Un poliovirus détecté à Gaza au moment où Israël attaque Khan Younis

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde contre le risque élevé de voir un poliovirus se propager à travers Gaza – et bien au-delà – en raison de la crise de la santé publique qu’a provoquée Israël via son siège et ses destructions.

 

Un poliovirus détecté à Gaza. Photo : 22 juillet 2024. Deir al-Balah, partie centrale de la bande de Gaza. Des Palestiniens marchent dans une rue couverte d'eaux usées stagnantes à proximité d'un camp de tentes où vivent des personnes déplacées.

22 juillet 2024. Deir al-Balah, partie centrale de la bande de Gaza. Des Palestiniens marchent dans une rue couverte d’eaux usées stagnantes à proximité d’un camp de tentes où vivent des personnes déplacées. (Photo : Omar Ashtawy / APA images)

Maureen Clare Murphy, 24 juillet 2024

Au moment où le Premier ministre Benjamin Netanyahou se rendait à Washington, où il doit adresser un discours au Congrès ce mercredi, l’armée israélienne massacrait des Palestiniens un peu partout à Gaza et déclenchait une nouvelle vague de déplacements massifs dans le sud du territoire.

Entre-temps, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) mettait en garde contre le risque élevé de voir un poliovirus se propager à travers Gaza – et bien au-delà – en raison de la crise de la santé publique qu’a provoquée Israël via son siège et ses destructions.

Ce virus, hautement infectieux et qui affecte surtout les enfants de moins de cinq ans,

« peut envahir le système nerveux et provoquer des paralysies irréversibles »,

fait savoir Reuters.

« Il existe un risque élevé de propagation du poliovirus dérivé d’une souche vaccinale et qui circule à Gaza, non seulement du fait qu’il a été détecté mais en raison de la situation très scabreuse de l’assainissement des eaux », a

expliqué mardi Ayadil Saparbekov, un fonctionnaire de l’OMS.

« Il peut également se propager au niveau international et à un degré très élevé »,

a ajouté Ayadil Saparbekov.

Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré vendredi que

« aucun cas de paralysie n’avait été détecté »

jusqu’à présent à Gaza. Avant l’actuelle offensive israélienne,

« les taux de vaccination contre la polio étaient optimaux »,

a-t-il ajouté.

Il y allait toutefois d’une mise en garde contre « l’anéantissement du système de santé » dans le territoire, de même que

« le manque de sécurité, l’obstruction à l’accès, le déplacement constant de la population, les pénuries de fournitures médicales, la faible qualité de l’eau et la quasi-disparition de son assainissement accroissent le risque de maladies évitables par la vaccination, dont la polio ».

Un groupe de professeurs israéliens spécialisés en santé publique a réclamé un cessez-le-feu afin de permettre une réponse « à plusieurs volets, coordonnée et globale » en vue d’arrêter la propagation de la maladie parmi les bébés à Gaza et en Israël qui n’ont pas complété leur vaccination et qui, de ce fait, courent un risque très élevé.

La détection de traces de poliovirus dans des échantillons d’eaux usées testés à Gaza n’est que le dernier indicateur en date de la détérioration sévère des conditions de la santé publique dans le territoire.

Cette situation catastrophique est une conséquence prévisible, sinon intentionnelle, des actions d’Israël à Gaza.

Dans une tribune publiée dans Ynet en novembre, Giora Eiland, un ancien chef des opérations militaires israéliennes et ex-directeur du Conseil de la Sécurité nationale, qui officie actuellement comme conseiller du ministre de la Défense Yoav Gallant, a requis contre Gaza la privation des éléments essentiels à la vie en tant qu’arme de guerre biologique.

Le nombre officiel de morts à Gaza depuis le 7 octobre a dépassé cette semaine les 39 000, dont 16 000 enfants, bien que le chiffre réel soit sans doute nettement plus élevé.

