Soutien aux familles de martyrs palestiniens à Châtelineau

La Plate-forme Charleroi-Palestine était présente ce samedi 19 mars au marché de Châtelineau pour informer les passants de cet autre crime israélien : retenir les corps des martyrs dans des morgues et dans les « cimetières des nombres ».


Soutien aux familles de martyrs palestiniens au marché de Chatelineau. Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine

Un flyer a été distribué. Après discussion, plusieurs personnes ont témoigné leur soutien aux familles qui luttent pour récupérer les dépouilles de leurs proches.

Nous expliquons aux passants :

Il y a 256 martyrs palestiniens dont les corps sont documentés comme étant détenus dans les “cimetières des nombres”, où les Palestiniens sont enterrés avec des numéros plutôt qu’avec leurs noms, tandis que 130 autres corps de martyrs palestiniens sont détenus dans les morgues de l’occupation.

Ces martyrs ont donné leur vie dans le mouvement de résistance palestinien, et leurs corps restent emprisonnés même après leur mort. Un certain nombre de ces martyrs ont été emprisonnés avant leur mort, et cette bataille reste une partie intégrante du mouvement des prisonniers palestiniens.

 

Soutien aux familles de martyrs palestiniens au marché de Chatelineau. Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine

Les morgues

Parfois, plusieurs corps sont placés dans la même chambre mortuaire, et ils sont maintenus à une température très basse qui gèle le corps et peut également le déformer ou le blesser.

Après avoir détenu le corps du martyr pendant plusieurs années, les tribunaux sionistes peuvent décider de transférer les restes dans les “cimetières des nombres” sans en informer les familles ou les avocats. Il s’agit d’un cauchemar particulièrement dévastateur pour les familles, car cela rendra encore plus difficile la récupération des restes de leurs proches.

 

Soutien aux familles de martyrs palestiniens au marché de Chatelineau. Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine

 

Les cimetières des nombres

Le terme “cimetières des nombres” s’applique aux sépultures secrètes entourées de pierres, sans pierres tombales, où une plaque métallique portant un numéro spécifique est installée au sommet de la tombe. Ces cimetières sont appelés “cimetières de nombres” parce qu’ils utilisent des nombres plutôt que les noms des martyrs, et chaque numéro a un dossier spécial avec des informations et des données sur le martyr conservées par les institutions israéliennes.

Les autorités d’occupation poursuivent une politique de négligence délibérée à l’égard des corps des martyrs. Elles ne conservent pas et ne fournissent pas d’informations adéquates sur les restes et prétendent parfois qu’elles ne disposent pas du tout de ces informations ! À d’autres moments, ils n’enregistrent pas l’endroit où le corps du martyr a été enterré. Aucun échantillon d’ADN n’est conservé pour identifier les martyrs. Ces mesures s’ajoutent à d’autres politiques visant à nuire intentionnellement à la famille du martyr et au peuple palestinien dans son ensemble.

Les cimetières des nombres sont placés sous la responsabilité du ministère israélien de la Guerre – ce qui signifie qu’il s’agit de “zones militaires fermées” dont il est interdit de s’approcher ou de prendre des photos.

Soutien aux familles de martyrs palestiniens au marché de Chatelineau. Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine

La campagne internationale en vue de libérer les corps des martyrs palestiniens toujours détenus par l’occupation sioniste, a été lancée par Samidoun, et est soutenue par plus de 120 organisations. Des actions ont eu lieu dans huit pays au moins : Allemagne, Canada, Pays-Bas, France, Etats-Unis, Angleterre, Suède et Belgique.

Soutien aux familles de martyrs palestiniens au marché de Chatelineau. Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine

Le même jour, quelques participants à une soirée d’hommage au militant et poète révolutionnaire marocain Abdesselam Yettefti Ouzekhti à Bruxelles, ont également témoigné leur soutien aux familles des martyrs palestiniens.

Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine

Au milieu de la photo, le musicien et chanteur libanais Marwan Zoueini, à gauche : son épouse, à droite : Nadine Rosa-Rosso, coorganisatrice de la soirée (Photo : Charleroi pour la Palestine)

 

Photo : Nadine Rosa-Rosso

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Lisez également : Des Palestiniens aux Américains autochtones : Le « rapatriement » des ossements indigènes

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