Israël intensifie ses attaques contre Gaza tout en élaborant des plans d’installation de camps de concentration à Rafah
Entre le 2 et le 9 juillet, Israël a bombardé plusieurs zones de Gaza, tuant environ 670 personnes et en blessant plus de 2 800, rapporte le ministère palestinien de la Santé à Gaza.

10 juillet. Une frappe de drone israélien vient de tuer des Palestiniens, majoritairement des enfants et des femmes, qui faisaient la file pour recevoir un peu d’aide alimentaire d’une ONG à Deir al-Balah. (Photo : Ahmed Ibrahim / APA images)
Nora Barrows-Friedman, 11 juillet 2025
Le texte qui suit est un condensé des informations communiquées lors du livestream du 10 juillet. Vous pouvez voir l’émission au complet ici.
Lundi 7 juillet, le bureau gouvernemental des médias de Gaza a déclaré qu’Israël avait perpétré 59 massacres séparés en une centaine d’heures, tuant près de 300 personnes, dont 99 ont été ciblées par l’armée israélienne à proximité des prétendus points de distribution d’aide américano-israélienne.
Le 10 juillet, le ministère de la Santé a fait savoir qu’Israël avait tué au moins 82 Palestiniens et en avait blessé 247 autres en 24 heures.
Ce même jour, une frappe de drone israélien à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, avait tué au moins 13 personnes, surtout des femmes et des enfants, alors qu’elles faisaient la file à l’extérieur d’une ONG de bénévoles dans l’espoir de recevoir des suppléments de nourriture.
Tareq Abu Azzoum, d’Al Jazeera, était présent sur le site du massacre et a déclaré :
« Des preuves de la frappe, il y en a tout autour. Voici un petit trou, mais très profond dans le sol, qui résulte de l’attaque israélienne. Vous pouvez voir l’une des chaussures laissées par un enfant palestinien, une fenêtre brisée venant d’une maison du voisinage. Il y a dans le mur les trous laissés par les obus du drone israélien. »
Le journaliste Moath al-Kahlout a rapporté depuis Gaza lundi, où les attaques contre la ville et les quartiers avoisinants n’ont pas cessé.
Mardi, Israël a attaqué le camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le centre de Gaza, tuant et blessant des familles palestiniennes entières pendant leur sommeil. Juste avant 3 heures du matin, des frappes de l’aviation israélienne ont touché des tentes-abris, engloutissant toute la zone dans un vaste incendie.
Un survivant a expliqué à Al Jazeera :
« L’attaque ressemblait à un large cercle de feu. Ce sont des écoliers. Qu’y a-t-il, à propos de cette école ? Rien, si ce n’est des enfants. Elle n’héberge que des enfants qui n’ont aucun autre endroit où aller. Ces drones ciblent des tentes en nylon où les gens essaient tout simplement de dormir. Honnêtement, je ne vois pas pourquoi… »
Un autre Palestinien déplacé qui a assisté à l’attaque a déclaré que lui et une dizaine d’autres personnes dormant dans une tente se sont brusquement réveillés au son d’un bombardement intense accompagné de lumières aveuglantes.
« Les explosions étaient si puissantes que même nos couvertures ont été complètement brûlées », a-t-il expliqué. « Nous avons vérifié les enfants et avons essayé de nous assurer que tout le monde allait bien. Mes mains sont toujours couvertes de suie : J’ai tenté de sauver tout ce que je pouvais. »
Mercredi 9 juillet, Israël, estime-t-on, a largué 20 bombes sur le quartier d’al-Tuffah, à Gaza même, utilisant de lourds missiles qui ont nivelé les bâtiments jusqu’au sol.
Une fillette encore bébé a été retirée vivante des décombres à la suite d’une attaque qui a eu lieu mercredi également dans le centre-ville de Gaza. Mahmoud Basal, le porte-parole de la défense civile palestinienne, a déclaré aux journalistes, tout en tenant l’enfant dans ses bras, que « le bombardement a ciblé une maison avec beaucoup de monde à l’intérieur ; la plus jeune qui se trouvait à l’intérieur était cette petite fille, qui n’a que quelques mois à peine. »
Et Israël ne cesse d’émettre des ordonnances de déplacement forcé, surtout à Gaza et à Khan Younis.
