Cartes et photos de soutien à Khalida Jarrar à Charleroi

Ce samedi 17 juillet, la Plate-forme Charleroi-Palestine a organisé un nouveau stand Palestine sur la Place Verte à Charleroi, cette fois-ci pour la libération des prisonniers palestiniens. De nombreuses personnes ont écrit des cartes avec des messages de soutien à Khalida Jarrar, dirigeante palestinienne, emprisonnée par Israël, qui lui a été interdit de se rendre aux funérailles de sa fille la semaine dernière.

Des passantes écrivent des cartes de soutien à Khalida Jarrar, au stand Palestine. Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine (MDL)

Des passantes écrivent des cartes de soutien à Khalida Jarrar, au stand Palestine. Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine (MDL)

 

Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine (MDL)

Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine (MDL)

Plusieurs personnes se sont également fait prendre en photo pour exiger sa libération.

Libérez Khalida Jarrar ! Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine (MDL)

Libérez Khalida Jarrar ! Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine (MDL)

 

Libérez Khalida Jarrar ! Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine (MDL)

Libérez Khalida Jarrar ! Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine (MDL)

Sur les cartes : des messages de condoléances, de soutien à Khalida, à la Palestine, en français, en arabe et en anglais.

La responsable sortante de Vie Féminine Charleroi-Thuin, Christiane Houthoofdt, avait fait le déplacement et écrit sur sa carte :

Chère Khalida,
Sache qu’ici en Belgique, beaucoup de personnes pensent à toi et à ta fille.
Vie Féminine est un mouvement qui soutient les femmes ici et partout dans le monde; surtout il veut lutter pour la justice et l’égalilté.

Dans le passé, Vie Féminine avait déjà exprimé à de nombreuses reprises sa solidarité avec les femmes emprisonnées par Israël, notamment avec Khalida Jarrar et Khitam Saafin.

Vous aussi, vous pouvez écrire à Khalida :

Khalida Jarrar
Prison de Damon
Boîte postale 98
Daliat El-Carmel
Israël

Les lettres que Khalida Jarrar a envoyées depuis la prison

La première lettre est adressée à sa fille Suha et a été lue à haute voix lors des funérailles. Elle a été largement diffusée dans sa version originale en arabe et traduite en plusieurs langues.

Je souffre tellement, mon enfant, seulement parce que tu me manques.
Je souffre tellement, mon enfant, seulement parce que tu me manques.

Du plus profond de mon agonie, j’ai tendu la main et embrassé le ciel de notre patrie à travers la fenêtre de ma cellule de la prison de Damon, à Haïfa. Ne t’inquiète pas, mon enfant, je me tiens debout et inébranlable, malgré les chaînes et le geôlier. Je suis une mère dans la douleur qui se languit de te voir une dernière fois.

Cela ne peut se passer qu’en Palestine. Tout ce que je voulais, c’était faire un dernier adieu à ma fille, avec un baiser sur son front et lui dire que je l’aime autant que j’aime la Palestine. Ma fille, pardonne-moi de ne pas avoir assisté à la célébration de ta vie, de ne pas avoir été à tes côtés pendant cette déchirure du ciel, aspirant à te voir, à te caresser et à planter un baiser sur ton front à travers la petite fenêtre de ma cellule de prison.

Suha, ma précieuse. Ils m’ont privé de te donner un dernier baiser d’adieu. Je te dis adieu avec une fleur. Ton absence est douloureuse, atrocement douloureuse. Mais je reste inébranlable et forte, comme les montagnes de la Palestine bien-aimée.

Khalida Jarrar, 13 juillet 2021

Sa deuxième lettre est adressée à son mari Ghassan et à sa fille Yafa.

« Suha est née dans ce monde alors que son père était emprisonné, et maintenant elle quitte ce monde alors que sa mère est emprisonnée. C’est un résumé humain intense et condensé de la vie du Palestinien qui aime la vie, l’espoir et la liberté et déteste la subordination et le colonialisme. L’occupation nous prive de tout, même de l’oxygène que nous respirons. Je dois dire adieu à ma chère Suha avec une rose qui a poussé dans le sol de la patrie : Repose en paix, oiseau volant de mon cœur.

Quant à toi, Yafa, mon deuxième oiseau, je t’aime de chaque battement de mon cœur comme j’ai aimé la sœur de ton âme, Suha, alors sois forte pour que je puisse puiser ma force en toi.

Et je dis à Ghassan, sois fort, prends soin de toi et de Yafa, et ne t’inquiète pas pour moi. Je vous dis à tous de donner à Suha tout ce qu’elle mérite, de parler d’elle, de son caractère et de sa beauté, et de planter un olivier près de sa tombe pour que ses branches lui donnent toujours de l’ombre. Je t’aime. »

Source : Collectif Palestine Vaincra

Lisez également :  Qu’ils soient tous damnés pour leur cruauté et leur sadisme !

 Israël refuse à Khalida Jarrar un dernier adieu à sa fille Suha

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