reprendrons nos opérations navales contre l’ennemi israélien et nous répondrons au siège par un siège aussi. »
Al-Houthi a insisté en disant que
« l’ennemi israélien s’était soustrait à ses obligations concernant le dossier humanitaire »
et il a mis en exergue le fait que le Hamas avait effectivement répondu à son engagement en s’acquittant de ses responsabilités dans le cadre de l’accord.
Tout ceci vient alors que les négociations sont bloquées quand aux prochaines phases de l’accord du cessez-le-feu qui avait mis un terme à 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza. Israël a annoncé sa décision d’empêcher l’aide d’entrer à Gaza le 2 mars, le jour même où se terminait la première phase de l’accord de cessez-le-feu, longue de 42 jours.
Le Mouvement Hamas de la Résistance palestinienne a encensé la décision d’Ansar Allah d’accorder à Israël un délai de grâce de quatre jours avant de reprendre ses opérations maritimes si l’aide continue de se voir interdire l’entrée à Gaza, a fait savoir Al-Jazeera.
Le Hamas a condamné la décision d’Israël, la qualifiant de violation supplémentaire de l’accord de cessez-le-feu. La démarche a été largement critiquée du fait qu’elle aggravait encore la situation humanitaire de Gaza, déjà passablement désastreuse.
Avant le cessez-le-feu, Ansar Allah avait lancé de nombreuses attaques en mer Rouge et en mer d’Oman contre des navires commerciaux « liés à Israël », et ce, dans le cadre de son soutien au peuple palestinien de Gaza et il avait également ciblé des territoires israéliens à l’aide de missiles et de drones.
La menace émanant d’Ansar Allah vient quelques jours à peine après que les États-Unis ont à nouveau désigné le groupe comme organisation terroriste étrangère et imposé des sanctions à sept de ses principaux dirigeants.
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Publié le 8 mars sur The Palestine Chronicle
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
