Khalida Jarrar en confinement solitaire pour le 100e jour consécutif

Le Service carcéral israélien (IPS) continue d’isoler la détenue administrative Khalida Jarrar en la soumettant à des conditions extrêmement sévères.

 

 

Depuis 100 jours consécutivement, les autorités d’occupation israéliennes gardent la détenue administrative Khalida Jarrar en confinement solitaire dans l’unité d’isolement de la prison de Ramla, et ce, dans des conditions sévères et inhumaines.

Le 12 août 2024, les autorités carcérales ont fait irruption dans sa cellule à la prison de Damon et l’ont transférée dans un endroit non divulgué avant de l’informer qu’elle allait être placée en confinement solitaire. Depuis lors, Khalida Jarrar est restée en isolement sans la moindre explication de cette décision. Hier, il a été révélé que sa période d’isolement avait été prolongée jusqu’au 17 décembre 2024.

Depuis 100 jours, Khalida Jarrar est en confinement dans une minuscule cellule d’isolement de 2 x 1,5 m, comportant une petite salle de bain avec un WC et une douche. Elle souffre de difficultés respiratoires dues au manque d’oxygène dans la cellule, qui ne peut recevoir de l’air que par une toute petite fenêtre. L’administration carcérale lui procure une nourriture de qualité extrêmement pauvre et en quantités très réduites, tout en ignorant son état de santé, qui requiert pourtant un régime spécial. À ce jour, les autorités d’occupation ne lui ont pas encore fourni les lunettes qui lui ont été prescrites ni ne l’ont autorisée à recevoir des livres.

Voici une semaine environ, l’administration de la prison de Ramla a brusquement modifié le système d’éclairage de sa cellule, gardant la lumière éteinte dans la journée et branchée toute la nuit, ce qui fait qu’il lui est pour ainsi dire impossible de dormir sous cet éblouissement constant. Cela n’a fait qu’exacerber sa souffrance dans les conditions de vie déjà passablement exiguës et pénibles qui sont les siennes. De plus, l’administration carcérale lui a refusé l’accès à bon nombre d’éléments essentiels pour son hygiène personnelle et elle doit toujours se passer des lunettes qui lui ont été prescrites.

La politique consistant à isoler des détenu.e.s dans les prisons de l’occupation israélienne est l’une des pratiques d’oppression utilisées pour punir les prisonnier.e.s. Les détenu.e.s placé.e.s en confinement solitaire sont gardé.e.s dans des cellules extrêmement exiguës dénuées des conditions humaines même les plus minimes, tels une ventilation et un éclairage adéquats.

L’isolement est utilisé comme un outil de punition et de torture psychologique, privant les prisonnier.e.s de tout contact avec le monde extérieur et leur refusant les besoins élémentaires tels les livres et les visites de la famille. Les détenu.e.s subissent souvent des périodes prolongées d’isolement qui peuvent durer des mois, voire des années, sans la moindre accusation ou procès équitable, ce qui entraîne de grandes souffrances physiques et psychologiques.

Khalida Jarrar est une ancienne prisonnière et détenue administrative qui a passé environ cinq ans et demi dans les prisons israéliennes sous le régime de la détention administrative ou sous des accusations fabriquées de toutes pièces. Elle a été arrêtée la dernière fois le 26 décembre 2023. Khalida Jarrar est une activiste des droits humains et une féministe. Elle a également été membre, naguère, du Conseil législatif palestinien.

Addameer réclame la libération immédiate de Khalida Jarrar, qui est détenue de façon arbitraire sans la moindre accusation. L’organisation invite instamment les États tiers à exercer des pressions sur les autorités d’occupation israéliennes afin de mettre un terme à leur ciblage des défenseurs palestiniens, hommes et femmes, des droits humains et à leur recours à la détention administrative arbitraire.

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Publié le 20 novembre 2024 sur la page FB d’Addameer
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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Avec des textes de Khalida Jarrar, Dareen Tatour,

 

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