Film : Fedayin – le combat de Georges Abdallah

Le parcours d’un infatigable communiste arabe et combattant pour la Palestine.

“Fedayin, le combat de Georges Abdallah” retrace le parcours d’un infatigable communiste arabe et combattant pour la Palestine. Des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s qui ont forgé sa conscience, à la mobilisation internationale pour sa libération, nous allons à la découverte de celui qui est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe.

Résumé du film

Depuis plus de 35 ans, Georges Ibrahim Abdallah est enfermé en prison. Résistant communiste libanais engagé aux côté des combattant.e.s palestinien.ne.s, il est maintenu emprisonné par la justice française et les gouvernements successifs depuis 1984. Au-delà de l’acharnement judiciaire dont il est victime, ce film documentaire propose de retracer le parcours politique de Georges Abdallah et s’attache à montrer en quoi ses idées et son combat sont toujours aussi vivaces que nécessaires. Le film nous emmène au Liban, dans les camps de réfugié.e.s palestinien.ne.s aux côtés desquel.le.s il s’est forgé politiquement. Nous suivons son engagement dans la résistance palestinienne puis contre l’occupation israélienne au sein des FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises), engagement qui le conduira en France au cours des années 80 où il sera condamné pour complicité d’assassinat. A travers une série d’entretiens (en France, au Liban en Belgique et en Allemagne), nous allons à la rencontre de sa famille, son avocat, ses proches, ses soutiens, ses camarades et des personnes qui l’ont côtoyé et avec lesquelles nous retraçons une vie de résistance à l’impérialisme et à l’occupation sioniste.

QUI EST GEORGES ABDALLAH ?

Né à Kobayat dans le nord du Liban en 1951, Georges Ibrahim Abdallah grandit au sein d’une famille chrétienne maronite. Il devient enseignant dans les villages isolés des montagnes du nord Liban où il a laissé le souvenirs d’un homme mu par son engagement et une solidarité sans faille. Rapidement, il se politise aux côté des réfugié.e.s palestinien.ne.s qui vivent dans les nombreux camps qui se sont développés au Liban suite à leur expulsion massive à partir de 1948 lors de la Nakba en Palestine. C’est donc naturellement qu’il va s’engager au sein de la résistance palestinienne dans les rangs du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) en 1971. Quelques années plus tard, il décide de co-fonder les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) afin de combattre les alliés de l’occupation israélienne au Liban en 1982, sur leur sol. Il poursuit donc son engagement en France. Georges Abdallah se fait arrêter en 1984 et condamner à 4 ans d’emprisonnement pour détention de vrais-faux papiers (passeport délivré par les autorités algériennes). En 1987, il est condamné pour complicité dans les assassinats de Yacov Barsimentov (secrétaire adjoint à l’ambassade israélienne à Paris) et Charles Ray (attaché militaire à l’ambassade des Etats-Unis à Paris) commis en 1982 et revendiqués par les FARL. Tous deux étaient en mission en France pour les services de renseignements de leur pays respectifs. Dès lors, une machine politico-judiciaire se met en marche (son avocat, Jean-Paul Mazurier avouera avoir travaillé pour la DST alors qu’il défendait Georges Abdallah, la justice française accuse les frères Abdallah alors au Liban, d’attentats que l’ont découvrira bien plus tard qu’ils ont été commis par l’Iran, etc.). Lors de ce procès, pour lequel les Etats-Unis se portent partie civile, Georges Abdallah fait un réquisitoire contre la justice française et l’impérialisme. Il sera condamné à perpétuité. Libérable depuis 1999, ses huit demandes de libération ont été refusées (par la justice ou par un veto gouvernemental). Les prisons n’ont pas eu raison de son engagement, Georges Abdallah continue le combat politique depuis sa cellule de Lannemezan (65) où il reçoit de nombreuses visites. A l’extérieur, depuis une quinzaine d’années, ses soutiens se mobilisent en France et en Europe pour réclamer sa libération. Depuis le 24 octobre, Georges Abdallah est entré dans sa 37e année derrière les barreaux.

Depuis plusieurs mois, le collectif engagé Vacarme(s) Films travaille à la réalisation de ce film documentaire. La principale ambition de ce collectif est de faire que ses réalisations servent d’outils et de support à la réflexion, au débat et à l’organisation collective.

Plus d’informations www.fedayin-lefilm.com

Vacarme(s) Film a auto-financé ce projet jusqu’à présent, il ne tire aucun revenu de la réalisation de ce film. Néanmoins il a besoin d’un coup de pouce financier pour le mener à terme. L’objectif est évidemment de pouvoir diffuser ce film le plus largement possible.

Pour soutenir le filmhttps://www.lepotcommun.fr/pot/9452awzl

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