Khaled Barakat : L’Impérialisme et le sionisme sont responsables des événements de Sydney

L’écrivain palestinien Khaled Barakat, membre du Comité exécutif de Masar Badil, le Mouvement alternatif de la voie révolutionnaire palestinienne, a affirmé que les puissances impérialistes américaines et occidentales, ainsi que l’occupation sioniste et ses crimes génocidaires contre les Palestiniens de Gaza, sont pleinement responsables, politiquement et moralement, des événements qui ont eu lieu le 14 décembre à Sydney, en Australie.

 

Khaled Barakat

Khaled Barakat

 

Masar Badil, 15 décembre 2025

L’état de colère bouillonnante qui a surgi dans les rues du monde entier émane directement du génocide ouvert contre la Palestine, particulièrement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi qu’au Liban, et du soutien illimité que lui accordent les puissances occidentales et principalement les États-Unis.

Dans une interview réalisée par Palestine Today TV, Barakat a insisté sur le fait que ceux qui commettent des massacres massifs, détruisent des villes, affament des populations entières et tuent des enfants et des femmes sous la protection officielle de l’Occident n’ont en aucun cas le droit de plaider l’innocence ou de jouer le rôle de victimes.

Il a également dit que les tentatives des médias occidentaux en vue de manipuler la conscience publique et séparer totalement les événements de leurs véritables racines coloniales ne sont qu’une extension directe d’un système de complicité avec le projet sioniste.

Il a de plus insisté sur le fait que l’organisation Chabad, qui organisait l’événement, est une institution profondément sioniste, directement impliquée dans le peuplement colonial de la Palestine, et il a fait remarquer que, durant le génocide de Gaza, les soldats de l’occupation participant à l’invasion avaient annoncé publiquement qu’ils « établissaient une Maison Chabab », dans une demeure palestinienne occupée et dégradée par les soldats génocidaires.

Khaled Barakat a déclaré que criminaliser la solidarité avec la Palestine en Australie, en Allemagne et en Grande-Bretagne, poursuivre les activistes et réprimer les voix antisionistes dans les capitales occidentales ne parviendrait pas à endiguer la vindicte populaire montante. Mais que cela intensifierait plutôt la dénonciation morale et politique des régimes impliqués dans le soutien, l’armement et la protection de l’occupation.

Il a fait remarquer que l’Australie s’est continuellement alignée, en tant qu’État colonial de peuplement allié, sur les États-Unis et le Canada, ainsi que la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande, comme partie intégrante du projet de surveillance des « Cinq Yeux » et en alliance totale avec le projet, y compris le fait d’intervenir maintes fois pour réprimer les manifestations pour la Palestine et de taxer d’« antisémitisme » les protestations massives contre le génocide.

À maintes reprises, le gouvernement australien s’est aligné sur le bellicisme de l’impérialisme dirigé par les États-Unis, y compris en expulsant sans la moindre raison l’ambassadeur de l’Iran sur une simple série de mensonges émanant du Mossad.

Khaled Barakat a prédit que le monde allait assister à une recrudescence de la violence contre le mouvement sioniste et contre les dirigeants de ses organisations et instruments, et ce, en conséquence des crimes commis par l’entité contre les peuples de la région – particulièrement en Palestine, au Liban, en Syrie et au Yémen – et qu’il a pu poursuivre en impunité totale, sous le direction et le soutien des puissances impérialistes.

Barakat a conclu en insistant sur le fait que l’occupation – et non les peuples en colère – était la source de la violence et de l’instabilité et que la seule voie pour mettre un terme à cette explosion en cours commençait par faire cesser la guerre génocidaire contre Gaza, arrêter l’occupation, réclamer des comptes aux dirigeants de l’entité sioniste en tant que criminels de guerre et reconnaître le plein droit du peuple palestinien à résister et à libérer sa patrie du fleuve à la mer.

 

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Publié le 15 décembre 2025 sur Masar Badil
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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