L’objectif principal de ces réseaux est de sensibiliser les publics à l’impact de l’occupation sur la santé et le bien-être des Palestiniens.
Ils ont de multiples activités : organiser des conférences et des panels, faire des déclarations aux médias, organiser des séjours internationaux de professionnels de la santé mentale en Palestine pour y rencontrer des collègues palestiniens, parrainer des tournées de films et des conférences, et participer aux débats sur la santé mentale sous occupation, tant dans le monde universitaire que dans les médias grand public.
Les réseaux fonctionnent indépendamment les uns des autres pour ce qui est des affaires courantes, mais communiquent souvent entre eux pour partager des idées et des stratégies.
Parmi les projets communs du Réseau dans son ensemble figurent des campagnes « N’y allez pas » pour décourager les associations professionnelles internationales de la santé mentale de tenir leurs réunions et conférences en Israël.
L’une des convictions fondamentales des réseaux est que les travailleurs de la santé mentale ont un rôle important à jouer dans la mise en lumière des violations des droits humains en Palestine.
Cette conviction s’enracine dans l’engagement pour la santé publique et les droits humains qui correspond à leur devoir même de soignants.
Les réseaux s’adressent donc à un large éventail de professionnels et de travailleurs dans le domaine de la santé, conscients qu’ils sont que les médecins urgentistes, les infirmières et les personnels d’autres disciplines représentent souvent la ligne de front des soins de santé mentale, en plus des psychiatres, des psychologues et autres thérapeutes cliniciens spécialisés dans ce champ précis.
De même, les chercheurs, les épidémiologistes, les militants des droits humains, le personnel scolaire et bien d’autres encore jouent un rôle dans le domaine de la santé mentale au sens large, et ont beaucoup à apporter à la défense des droits des Palestiniens.
Il faut aussi dire que, bien que ces réseaux aient été, au départ, des groupes professionnels principalement axés sur la défense des droits humains du peuple palestinien, ils ont une dimension humaine plus large.
Les réseaux contribuent aux recherches sur la psychologie anti-coloniale et essaient d’améliorer toujours davantage les techniques de psychologie sociale dans un contexte de violence politique.
Le but est que l’expérience psychologique de la Palestine et des Palestiniens participe d’une approche globale.
Nous nous félicitons de la création en Belgique d’un Réseau pour la Santé Mentale en Palestine et nous espérons que les réseaux mondiaux de solidarité qui œuvrent dans le domaine de la santé mentale en Palestine continueront de se développer rapidement.
Liens recommandés :
1) Page Facebook
2) UK Palestine Mental Health Network
3) USA Palestine Mental Health Network
Publié le 6/6/2019 sur Chronique de Palestine
* Dr Samah Jabr est psychiatre et psychothérapeute à Jérusalem, et Professeur adjoint de clinique, Université George Washington. Elle milite pour le bien-être de sa communauté, allant au-delà des problèmes de santé mentale. Elle écrit régulièrement sur la santé mentale en Palestine occupée.
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* Dr. Elizabeth Berger est une pédopsychiatre qui compte plus de quarante ans d’expérience dans l’élaboration de programmes intégrant l’éducation médicale et la santé mentale en milieu communautaire. Elle est actuellement professeure clinique agrégée de psychiatrie à la George Washington University au sein de la Division of Global Mental Health.
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