Les prisonniers politiques de Palestine Action libérés de prison au bout d’un mois

Communiqué de presse, 16 juin 2022

Stavit Sinai (à gauche sur la photo) à sa sortie de prison. Photo : Palestine Action

Stavit Sinai (à gauche sur la photo) à sa sortie de prison. Photo : Palestine Action

 

Libération immédiate

Le 13 juin dernier, au Tribunal de la Couronne à Bristol, neuf activistes de Palestine Action ont plaidé non coupable face aux accusations de dégâts criminels et de cambriolage. Ces charges viennent à la suite d’une action directe entreprise au quartier général de Bristol de la plus grande société israélienne d’armement dans le but de commémorer la Journée de la Nakba, le 15 mai 2022. Deux activistes, Ronnie Barkan et Stavit Sinai, tous deux de nationalité étrangère, ont été emprisonnés après l’action et, lors de l’audience du tribunal, hier, ont bénéficié d’une remise en liberté sous caution avec, comme conditions, la restitution aux autorités de leurs passeports israéliens, le respect d’un couvre-feu à 22 heures, le port d’un bracelet électronique et l’interdiction de s’associer avec leurs coaccusés.

La Nakba de 1948 avait vu les milices sionistes procéder au nettoyage ethnique de 800 000 Palestiniens (plus de la moitié de la population autochtone de la Palestine), à la destruction de plus de 500 villes et villages palestiniens et au massacre de centaines de personnes. Le projet permanent de déporter, opprimer et massacrer les Palestiniens se poursuit à ce jour et il est rendu possible par des sociétés comme Elbit Systems. Elbit est la plus importante des sociétés d’armement israéliennes et elle développe ses armes en les testant sur la population captive de Gaza. Cela lui permet des commercialiser ses produits militaires en leur attribuant le label « testé au combat » et de signer des contrats très juteux avec d’autres régimes.

Les neuf activistes avaient pénétré dans le QG d’Elbit à Bristol, s’étaient barricadés à l’intérieur et avaient détruit des équipements appartenant à la firme d’armement. Dans une répression sans précédent contre Palestine Action, les neuf activistes étaient restés en prison, malgré le fait que six d’entre eux avaient dès le début été libérés sous caution par un juge de la magistrature, ce qui avait déclenché un passage immédiat en appel de la part du Service des poursuites de la Couronne. Au bout d’une semaine, sept activistes étaient libérés de prison nantis d’un bracelet électronique, soumis à un couvre-feu de 19 h à 7 h, à un ordre de montrer à la police tous les appareils dont ils se servent pour accéder à Internet et à une interdiction de s’associer l’un à l’autre. Hier, ces conditions ont été levées. On les a délivrés de leur bracelet électronique et du couvre-feu, mais pas des ordres concernant Internet.

Ronnie Barkan à sa sortie de prison. Photo : Palestine Action

Ronnie Barkan à sa sortie de prison. Photo : Palestine Action

Une porte-parole de Palestine Action a déclaré :

« Nous sommes ravis d’accueillir la libération de nos prisonniers politiques. Toutefois, les tribunaux et l’État ont commis l’erreur de traiter en criminels les activistes de Palestine Action et n’ont pas mené d’enquête sur les crimes contre l’humanité directement facilités par Elbit Systems. Qu’importe la tactique que l’État utilisera pour tenter d’écraser notre mouvement, nous ne ferons que gagner en force et n’en serons que plus déterminés encore à fermer Elbit pour de bon (#ShutElbitDown). »

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Publié le 16 juin 2022 sur le site de Palestine Action
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

 

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