D’une part, des milliers de Palestiniens sont toujours portés manquants dans les décombres des rues. D’autre part, de nombreuses personnes sont décédées à la suite d’une mortalité secondaire – telles la faim, la soif et la maladie – résultant de la campagne militaire israélienne. Tous ces morts ne sont pas repris dans le décompte des victimes.

Dans une lettre publiée par The Lancet un peu plus tôt au cours de ce mois, trois spécialistes de la santé publique ont suggéré avec prudence

« qu’on pouvait estimer à 186 000, voire plus encore, le nombre de morts imputables à l’actuel conflit à Gaza ».

 

Mort et déplacement à Khan Younis

Les chars israéliens sont revenus à Khan Younis lundi. Au moins 70 Palestiniens ont été tués et 200 blessés par des tirs d’artillerie et des frappes aériennes dans les zones orientales de ce district situé dans le sud de la bande de Gaza.

Israël a ordonné à près d’un demi-million de Palestiniens réfugiés dans certaines parties de Khan Younis de quitter la zone et « a donc forcé les habitants à s’enfuir », a rapporté Reuters. Un survivant a expliqué à l’agence d’information que la situation rappelait « le jour du jugement dernier », avec de nombreux « morts et blessés sur les routes ».

Le Complexe médical Nasser, le plus grand hôpital dans le sud de Gaza, a connu les pires difficultés pour gérer l’afflux de victimes et a fait état des conditions pénibles dans lesquelles il devait fonctionner. Il a en outre lancé un appel urgent en faveur de dons de sang.

Les nouveaux ordres israéliens couvraient une partie de la prétendue « zone sécurisée » que l’armée avait unilatéralement déclarée à al-Mawasi, une zone côtière située à l’ouest de Khan Younis où environ 1,7 million de personnes venues d’autres zones de Gaza sont actuellement concentrées.

Les nouveaux ordres d’évacuation indiquaient que la « zone sécurisée » couvrait désormais quelque 50 kilomètres carrés, et non plus 59 comme précédemment, ce qui réduisait sa superficie d’environ 15 pour 100.

« Le 22 juillet, près de 83 pour 100 de la bande de Gaza ont été placés sous des ordres d’évacuation ou désignés comme ‘zones interdites’ par l’armée israélienne »,

a déclaré le bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Le bureau a ajouté que

« les ordres d’évacuation fréquents et les hostilités incessantes continuent d’aggraver la dévastation du système de santé de Gaza et de compliquer de plus en plus l’accès aux services essentiels des populations fréquemment déplacées et plus particulièrement celles qui souffrent de maladies chroniques ».

Soixante appareils à dialyse à peine sont disponibles pour plus de 1 500 patients requérant ce traitement rénal à Gaza.

« Il en découle que les patients ne se prêtent qu’à deux sessions de dialyse de deux heures chacune par semaine, alors que le traitement normal en requiert trois de quatre heures chacune par semaine », a fait savoir le bureau de l’ONU.

Entre-temps, seuls huit hôpitaux fonctionnant en partie et quatre hôpitaux de campagne

« fournissent actuellement des services maternels alors que plus d’un demi-million de femmes en âge de procréer n’ont pas accès à des soins pré- ou postnatals, à un planning familial et à la gestion des infections sexuellement transmissibles »,

a ajouté le bureau de l’ONU.

 

Israël serre l’étau contre le nord de Gaza

La Bureau des droits humains de l’ONU a condamné le dernier en date des déplacements de Palestiniens de Khan Younis en disant que le nouvel ordre d’évacuation

« avait été délivré dans un contexte d’attaques incessantes (…) et qu’il ne laissait pas le temps aux civils de savoir quelles zones ils devaient quitter ni vers quelles zones ils étaient censés se rendre ».

« L’ordre d’évacuation couvrait également des tronçons de la route de Salah al-Din, qui était l’une des deux routes vitales pour le transport et la distribution d’aide »,

a ajouté le bureau des Nations unies,

« ce qui suscite des inquiétudes d’assister à une réduction pire encore, voire à une interdiction totale de la livraison et la distribution de l’aide humanitaire ».