Le 8 juillet, le bureau humanitaire des Nations unies a déclaré que « même les zones plus petites où les gens sont forcés de se concentrer – ramenées désormais à 15 pour 100 à peine de la superficie de la bande et diminuant sans cesse – sont fragmentées et dénuées des infrastructures et services les plus élémentaires ».
« Comme le reste de Gaza, elles restent extrêmement peu sûres. Partout dans la bande, des familles tentent de survivre à ce cauchemar, à protéger leurs enfants le plus possible et à chercher la moindre parcelle de nourriture possible »,
a déclaré l’ONU.
Depuis la mi-mars, quand Israël a rompu le cessez-le-feu, son armée a émis 54 ordonnances de déplacement, plaçant quelque 297 km² sous déplacement – 81 pour 100 de la bande de Gaza, dit l’ONU.
770 Palestiniens ont été tués sur les sites d’« aide » gérés par les EU
Outre les frappes incessantes contre Gaza, plus de 770 Palestiniens ont été tués et plus de 5 100 blessés ces six dernières semaines en essayant d’obtenir de maigres quantités d’aide alimentaire aux prétendus sites de distribution gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF – Fondation humanitaire de Gaza), une société mercenaire privée américano-israélienne.
Cette semaine, la GHF a fermé son seul point de distribution de nourriture dans le centre de Gaza, forçant des dizaines de milliers de Palestiniens en quête de nourriture à voyager sur de longues distances vers le sud de Gaza.
Le journaliste d’Al Jazeera Tareq Abu Azzoum a déclaré le 9 juillet que GHF avait suspendu les opérations de son site dans le centre de Gaza sans avertissement préalable, ajoutant ainsi au danger et à la confusion des Palestiniens affamés qui risquaient leur vie pour accéder à une caissette de vivres.
« Cette concentration de l’aide dans le sud correspond à ce qu’Israël esquisse sous sa proposition de prétendue « aide humanitaire » au milieu des ruines de Rafah, ce qui permettrait d’assister au transfert des Palestiniens venus d’autres parties de Gaza. Les Palestiniens disent qu’ils craignent qu’Israël ne les empêche de force de retourner »,
a expliqué Abu Azzoum.
Le plan de camps de concentration d’Israël pour Rafah
Ces larges plans en plein jour prévoyant la relocalisation forcée des Palestiniens dans des camps de concentration dans le sud de Gaza font partie de la vision du gouvernement israélien que le Premier ministre et criminel de guerre fugitif Benjamin Netanyahou ainsi que les hauts responsables israéliens ont proposée à l’administration Trump cette semaine à Washington.
Cette semaine, le ministre israélien de la Guerre Israel Katz a déclaré que la prétendue « cité humanitaire » serait bâtie « sur les ruines de Rafah ».
Le but de cette zone serait de « concentrer la population de Gaza et de la séparer du Hamas », a déclaré Katz, ajoutant que le gouvernement israélien cherchait la possibilité d’un partenariat avec une entité internationale afin d’en superviser la gestion.
Katz a encouragé la « migration volontaire » des Palestiniens vers d’autres pays et a dit que le gouvernement voulait maintenir une présence militaire à Gaza, qu’importe qu’il y ait un cessez-le-feu ou pas.
Une source identifiée comme étant un responsable « familiarisé avec la question » a déclaré au quotidien Haaretz de Tel-Aviv :
« Ce plan vise essentiellement à déplacer tous les civils de Gaza vers le sud, vers une vaste cité de tentes installée à Rafah, où ils auront des hôpitaux et plein de nourriture. Quels ont été les mots du Premier ministre ? Donnez-leur des glaces Ben & Jerry, pour ce que j’en pense. »
La source israélienne a déclaré que Netanyahou n’excluait pas l’option de voir Israël gérer le site qui devait être établi à Rafah.
« Quand la construction de la cité sera terminée et que tout le monde, ou presque, sera descendu vers le sud, la question sera de savoir qui va gérer ces zones, c’est-à-dire « l’île humanitaire » qui doit être établie dans le sud », a déclaré le responsable.
