Georges Abdallah : l’examen de la requête déposée au Tribunal administratif de Paris
Jeudi 27 février s’est tenue la séance qui devait examiner à 14 h la requête déposée en novembre 2021 par l’avocat de Georges Abdallah, Jean-Louis Chalancet, auprès du tribunal administratif de Paris, pour que le Ministre de l’Intérieur signe « l’arrêté d’expulsion » conditionnant la libération de notre camarade. Le tribunal rendra sa décision le 10 février.
A sa sortie de l’audience, voici les informations transmises par Jean-Louis Chalancet :
1- le tribunal composé de trois magistrats et d’une magistrate indépendante – rapporteur public – a examiné la demande dans un climat serein.
2- Le ministère n’a envoyé aucun avocat pour le représenter : il a seulement rédigé son « mémoire » pour tenter de faire obstacle aux différents points de la requête déposée : toutes ces oppositions ont été rejetées par les magistrats.
3- La magistrate indépendante a souligné l’incohérence de voir Georges Abdallah détenu après 37 ans ; elle a aussi souligné tout particulièrement l’importance que revêt l’évocation de notre camarade au Liban. Positionnement rare pour une telle instance et qui mérite d’être retenu.
De 13 h 30 à 15 h, et durant tout le temps de la séance, environ 200 personnes ont répondu présents au rassemblement appelé par La Campagne Unitaire et ont scandé à 200 mètres du tribunal les mots d’ordre appelant à libérer Georges Abdallah, car « se révolter est un droit ! » ; car « Darmanin, Darmanin, on ne lâchera rien ! » ; car « une seule solution : sa libération ! ».
Le même jour, différents comités de soutien et personnes solidaires ont organisé des initiatives à Tarbes, Annecy, Avignon ou encore Saint-Etienne. La veille des rassemblements ont eu lieu à Bordeaux et Toulouse.
Infos et photos : la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah et le Collectif Palestine Vaincra
Le site du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah fait savoir :
Au cours de la séance, après avoir présenté le dossier Georges Abdallah, la rapporteure publique a souligné l’incohérence de sa détention de plus de 37 ans et a émis l’idée qu’il fallait trouver une autre solution que judiciaire. Elle a cependant rappelé qu’il est impossible légalement pour un tribunal administratif d’imposer au ministère de l’Intérieur de signer un arrêté d’expulsion.
Lisez ici le compte-rendu de l’AFP sur l’Orient-Le Jour.
En Belgique, témoignons notre soutien à Georges Abdallah le 5 février lors de la rencontre avec Saïd Bouamama à Charleroi