Le bureau a déclaré que la prétendue « zone sécurisée » d’al-Mawasi

« disposait de peu, voire de pas du tout, d’infrastructures en vue de soutenir les masses de civils qui y ont déjà été déplacés »

et qu’elle avait été soumise à maintes reprises à des tirs de l’artillerie et à des frappes aériennes de la part d’Israël.

Le 13 juillet, l’armée israélienne a tué au moins 90 Palestiniens à al-Mawasi, lors d’un des incidents isolés les plus meurtriers depuis octobre à Gaza, alors qu’il prétendait cibler le chef militaire du Hamas, Muhammad Deif.

Israël a lancé une offensive terrestre contre Khan Younis un peu plus tôt cette année, ordonnant aux habitants de quitter la zone avant d’y semer une destruction généralisée. À l’époque, de nombreuses personnes avaient quitté Khan Younis pour Rafah, qui a été soumis également, début mai, à des ordres d’évacuation.

Pendant ce temps,

« l’armée israélienne intensifie ses ciblages de tous les aspects et éléments de base de la vie à Gaza (la ville) et dans les gouvernorats du nord de l’enclave, dans une tentative en vue de les rendre inhabitables et de forcer leurs citoyens à évacuer vers les gouvernorats du sud »,

a déclaré samedi l’Euro-Med Human Rights Monitor (Euro-Med).

L’organisation a ajouté que, samedi matin,

« l’armée israélienne avait ouvert le feu sur plusieurs femmes qui cuisinaient et remplissaient des conteneurs d’eau chez elles »,

dans le quartier de Zarqa, dans le nord de Gaza, tuant ainsi Noura al-Sabbagh, 28 ans, et blessant plusieurs autres femmes, dont une est restée dans un état critique.

Plus tôt, ce mois-ci, le 2 juillet, 10 Palestiniens dont un enfant et une personne handicapée, ont été tués par l’artillerie israélienne alors qu’ils s’étaient rassemblés pour la corvée d’eau à al-Zaytoun, dans le sud de la ville de Gaza.

Et, fin juin, trois Palestinien ont été tués quand Israël a attaqué un groupe de vendeurs à la ville basse de Gaza, a fait savoir Euro-Med.

 

Un journaliste tué, des véhicules de l’ONU criblés de balles

Lundi également, une frappe aérienne israélienne a touché une tente utilisée par des journalistes sur les terrains de l’hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, tuant une personne et en blessant deux autres. Cette frappe meurtrière porte à 163 le nombre de journalistes palestiniens tués à Gaza depuis le 7 octobre, rapporte le bureau gouvernemental des médias du territoire.

Mardi, deux véhicules portant les marques de l’ONU ont été mitraillés alors qu’ils attendaient à un point d’arrêt près d’un check-point à Gaza. Il n’y a pas eu de victimes.

“Ils étaient en route pour regrouper cinq enfants, dont un bébé, et leur père »,

a déclaré Adele Khodr, une directrice régionale de l’UNICEF, la fondation de l’ONU pour les enfants.

« Il s’agit du deuxième incident de ce genre impliquant des véhicules de l’UNICEF en plein travail humanitaire au cours des 12 semaines écoulées et, à chaque occasion, les conséquences humanitaires auraient pu être sévères, tant pour nos équipes que pour les enfants qu’elles aident »,

a ajouté Adele Khodr.

Dimanche, les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un convoi des Nations unies en route vers la ville de Gaza, dans le nord, transperçant de cinq impacts un véhicule portant les marques de l’ONU et transportant Louise Wateridge, la porte-parole de l’UNRWA, alors que le convoi était arrêté à un check-point. Il n’y a pas eu de victimes.

Plus de 200 membres du personnel de l’ONU figurent parmi les 278 travailleurs humanitaires (au moins) tués à Gaza depuis octobre.

Lundi, un projet de loi présentant l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine, comme organisation terroriste, a été adopté dès la première lecture au parlement israélien, la Knesset.

