Les massacres israéliens se poursuivent au moment où un hiver rude s’abat sur Gaza

L’armée israélienne continue de tuer et de blesser des Palestiniens dans la bande de Gaza et ce, malgré le prétendu cessez-le-feu du 10 octobre.

 

Les massacres israéliens se poursuivent au moment où un hiver rude s'abat sur Gaza. Le 2 décembre 2025, au Complexe médical Nasser à Khan Younis. Les proches du journaliste Mahmoud Wadi, ciblé et tué par une frappe de drone israélien, expriment leur douleur autour de sa dépouille. (Photo : Tariq Mohammad / APA images)

Le 2 décembre 2025, au Complexe médical Nasser à Khan Younis. Les proches du journaliste Mahmoud Wadi, ciblé et tué par une frappe de drone israélien, expriment leur douleur autour de sa dépouille. (Photo : Tariq Mohammad / APA images)

 

Nora Barrows-Friedman, 5 décembre 2025

 

Le texte qui suit est un condensé des informations proposées lors du livestream du 4 décembre 2025. Vous pouvez voir l’émission dans sa totalité (en anglais) ici.

L’armée israélienne continue de tuer et de blesser des Palestiniens dans la bande de Gaza et ce, malgré le prétendu cessez-le-feu du 10 octobre.

Tirs de snipers, tirs de chars, frappes de drones et attaques aériennes sont routinières et incessantes, surtout dans les zones situées à l’est de la vague et invisible ligne jaune de démarcation imposée par Israël.

L’agence humanitaire des Nations unies a déclaré le 27 novembre que, dans la zone située au-delà de la fameuse ligne jaune, qui englobe plus de 50 pour 100 de la bande de Gaza,

« on continue de faire état chaque jour de destruction par explosifs d’immeubles résidentiels et que l’accès aux ressources humanitaires, aux infrastructures publiques et aux terres agricoles demeure restreint ou carrément interdit ».

« L’accès à la mer reste défendu »,

a ajouté l’ONU.

Israël a décidé jeudi d'étendre la zone sous son contrôle à Gaza en avançant avec une incursion de chars dans l'est de la ville de Gaza et en déplaçant physiquement les blocs de béton jaunes qui délimitent la « ligne jaune » où ses troupes se sont retirées le mois dernier dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu. Les blocs ont été déplacés d'environ 300 mètres vers l'ouest dans les quartiers d'Al-Tuffah et d'Al-Shujaiya avant le retrait des troupes. Jeudi, des familles se sont réveillées pour se retrouver soudainement du mauvais côté de la « ligne jaune », alors que l'armée israélienne bombardait la zone, provoquant la panique et une nouvelle vague de déplacements.

Israël a décidé jeudi d’étendre la zone sous son contrôle à Gaza en avançant avec une incursion de chars dans l’est de la ville de Gaza et en déplaçant physiquement les blocs de béton jaunes qui délimitent la « ligne jaune » où ses troupes se sont retirées le mois dernier dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu. Les blocs ont été déplacés d’environ 300 mètres vers l’ouest dans les quartiers d’Al-Tuffah et d’Al-Shujaiya avant le retrait des troupes. Jeudi, des familles se sont réveillées pour se retrouver soudainement du mauvais côté de la « ligne jaune », alors que l’armée israélienne bombardait la zone, provoquant la panique et une nouvelle vague de déplacements. Lien vers le tweet sur X.

 

L’UNICEF, le fonds de l’ONU pour l’enfance, a déclaré le 21 novembre qu’au moins 67 enfants avaient été tués à Gaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, soit une moyenne de près de 2 enfants tués chaque jour, et que des dizaines d’autres avaient été blessés.

Mercredi 3 décembre, à al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younis, au moins cinq Palestiniens, dont deux enfants, ont été tués par une frappe de drone israélien sur des tentes qui hébergeaient des personnes déplacées.

Les images que voici, filmées par Mahmoud Bassam, montrent les tentes abris en train de brûler alors que des gens se précipitent afin de sauver ceux qui sont coincés dans les flammes.

