Répression contre le mouvement étudiant pro-palestinien de l’Université Libre de Bruxelles

Plus que jamais, l’urgence est à construire des fronts de résistance contre la répression anti-palestinienne partout où elle sévit !

 

Plus que jamais, l’urgence est à construire des fronts de résistance contre la répression anti-palestinienne partout où elle sévit ! Le bâtiment Walid Daqqa.

 

Comme dans le monde entier, plusieurs centaines d’étudiant·es se sont mobilisé·es au printemps dernier à l’Université Libre de Bruxelles en soutien à la résistance du peuple palestinien face au génocide en cours à Gaza et pour exiger la fin des partenariats de l’établissement avec des institutions israéliennes.

Dans ce cadre, un lieu a été occupé sur le campus pendant près de deux mois permettant l’émergence d’un espace collectif d’auto-organisation : le bâtiment Walid Daqqa en hommage au combattant de la liberté et intellectuel palestinien assassiné dans les geôles sionistes par la politique de négligence médicale.

Violemment expulsés le 25 juin dernier par la police sous ordre de la direction de l’ULB, les étudiants ont renouvelé leur engagement pour la rentrée à travers un ultimatum adressé à la rectrice et à la direction de l’établissement :

« Êtes vous réellement prêt·es à payer le prix de votre complicité ? Vous avez peut-être un appareil policier et juridique derrière vous, nous avons l’Histoire. L’Université Populaire de Bruxelles, affirme que dès septembre, toutes les actions nécessaires seront prises pour arriver au désengagement total de notre université de la colonisation de la Palestine et du génocide en cours. »

Comme un écho à cette lettre ouverte, l’Université Populaire de Bruxelles nous apprend dès le lendemain que

« plus d’une dizaines d’étudiant·es et de non-étudiant·es ont reçu en main propre et ou en recommandé des convocations de la police, les accusant de crimes pénaux susceptibles de mener à des privations de liberté préventive. Dans ces dernières, les forces de l’ordre accusent, entre autre, des personnes pour leur potentielle « appartenance à un groupe prônant la haine et la ségrégation raciale ». »

Les activistes poursuivent en dénonçant

« ces intimidations politiques ainsi que cette répression policière et judiciaire organisée. L’État et son appareil judiciaire s’apprête à poursuivre des étudiant·es pour leur combat contre un régime colonial, racial, et d’apartheid, qui mène depuis plus de 10 mois un génocide, en accusant les étudiant·es d’être eux-mêmes des groupes promouvant la haine. Il s’agit ici de la préparation d’un procès politique, orchestré en collaboration avec la direction de l’ULB, afin de criminaliser radicalement la lutte contre le génocide et la colonisation de la Palestine ! Les racistes et les fascistes sont les impérialistes et les états qui les soutiennent, pas celles et ceux qui les combattent ! »

Alors que les cas de répression contre le mouvement étudiant pro-palestinien se multiplient en France, le Collectif Palestine Vaincra réaffirme sa pleine solidarité avec les étudiant·es de l’Université Populaire de Bruxelles qui ont mené l’une des plus importantes et conséquentes mobilisations anti-impérialistes et antisionistes sur un campus européen. Plus que jamais, l’urgence est à construire des fronts de résistance contre la répression anti-palestinienne partout où elle sévit !

 

Plus que jamais, l’urgence est à construire des fronts de résistance contre la répression anti-palestinienne partout où elle sévit ! Photo : les étudiants devant le bâtiment Walid Daqqa qu'ils occupaient.

 

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Publié le 31 août sur Collectif Palestine Vaincre

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