Deux autres projets de loi visant à empêcher la capacité de l’UNRWA à remplir sa tâche ont déjà été adoptés lors du premier des trois votes requis par la Knesset avant d’être officialisés comme lois.

Israël a longtemps cherché à faire fermer l’agence, qui fournit des services de type gouvernemental à des millions de réfugiés palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie.

Plusieurs pays donateurs ont cessé de financer l’UNRWA fin janvier après qu’Israël s’est livré à des allégations dénuées de fondement et selon lesquelles une poignée de membres de son personnel à Gaza auraient été impliqués dans l’offensive dirigée par le Hamas le 7 octobre.

Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l’ONU pour la Cisjordanie et la bande de Gaza, avait prévenu à l’époque que les pays refusant désormais de financer l’UNRWA allaient pouvoir être de ce fait être accusés d’agir en violation de la Convention sur le Génocide.

 

Le Yémen

Alors que certains pays ont cessé de financer l’UNRWA, l’organisation qui a la plus grande empreinte humanitaire à Gaza, des organisations au Yémen et au Liban ont accru la pression sur Israël via leur soutien au peuple palestinien et à sa résistance.

Dimanche, Israël a déclaré qu’il avait abattu un missile lancé depuis le Yémen, où Ansar Allah, l’organisation de résistance également surnommée « les Houthis », a dit qu’effectivement elle avait lancé plusieurs projectiles en direction du port d’Eilat.

Samedi, Israël a bombardé le port yéménite d’al-Hudayda, tuant six personnes, toutes étant sans doute des civils, et en a blessé des dizaines d’autres, après qu’un drone lancé vendredi par Ansar Allah avait frappé un bâtiment à Tel-Aviv, tuant une personne.

Percer les défenses aériennes d’Israël et frapper le cœur de Tel-Aviv constitue une réussite importante pour les forces armées yéménites, en même temps qu’un grave échec pour Israël.

Cela a servi à rappeler que, si un drone tiré d’une distance de quelque 2 250 kilomètres peut atteindre la capitale économique d’Israël sans avoir été détecté, les capacités du Hezbollah, l’organisation de résistance libanaise, sont susceptibles d’être autrement plus meurtrières.

Cet échange d’attaques représente une escalade dans le débordement régional issu de l’offensive militaire israélienne à Gaza.

Depuis des mois, Ansar Allah maintient un blocus maritime qui perturbe grandement le commerce mondial, et ce, afin de mettre la pression sur Israël pour qu’il mette fin au génocide à Gaza.

Les EU ont lancé des frappes contre le Yémen en réponse au blocus de la mer Rouge, mais l’attaque israélienne constitue le premier coup direct de Tel-Aviv en riposte à Ansar Allah.

La frappe yéménite sur Tel-Aviv a eu lieu après que le Hezbollah a décidé d’intensifier sa dissuasion militaire contre Israël.

Lors d’un discours marquant la commémoration annuelle chiite d’Ashura, Hasan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a menacé de frapper plus durement en Israël qu’il ne l’avait fait jusqu’alors.

« Si les chars israéliens viennent au Liban, ils n’auront pas seulement une pénurie de chars mais, en outre, ils ne leur restera plus de chars »,

a déclaré Nasrallah.

Les jours qui ont suivi les frappes meurtrières dans le sud du Liban, Nasrallah a déclaré que le Hezbollah qui, jusqu’à présent, a soigneusement dosé sa riposte dans le but d’éviter une confrontation militaire totale avec Israël, allait répondre plus brutalement qu’il ne l’avait fait antérieurement si les attaques se poursuivaient.

« Les missiles de la résistance vont cibler de nouvelles colonies israéliennes qui n’avaient pas encore été ciblées précédemment »,

a-t-il dit.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, était

« profondément inquiet quant au risque d’escalade plus intense dans la région et il continue d’insister auprès de tous afin qu’ils fassent preuve de la plus grande retenue »,

a déclaré le bureau de son envoyé spécial au Yémen après l’échange de tirs entre Israël et Ansar Allah.