« Le Premier ministre pense qu’à court terme, nous ne devrions pas craindre de faire le boulot. »
Selon Katz, rapporte Haaretz, le plan implique
« de déménager 600 000 Palestiniens, tout d’abord de la zone d’al-Mawasi vers la nouvelle zone, et ce, après les contrôles de sécurité. Le ministre de la Défense a ajouté que, si les conditions le permettaient, la construction de la « cité »
débuterait durant le cessez-le-feu de 60 jours entre Israël et le Hamas, cessez-le-feu qui est actuellement en négociation.
Une proposition dont a eu vent l’agence d’information Reuters et portant notamment le nom de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), décrivait un plan de construction de camps de concentration pour les Palestiniens qu’on appellerait à l’intérieur « zones de transit humanitaires » et, à l’extérieur, peut-être Gaza.
Reuters a rapporté que le plan – de 2 milliards de USD –
« créé peu après le 11 février et portant le nom de la GHF soutenue par les EU, avait été soumis à l’administration Trump, font savoir deux sources, dont l’une a dit que le plan avait été récemment discuté à la Maison-Blanche ».
Le plan, examiné par Reuters, décrit les camps comme étant « à grande échelle » et les qualifie d’endroits « volontaires » où la population palestinienne de Gaza
« résiderait temporairement, se déradicaliserait, se réintégrerait et se préparerait à se relocaliser si elle le souhaitait ».
Un diaporama vu par Reuters montre en détail granulaire les « zones de transit humanitaires », y compris comment elles seraient réalisées et ce qu’elles coûteraient.
« Le diaporama demande d’utiliser des installations tentaculaires « afin de gagner la confiance de la population locale » et de faciliter la ‘vision pour Gaza’ du président américain Donald Trump. »
Reuters a ajouté que le département d’État américain avait refusé de commenter la proposition et qu’un haut responsable de l’administration avait nié que quelque chose de ce genre eût été pris en considération et avait prétendu que
« de toute façon, il n’était pas prévu de diriger la moindre ressource vers cette finalité ».
Cette semaine, le Centre pour les droits constitutionnels, qui siège à New York, a soumis en vertu de la Loi sur la liberté de l’information (Freedom Of Information Act – abrégé en FOIA, NdT) demandant des documents relatifs à l’approbation par le département d’État d’un financement de 30 millions de USD en faveur de la GHF.
Dans sa requête en vertu de la FOIA, l’importante organisation des droits civiques dit qu’elle cherche des rapports qui pourraient révéler si la GHF a également été créée pour faire avancer le plan de nettoyage ethnique « Gaza Riviera » du président Trump.
Le Centre pour les droits constitutionnels dit qu’il s’est précédemment joint à d’autres organisations des droits humains et juridiques
« en prévenant que les individus et entités impliqués dans la GHF pourraient être amenés à répondre en justice pour complicité dans des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide ».
En même temps, une enquête publiée cette semaine par le Financial Times a révélé que le Boston Consulting Group, une importante firme conseil du monde des affaires, avait « aidé à fonder » la Gaza Humanitarian Foundation.
Elle avait également
« modélisé les coûts de la ‘relocalisation’ des Palestiniens de Gaza et était entrée dans un contrat de plusieurs millions de dollars pour aider au lancement d’un projet d’aide au profit de l’enclave complètement détruit »,
avait ajouté le Financial Times.
Selon l’enquête, l’équipe de la firme
« avait également mis sur pied un modèle financier pour la reconstruction d’après-guerre de Gaza, lequel comprenait des estimations de prix pour le relogement de centaines de milliers de Palestiniens de la bande et l’impact économique d’un tel déplacement de masse. Un scénario estimait que plus d’un demi-million de Palestiniens de Gaza quitteraient l’enclave avec des ‘forfaits de déménagement’ à hauteur de 9 000 dollars par personne, soit environ 5 milliards de USD en tout ».
L’organisation d’aide internationale Save the Children a déclaré qu’elle avait déjà rompu les ponts avec le Boston Consulting Group et, cette semaine, elle avait qualifié le rôle de la firme à Gaza d’« extrêmement inadmissible ».
Des nouveau-né qui meurent de faim
Alors que des gens se font tuer chaque jour dans ces champs de mort établis par les EU et faussement présentés comme des sites d’aide, et alors que des milliers de tonnes de nourriture, de médicaments, de carburant et de fournitures diverses restent piégés de l’autre côté des check-points israéliens à quelques kilomètres à peine de là, des enfants palestiniens murent littéralement de faim et de maladies évitables et traitables dans des hôpitaux qui perdent rapidement toutes leurs capacités.