Ce même mercredi, l’agence d’information Wafa a rapporté qu’un palestinien avait été abattu et tué par des tirs israéliens à al-Zaytoun, un quartier de Gaza.

On rapporte que, mardi, des véhicules militaires israéliens ont ouvert le feu dans la partie orientale du camp de réfugiés d’el-Bureij, au centre de la bande de Gaza, et qu’ils ont tué au moins une personne.

Le 29 novembre, un drone quadricoptère israélien a ciblé et tué deux garçonnets, Fadi Abu Asi, 9 ans, et son frère Jumaa Abu Asi, 10 ans, dans le quartier de Bani Suheila à Khan Younis.

Les gosses, a-t-on dit, ramassaient du bois de chauffage qu’ils vendaient ensuite pour acheter de la nourriture ainsi que des fournitures médicales pour leur père handicapé.

Dans un reportage vidéo réalisé par les journalistes Doaa Mohammad et Samer Alboji, le père des deux garçons dit qu’ils venaient de prendre leur petit déjeuner et qu’ils s’étaient rendus en ville afin de gagner quelques shekels avant son check-up, le lendemain, et que le drone les avait ciblés à ce moment-là.

CNN a dit qu’il

« attendait leur retour pour mettre la table, quand des résidents tout proches s’étaient précipités vers sa tente pour lui dire que ses deux garçons avaient été ciblés et tués par les troupes israéliennes. »

« Est-ce bien mes enfants ? »

se souvient-il avoir demandé. Une attente insoutenable avait suivi, puis il était allé identifier les corps.

« J’ai retiré le linceul et je les ai serrés dans mes bras. La tête de mon petit Juju avait été arrachée. Dieu ait son âme (…) Ses bras avaient été sectionnés et des parties de son torse manquaient »,

dit-il.

« La main droite de Fadi et sa jambe gauche avaient été arrachées »,

ajoute-t-il, selon CNN.

L’armée israélienne a admis avoir effectué cette frappe, disant des deux petits garçons que c’étaient

« deux suspects qui avaient franchi la ligne jaune, s’étaient livrés à des activités suspectes sur le terrain et s’étaient approchés des soldats des FDI [l’armée israélienne] qui opéraient dans le sud de la bande de Gaza, constituant ainsi une menace immédiate pour ces hommes ».

« Après identification, les Forcés aériennes israéliennes ont éliminé les suspects afin d’écarter la menace »,

poursuivait l’armée.

La semaine précédente, le 22 novembre, Israël avait effectué une série d’attaques un peu partout à Gaza, tuant plus de 20 Palestiniens. Des prises de vue d’Abd Sabbah, de Drop Site, montrent les retombées d’une frappe israélienne à un carrefour très fréquenté de Gaza, laquelle avait tué cinq personnes.

L’armée israélienne a également attaqué des maisons et des abris à Deir al-Balah et à Nuseirat, dans la partie centrale de Gaza.

Le journaliste Musab Al-Shareef a filmé un immeuble résidentiel qui a pris feu après une frappe de l’aviation israélienne contre le quartier de Nasr, à Gaza. L’attaque a tué au moins quatre Palestiniens.

Le 30 novembre, le bureau gouvernemental des médias de Gaza a déclaré que, plus de 50 jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, Israël avait violé ce dernier en plus de 590 occasions séparées, tuant ainsi plus de 350 Palestiniens et en blessant au moins 900 autres.

Le bureau des médias a dit que ces violations comprenaient 164 incidents au cours desquels on avait tiré directement sur des civils, des maisons, des quartiers résidentiels et des tentes de personnes déplacées ; 25 incursions de véhicules de l’occupation dans des zones résidentielles et agricoles au cours desquelles la ligne jaune avait été franchie ; 280 opérations de tir d’obus et de bombardement par voie aérienne ou terrestre ; et 118 démolitions de maisons et d’infrastructures civiles.