Mais Amal Saad, une spécialiste du Hezboallah, a fait remarquer que les Houthis – comme on désigne aussi Ansar Allah –

« ne se retiennent pas de la même façon que d’autres acteurs de l’axe de la résistance pas plus qu’ils ne souscrivent aux mêmes règles d’engagement ou lignes rouges que l’Iran ou le Hezbollah ».

« Leurs représailles cibleront potentiellement des sites non militaires en Israël, reflétant ainsi le ciblage d’infrastructures civiles par Israël aujourd’hui »,

a-t-elle déclaré samedi.

 

Des captifs israéliens déclarés morts

Lundi, Israël a déclaré morts deux Israéliens, y compris l’un à double nationalité israélo-polonaise, qui avaient été pris en otage lors de l’opération militaire du Hamas le 7 octobre et détenus à Gaza depuis lors.

Les médias israéliens ont rapporté que les bombardements israéliens sont la cause la plus vraisemblable de leur mort.

On croit qu’environ 120 captifs sont encore à Gaza après qu’une centaine d’autres ont été relâchés lors de la semaine de trêve qui a vu l’échange de prisonniers en novembre dernier.

Environ un tiers des captifs toujours à Gaza ont été déclarés morts par contumace par Israël.

Netanyahou a rencontré les familles des Israéliens détenus à Gaza alors qu’il était à Washington ce lundi. Il leur a dit que

« les conditions pour les ramener mûrissent, pour la simple raison que nous appliquons des pressions très, très fortes sur le Hamas ».

Selon The Times of Israel,

« Netanyahou a fait savoir qu’il aimerait disposer de plus de temps pour presser le Hamas davantage et ce, afin d’encore améliorer la position d’Israël dans les négociations ».

Ce devrait être compris comme suit : Netanyahou voudrait disposer de davantage de temps afin de massacrer des civils palestiniens en l’absence de victoire sur le champ de bataille, de manière à maximaliser la pression sur le Hamas, qui cherche des garanties qu’une trêve et un échange de prisonniers puissent aboutir à un cessez-le-feu permanent – des conditions rejetées par le Premier ministre israélien.

Mati Dancyg, le fils de l’un des Israéliens déclarés mort par contumace lundi a dit que son père Alex

« n’était pas seulement mort, mais qu’il était mort pour sauvegarder les intérêts du gouvernement de destruction de Netanyahou ».

Dancyg a accusé Netanyahou d’avoir saboté

« toute chance d’accord afin de sauver son gouvernement pourri ».

Et d’ajouter que

« sacrifier les otages pour des motivations politiques est un échec incomparablement pire que l’échec du 7 octobre ».

Noa Argamani – une Israélienne qui a été libérée par l’armée israélienne en même temps que trois autres captifs lors d’un raid qui avait tué au moins 274 Palestiniens – a dit à Netanyahou, lors d’une rencontre lundi, que ceux qui restaient encore à Gaza

« devaient être ramenés chez eux le plus rapidement possible, avant qu’il ne soit trop tard ».

Elle aurait dit au Premier ministre israélien que le moment le plus dur qu’elle avait eu en captivité était quand elle écoutait la radio et qu’elle l’entendait dire que la guerre serait longue.

« J’ai pensé : ‘Je ne sortirai pas d’ici.’ Ç’a été un point de rupture, pour moi »,

a-t-elle dit, selon les médias israéliens.

Alors qu’on s’attend à ce que Netanyahou rencontre le président américain Joe Biden cette semaine, et qu’une délégation de Tel-Aviv doit arriver au Caire pour reprendre les pourparlers mercredi soir, un important responsable du Hamas a déclaré que le Premier ministre israélien

« calait toujours et qu’il n’envoyait des délégations que pour calmer la colère des familles des captifs israéliens ».

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Maureen Clare Murphy est rédactrice en chef de The Electronic Intifada.

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Publié le 24 juillet 2024 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

 

 

 

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