Le 5 juillet, le Dr Ahmad al-Farra, chef des services de pédiatrie et de la maternité du Complexe médical Nasser à Khan Younis, déclarait que la formule enrichie et spécialisée pour les prématurés ou nouveau-nés mal nourris était pratiquement en rupture de stock. Ses propos avaient été enregistrés à l’intérieur de l’unité des soins néonataux intensifs par la journaliste Bara Lafi.
Le 9 juillet, l’administration de l’hôpital a émis une mise en garde disant que les réserves de carburant de Nasser étaient à sec et que l’hôpital entrait « dans des heures cruciales et terminales ».
« Avec le compteur du carburant proche du zéro, les médecins sont entrés dans le combat pour sauver des vies comme dans une course contre la montre, la mort et les ténèbres »,
disait la déclaration.
« Ils travaillent dans des salles d’opération sans conditionnement d’air, sans eau bouillante, leurs visages transpirent, leurs corps sont épuisés de faim et de fatigue. Mais leurs yeux brûlent toujours d’espoir et de détermination. »
« Les équipes médicales luttent jusqu’à leur dernier souffle. Elles n’ont que leur conscience et leur espoir en ceux qui entendront l’appel – sauvez le Complexe médical Nasser avant qu’il ne se mue en un cimetière silencieux de patients qui auraient pu être sauvés. »
Le 9 juillet, le journaliste AbdalQader Sabbah a également fait un reportage depuis l’hôpital international Al-Helou, où la pénurie de carburant provoquée par le blocus total imposé par Israël menace les vies des nouveau-nés prématurés dont les incubateurs ont besoin d’électricité pour fonctionner.
Le Dr Munir al-Bursh, directeur du ministère palestinien de la Santé à Gaza, a déclaré que l’hôpital Al-Shifa à Gaza City était lui aussi confronté à des pannes de courant dues à la pénurie de carburant.
Jeudi 8 juillet, il a déclaré :
« Nous répétons ce que nous avons dit auparavant : quand on refuse du carburant aux hôpitaux, le ventilateur s’arrête pour un bébé prématuré qui étouffe en silence. Un patient des soins intensifs perd brusquement ses pulsations cardiaques et personne ne peut les sauver, ni l’un ni l’autre. Un jeune homme blessé saigne dans son lit d’attente alors qu’aucune salle d’opération ne fonctionne. »
Le Dr Muhammad Abu Salmiya, directeur de l’hôpital Al-Shifa, a rapporté que 13 patients de l’unité des soins intensifs ayant surtout besoin de ventilateurs, une centaine de bébés en incubateur et 350 patients devant compter sur les services de dialyse rénale étaient actuellement en grand danger en raison de la sévère pénurie de carburant, ont expliqué les Nations unies.
« Il a insisté pour dire que l’hôpital étaient déjà surpeuplé de centaines de blessés et qu’il ne serait plus à même de procéder à des opérations chirurgicales. »
« Les salles d’opération vont fermer et nous ne serons pas en mesure de traiter le flux important de personnes blessées. Nos stations d’oxygène vont elles aussi cesser de fonctionner et un hôpital sans oxygène n’est plus un hôpital »,
a-t-il dit.
Le 7 juillet, l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à annoncé que le principal générateur de l’hôpital était tombé en panne et que des pièces détachées importantes étaient indisponibles pour son entretien et, avec la pénurie de carburant, les vies de centaines de patients étaient en danger.
Entre-temps, ces cas de méningite apparaissent, en particulier chez les enfants, selon les travailleurs médicaux locaux et autres organisations d’aide internationales.
Le Dr Ahmed al-Farra du Complexe médical Nasser a rapporté que près de 40 cas de méningite virale et bactérienne avaient été récemment admis en l’espace d’une semaine. Al Jazeera a rapporté qu’à Gaza, le département pédiatrie de l’hôpital Al-Rantisi des enfants avait enregistré des centaines de cas ces dernières semaines.
Les hôpitaux qui fonctionnent toujours sont débordés de lits occupés et de sévères pénuries d’antibiotiques indispensables.
