Si Israël cesse de combattre, le génocide va se terminer ; si le Hamas cesse de se battre, le nettoyage ethnique va continuer de plus belle
On entend toujours des apologistes d’Israël dire : « Si le Hamas dépose les armes, il n’y aura plus de guerre ; si Israël dépose les armes, il n’y aura plus d’Israël. »
Newsletter de Caitlin Johnstone (*), 5 septembre 2025
En réalité, c’est exactement le contraire, qui est vrai. Si les Israéliens déposent les armes, un génocide va se terminer. Si le Hamas dépose les armes, le nettoyage ethnique de Gaza prévu par Israël va avoir lieu très rapidement et sans résistance.
Israël a été très clair et explicite à ce propos : Son offensive contre Gaza ne finira pas tant que le plan de nettoyage ethnique de la bande de Gaza prévu par Trump n’aura pas été réalisé. Le Hamas pourrait capituler et libérer tous les otages aujourd’hui que ce nettoyage ethnique aurait quand même lieu comme prévu, et ce sont les hauts responsables israéliens qui le disent. Ils ont été on ne peut plus clairs à ce propos.
Toute personne qui dit que ce cauchemar se terminerait si le Hamas se rendait ment. Tout ce qui se passerait si le Hamas se rendait, c’est que les Palestiniens seraient expulsés à jamais d’un territoire palestinien.
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Quelques autres brièves
Les comptes des politiciens israéliens et du gouvernement officiel sur les médias sociaux ont commencé à faire mousser l’histoire disant que les immigrants musulmans sont une menace pour l’Europe, ce qui implique que les Européens devraient soutenir Israël puisque Israël contribue à tuer les musulmans.
Le compte Twitter en langue arabe d’Israël a publié récemment un graphique montrant le nombre de mosquées en Europe et accompagné de points de discussion du style du « grand remplacement » imaginé par l’extrême droite et disant : « Voilà le vrai visage de la colonisation. Et c’est ce qui arrive quand l’Europe est inconsciente et ne se soucie pas du danger. »
Le mois dernier, l’ancien Premier ministre Naftali Bennett tweetait que « l’Europe s’islamise », semant ainsi la crainte à propos du nombre d’immigrés musulmans en Europe.
Mercredi, Benjamin Netanyahu tweetait que « le Premier ministre belge De Wever est un dirigeant faible qui cherche à calmer le terrorisme islamique en sacrifiant Israël. Il veut nourrir le crocodile terroriste avant qu’il ne dévore la Belgique. »
Ils ne veulent pas que des musulmans vivent en Palestine. Ils ne veulent pas que des musulmans vivent en Europe. Apparemment, ils ne veulent tout simplement pas que les musulmans vivent.
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Il paraît que le président Trump s’apprête à modifier le nom du département de la Défense pour en refaire le département de la Guerre, puisque tel était le nom qu’avait porté le département de l’armée américaine jusque peu de temps après la Seconde Guerre mondiale.
Je subodore quelques critiques contre cette démarche mais elle me semble personnellement appropriée. Depuis quand les États-Unis n’ont-ils plus utilisé leur armée à des fins défensives ? L’appellation département de la Guerre est celle qui convient le mieux. Autant être honnête à ce propos.
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Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth (qui va bientôt devenir secrétaire à la Guerre, je suppose) a annoncé que nous pouvions nous attendre à plus d’attaques encore contre des navires vénézuéliens, au lendemain d’une attaque meurtrière des EU contre un navire dont l’administration Trump prétend qu’il se livrait au trafic de drogue.
« Nous disposons de moyens aériens, de moyens maritimes, de moyens sur nos navires parce qu’il s’agit d’une mission terriblement sérieuse, pour nous, et elle ne se limitera pas (…) à cette seule frappe », a expliqué Hegseth à la presse mercredi.
Le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré : « Je ne m’occupe pas de ce que dit l’ONU », quand la presse lui a reproché ses affirmations concernant la responsabilité du Venezuela dans les problèmes de drogue de l’Amérique, et il a ajouté : « Maduro est un trafiquant de drogue condamné aux États-Unis et c’est un fugitif de la justice américaine. »
Nous ne pourrions nous représenter de façon plus honnête la politique étrangère américaine qu’en entendant le premier des diplomates américains déclarer « Je ne m’occupe pas de ce que dit l’ONU » et prétendre ensuite que les dirigeants des nations souveraines sont soumis à la « justice américaine ». Ces phénomènes de foire croient vraiment que la planète tout entière leur appartient.
Comme nous l’avions dit précédemment, tout cela n’est qu’une couverture d’un programme de changement de régime de longue date contre un gouvernement socialiste riche en pétrole que Washington tente de renverser depuis de nombreuses années. Le rôle du Venezuela dans le trafic de drogue est gravement surestimé et son rôle dans l’épidémie de fentanyl est inexistant. Il s’agit ici de pétrole, de capitalisme et de contrôle géostratégique.
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Une autre vidéo, publié récemment, sur le même thème :
(*) Caitlin Johnstone est une journaliste australienne
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Publié le 5 septembre 2025 sur la lettre d’info de Caitlin Johnstone
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