 

La malnutrition du fait que les infrastructures médicales restent sous tension

Le blocage par Israël de l’aide humanitaire essentielle, des vivres, du carburant, des médicaments, des fournitures médicales et des matériaux destinés aux infrastructures et à la construction reste fermement maintenu alors que les Palestiniens luttent pour tenter de couvrir leurs besoins élémentaires en ces très pénibles mois d’hiver.

L’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine, l’UNRWA, a déclaré cette semaine qu’Israël bloquait toujours des camions chargés de vivres et de fournitures de secours, y compris des matériaux pour abris et des couvertures, le tout en quantités suffisantes pour couvrir les besoins de Gaza pendant trois bons mois.

 

 

L’UNICEF a déclaré la semaine dernière que des taux élevés de malnutrition continuaient de mettre en danger les vies et le bien-être des enfants de la bande de Gaza, que la situation s’était aggravée avec l’arrivée de l’hiver qui accélérait la propagation des maladies et accroissait le risque de décès parmi les enfants les plus vulnérables.

La directrice de l’agence, Catherine Russell, a déclaré le 28 novembre que, malgré certain progrès,

« des milliers d’enfants de moins de cinq ans restaient en état de malnutrition grave à Gaza, alors qu’un plus grand nombre encore d’entre eux avaient besoin d’abris et d’installations sanitaires convenables ainsi que de protection contre l’hiver ».

De plus grandes quantités de denrées alimentaires sont entrées à Gaza au cours des dernières semaines,

« faisant baisser les prix sur le marché et améliorant ainsi l’accès des familles à la nourriture. Toutefois, bien des produits essentiels, surtout des vivres d’origine animale, restent indisponibles ou inabordables pour beaucoup »,

a ajouté l’UNICEF.

Entre-temps, les travailleurs des soins de santé à Gaza font savoir que les pénuries actuelles de médicaments et de matériel médical aggravent encore l’effondrement de ce qu’il reste du système de soins de santé.

« Les restrictions imposées par Israël sur l’entrée de l’aide signifient que les hôpitaux restent surchargés de blessés dans un état critique et de patients mal nourris et les quantités de fournitures médicales n’ont toujours pas augmenté de façon significative depuis le débit de l’accord de cessez-le-feu »,

a déclaré l’ONG britannique Medical Aid for Palestinians (MAP).

« Moins de 5 pour 100 de l’aide déchargée des camions à Gaza a consisté en fournitures médicales, malgré les immenses besoins des hôpitaux après deux années de génocide israélien »,

a déclaré l’organisation le 27 novembre.

La personnel de trois hôpitaux soutenus par MAP fait état de pénuries graves de fournitures et médicaments essentiels, parmi lesquels des liquides intraveineux, des médicaments anesthésiques, de la gaze et des médicaments vitaux pour les maladies chroniques. Cela comprend les produits fondamentaux requis pour la poursuite du fonctionnement des urgences et des services chirurgicaux, a ajouté l’ONG.

Alaa Al Shurafa, le superviseur médical de MAP à l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de Gaza, a déclaré :

« Il n’y a pas eu d’augmentation réelle de l’aide médicale depuis le cessez-le-feu et la situation ne s’est pas du tout améliorée. »

Le Complexe médical Nasser,

« la colonne vertébrale du système de santé dans le sud de Gaza, n’a plus en stock 42 produits médicaux essentiels et 43 autres sont pratiquement épuisés »,

a mis en garde MAP.

Après plus de deux ans de génocide et d’attaques délibérées répétées contre chaque site médical sans exception, il n’y a toujours aucun hôpital de Gaza qui fonctionne à plein régime.

Le journaliste Samer Alboji a filmé la semaine dernière les conditions à l’intérieur d’une clinique de campagne appartenant au Complexe médical Nasser à Khan Younis, à la suite des pluies torrentielles et des inondations.

Pour les femmes enceintes et celles qui allaitent, la crise sanitaire reste critique.