« Il n’y a pas de place dans les hôpitaux »,
a déclaré le Dr Mohammed Abu Mughaisib, le coordinateur médical adjoint de Médecins sans frontières à Gaza.
« Il n’y a pas d’espace pour l’isolement. »
La méningite bactérienne aéroportée et potentiellement mortelle peut se propager dans les tentes surpeuplées, selon l’Organisation mondiale de la Santé. La méningite virale, quoique moins grave, peut se propager aisément dans les abris pauvres en équipements sanitaires.
Le bureau humanitaire des Nations unies a prévenu le 9 juillet que,
« dans le nord de Gaza, 10 puits d’eau avaient cessé de fonctionner vu le manque de carburant. Vingt-cinq autres puits qui ne fonctionnent que partiellement pourraient fermer très rapidement eux aussi. Des temps de pompage plus courts, une production d’eau réduite et la collecte limitée des déchets solides sont un terreau fertile pour la propagation des maladies – particulièrement parmi des personnes vulnérables, y compris les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes ».
Israël a encore tué un enfant en Cisjordanie
En Cisjordanie occupée, le 6 juillet, les forces israéliennes ont abattu un adolescent palestinien de 14 ans, à Naplouse, une ville du nord.
Le garçon, Eyad Abdul-Muati Eyad Shalakhti, a succombé à ses blessures le 9 juillet, fait savoir Defense for Children International – Palestine (DCI-P).
L’organisation dit qu’Eyad était avec deux de ses amis dans le camp de réfugiés d’Askar au moment où débutait une opération de l’armée israélienne.
« Après leur retrait, les véhicules militaires se sont arrêtés au bas de la colline et ont tiré sept balles environ en direction des enfants, et ce, à une distance de 20 à 40 mètres »,
a déclaré DCI-P.
Il « est resté couché au sol et a continué de saigner pendant un quart d’heure environ. Quand ses amis ont tenté de le soulever, ils ont été ciblés de nouveau par une vingtaine de balles. Les deux enfants ont été blessés, l’un à la main droite, l’autre au pied ».
Les médecins ont précisé qu’Eyad
« avait été touché par plusieurs balles au flanc droits, au pied droit et à l’abdomen, et il avait été touché à chaque main par des éclats ».
En Cisjordanie, en 2025, les forces israéliennes ont tué 32 enfants palestiniens, d’après la documentation collectée par DCI-P.
Quelque 206 enfants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie, depuis le 7 octobre 2023, déclare l’organisation.
Les Nations unies ont rapporté que les forces israéliennes avaient abattu et tué deux Palestiniens le 7 juillet, également dans le gouvernorat de Naplouse, au cours d’un raid sur une maison et alors qu’elles avaient exigé la reddition d’un homme recherché par l’armée israélienne.
Selon des témoins oculaires, le beau-père de l’homme avait ouvert la porte et avait été abattu sur-le-champ.
« Un voisin de la famille qui avait tenté de porter assistance à l’homme blessé avait lui aussi été abattu et tué. Selon les témoins, les forces israéliennes avaient alors ouvert le feu, envoyé un drone sur le maison et forcé un autre Palestinien à entrer dans la maison prétendument pour localiser l’homme recherché, qu’on a retrouvé plus tard, tué, à l’extérieur de la maison. Son corps a été retenu par les forces israéliennes », ont dit les Nations unies.
Entre-temps, les démolitions de maisons continuent à se multiplier en Cisjordanie. L’agence de presse Wafa a rapporté que les forces israéliennes avaient mené d’importantes campagnes de démolition des maisons à Ramallah, à Jérusalem et à Naplouse, détruisant au moins huit maisons et deux structures agricoles le 9 juillet.
Des démolitions sont en cours également dans les camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams. Malgré une injonction récente émanant de la haute cour israélienne, gelant temporairement les ordonnances de démolition, l’ONU dit qu’Israël s’est mis à détruire des maisons palestiniennes des deux camps le 7 juillet déjà, ciblant 104 bâtiments résidentiels pour le seul camp de Tulkarem.
Au camp de Nur Shams, des résidents vivant à proximité du camp ont rapporté qu’un bâtiment avait été incendié par les forces israéliennes, selon l’ONU.
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Publié le 11 juillet 2025 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine