Stop à la répression et à la criminalisation !

Ce dimanche 11 mai, une marée humaine de 60 à 80.000 personnes a envahi les rues de Bruxelles pour dire haut et fort son soutien à la Palestine.  Avant et pendant la marche, des membres et des soutiens de la Plateforme Charleroi ont distribué un flyer contre la répression qui s’abat sur des mouvements et des personnes qui protestent.  Le flyer était cosigné par Popular Comittee for Palestine et Comité Bruxelles Panthères.

 

Stop à la répression ! Photo : Arrestation d'un jeune Palestinien à la Bourse le 8 mai à la Bourse

Arrestation d’un jeune Palestinien à la Bourse le 8 mai à la Bourse

 

Stop à la répression ! Soutien à toutes celles et ceux qui luttent contre le génocide en Palestine.

Alors qu’en Palestine, de Gaza à la Cisjordanie, l’intensité de la violence coloniale s’exprime par le génocide, les déportations, les destructions ou encore l’enfermement de masse et la famine organisée, ici, en Europe et en Belgique, la répression s’abat sur tous·tes celles et ceux qui font entendre leur voix pour la libération de la Palestine et pour la dénonciation des crimes sionistes. Cette répression prend diverses formes (interdiction de collectifs, d’événements, descentes de police, censure, arrestations arbitraires, harcèlement administratif…) et s’abat tant sur les individus (en témoignent les mises en détention de militant·es un peu partout en Europe) que sur les collectifs (en France, récemment, la dissolution d’Urgence Palestine et du Collectif Palestine Vaincra).

En Belgique, la répression s’abat quotidiennement, comme l’illustrent ces quelques exemples :

le mouvement étudiant de l’Université populaire de Bruxelles est la cible d’un harcèlement judiciaire, avec plus d’une centaine de convocations pour audition au motif d’appartenance à un groupe prônant la ségrégation et/ou la discrimination raciale ; un comble alors que l’UPB lutte contre un génocide en cours !

• depuis plusieurs semaines, les rassemblements quotidiens à la Bourse font l’objet d’une répression accrue allant de la répression du mouvement Tamarod à des pressions diverses sur les manifestant·es et des arrestations devenues quotidiennes de jeunes, y compris de jeunes réfugiés palestiniens, détenus ensuite plusieurs heures. Certains ont même passés plusieurs jours en centre fermé, tandis qu’un autre, arrêté ce jeudi 8 mai, a été brutalisé puis déféré au parquet.

• Sont d’ailleurs visé·es tous·tes celles et ceux qui s’opposent au colonialisme et au racisme, de la Palestine à la Belgique. En témoigne la violente répression de la jeunesse des quartiers populaires de Bruxelles après que ces jeunes ont réagi aux attaques racistes préméditées de hooligans brugeois ce dimanche 4 mai. Les membres du Comité Bruxelles Panthères subissent eux aussi un harcèlement policier et judiciaire qui prend des allures ubuesques; l’un d’entre eux risque les assises pour avoir dit « j’emmerde tout ce qui est suprématie blanche ».

Le collectif Samidoun est particulièrement ciblé par la répression politique et policière : fin avril, Mohammed Khatib, coordinateur européen de Samidoun était arrêté en rue et passait la nuit en détention, tandis que le gouvernement Arizona a clairement annoncé vouloir interdire Samidoun (extrait de l’accord de gouvernement : « Nous mettons en place un cadre juridique permettant, a l’instar de nos pays voisins, d’interdire des organisations radicales dangereuses telles que Samidoun »).

Samidoun est un réseau transnational de solidarité avec les prisonniers et les prisonnières palestinienn·es. Le collectif porte une parole forte en faveur de la libération de la Palestine, de la libération de tous·tes les prisonnier·es, du droit au retour des réfugié·es et du droit à la résistance en contexte colonial. Le réseau assure, par différents médias, la diffusion d’informations importantes sur la situation dans les prisons coloniales israéliennes et les prisonnier·es palestinien·es.

La volonté de l’Arizona d’interdire Samidoun suit la ligne d’autres gouvernements défenseurs de la politique génocidaire d’Israël, comme l’Allemagne et les États-Unis, illustre la volonté politique de faire taire les voix pour la libération de la Palestine. Cette menace d’interdiction, tout comme le harcèlement policier et administratif dont est victime Mohammed Khatib, constitue une atteinte directe à la liberté d’expression, la liberté de s’organiser, de militer, de soutenir une Palestine libre.

 

L’objectif de cette répression est de faire peur et de décourager les voix solidaires. À nous d’affirmer haut et fort : Nous ne céderons pas. Nous ne cesserons pas.


Soutien à Samidoun et à toutes celles et ceux qui luttent pour une Palestine libre. Ensemble, agissons !

* Si vous êtes membre d’un collectif, manifestez votre soutien à Samidoun, par une motion, un communiqué, ou une annonce sur vos réseaux.

* Invitez Samidoun dans vos événements pour lutter ensemble contre l’isolement programmé de ses militant·es !

* Participez aux rassemblements quotidiens à la Bourse : le nombre fait la force.

* Venez participer aux événements organisés et coorganisés par Samidoun, à l’instar du Resistance Festival organisé par divers collectifs du 6 au 8 juin prochains.

Plateforme Charleroi-Palestine    
Popular Committee for Palestine    
Comité Bruxelles Panthères

 

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