Action “Don’t buy into occupation” à Bruxelles

Une cinquantaine d’activistes de Don’t Buy Into Occupation se sont rendus vendredi 4 février 2022 au cabinet du ministre des Finances Van Peteghem ainsi qu’au siège de BNP Paribas. Les banques jouent un rôle important dans le financement des colonies illégales en Palestine et, sur ce plan, BNP Paribas remporte la palme.

 

Koen Van Brabandt de la Centrale Générale de la FGTB (sur sa page FB) :

Nous voulons que la banque mette un terme à ces investissements et que L’État belge, en tant que principal actionnaire, assume ses responsabilités. De notre côté, en tant que syndicat, nous continuons à défendre les travailleurs palestiniens dont les droits, dans l’actuelle situation, ne cessent d’être bafoués.

 

La coalition Don’t buy into occupation (DBIO) est un projet conjoint de 25 organisations palestiniennes et européennes. L’objectif de la coalition est d’examiner les relations financières entre les entreprises opérant dans les colonies israéliennes illégales dans le territoire palestinien occupé et les institutions financières européennes.

 

672 institutions financières européennes ont des relations financières avec 50 entreprises activement impliquées dans les colonies israéliennes illégales. Une entreprise belge, Solvay, est citée. La banque BNP Paribas est quant à elle le plus grand créancier européen de ces sociétés. Telles sont les conclusions du rapport Don’t buy into occupation (DBIO) publié 29 septembre 2021 par la coalition de 25 organisations dont le CNCD-11.11.11.

 

BNP Paribas est le premier créancier européen avec 14,81 milliards EUR (17,3 milliards USD) de prêts et de souscriptions, et est également le 12e investisseur européen avec 2,86 milliards EUR (3,34 milliards USD) investis dans les entreprises directement impliquées dans les colonies israéliennes.

 

Le gouvernement belge lourdement impliqué

« Le gouvernement belge est actionnaire de BNP Paribas à hauteur de 7,7% de son capital. Il a donc le poids pour empêcher la banque de financer la colonisation israélienne. 

déclarait Nathalie Janne d’Othée, en charge du dossier au CNCD-11.11.11, à la sortie du rapport en septembre 2021.

En tant que principal actionnaire de BNP Paribas, notre propre gouvernement fédéral a également beaucoup de reproches à se faire. Il est temps pour le ministre des Finances Vincent Van Peteghem de mettre la banque au pas.

 signalait Fairfin déjà au mois de mai 2021.

« Bien que le siège central se trouve en France, c’est également une question fondamentale pour la Belgique. En effet, les autorités fédérales sont le principal actionnaire de BNP Paribas. Elles se partagent les dividendes sur base des investissements recherchés »,

expliquait Jozef Vandermeulen, de FairFin, dans l’article “Belgische banken investeren in illegale Israëlische nederzettingen in Palestina

« La banque investit dans des entreprises de technologie spécialisées dans des activités de surveillance, des firmes qui démolissent des maisons en Palestine et même des producteurs d’armes. Elle fait écran avec sa politique en matière de droits de l’homme mais, dans la pratique, il s’avère que c’est surtout une belle petite histoire visant à endormir le monde extérieur. » 

 

Lisez également : Les banques belges tirent profit de l’occupation des territoires palestiniens
Photos : via Koen Van Brabandt

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