Dans un rapport destiné à The Electronic Intifada, Farah Samer Zaina dit qu’elle s’est entretenue avec la Dre Sarah Zayn El-Dein, une obstétricienne-gynécologue du Complexe médical Al-Sahaba, à Gaza même, qui a parlé de la faiblesse physique et la malnutrition chez les femmes enceintes.

Le Dr Ahmad Al-Farra, chef de la section pédiatrie et de la maternité du Complexe médical Nasser, a déclaré cette semaine que plus de 85 pour 100 des médicaments essentiels étaient épuisés. Il est toujours très difficile d’obtenir du lait maternisé, ce qui fait courir des risques critiques aux bébés prématurés et aux nouveau-nés en général.

Les journalistes Abdallah Al-Attar et Samer Alboji ont enregistré l’interview du Dr Al-Farra le 27 novembre.

 

257 journalistes tués

Un journaliste a été tué par une frappe de drone israélien le 2 décembre.

Le vidéaste et opérateur de caméra sur drone Mahmoud Wadi a été ciblé et tué par un quadricoptère israélien dans le centre de Khan Younis alors qu’il était en mission. Le journaliste Abdallah Al-Attar a filmé la famille et les amis de de Mahmoud Wadi éplorés autour de son corps et parlant de son dévouement au journalisme.

L’agence d’information Wafa a déclaré que le collègue de Wadi, Muhammad Abdel Fattah Aslih, avait été blessé lors de la même attaque.

Le bureau gouvernemental des médias de Gaza a expliqué qu’avec l’assassinat de Mahmoud Wadi, 257 journalistes et travailleurs des médias avaient été tués par Israël depuis octobre 2023.

 

Un rapport de l’ONU estime que la torture est une politique bien établie d’Israël

Le 28 novembre, le Comité des Nations unies contre la torture a publié son rapport périodique, après avoir trouvé des preuves crédibles qu’Israël appliquait

« de fait une politique étatique de torture et de mauvais traitement organisée et généralisée » et que ces pratiques « se sont dramatiquement intensifiées »

depuis le 7 octobre 2023.

Adalah, une organisation qui fait campagne pour les citoyens palestiniens d’Israël, et plusieurs autres organisations des droits humains, ont déclaré :

« Les conclusions du comité réaffirment ce que nous et bien d’autres avions documenté au cours des deux années écoulées : Israël gère désormais un régime de détention qui brutalise systématiquement les Palestiniens, les dépouille de leurs protections juridiques de base, les coupe du monde extérieur et protège en même temps les auteurs de ces crimes de toute responsabilisation. »

La remarque du comité de l’ONU disant que

« le fait qu’Israël s’obstine à poursuivre une politique marquée par la torture organisée et généralisée, par les châtiments collectifs, la détention au secret absolu et les disparitions forcées, requiert des actions internationales immédiates »,

a ajouté Adalah.

Un autre rapport récent de l’agence de commerce et de développement de l’ONU a estimé que les 26 mois de génocide israélien à Gaza et les restrictions permanentes

« ont plongé l’économie du territoire palestinien occupé dans sa contraction la plus grave jamais enregistrée, balayant ainsi des décennies de gain issu du développement et approfondissant encore sa fragilité fiscale et sociale »

L’effondrement sans précédent, dit le rapport,

« s’est déroulé dans un contexte de longue fragilité économique et institutionnelle, avec de sévères conséquences sociales et environnementales. Des dégâts extensifs aux infrastructures, aux moyens de production et aux services publics ont inversé des décennies de progrès socioéconomique dans les territoires palestiniens occupés ».

La crise économique résultante, dit l’agence de l’ONU,

« figure parmi les dix crises les pires au niveau mondial depuis 1960 ; tandis que la situation à Gaza reste à part, en étant la crise économique la plus sévère jamais enregistrée ».

Certaines des statistiques publiées par l’agence comprennent une hausse de l’inflation de 238 pour 100 à la suite des restrictions sur l’entrée des produits humanitaires et commerciaux à Gaza ; un taux de chômage de 80 pour 100, qui rejette la population tout entière de Gaza en dessous du seuil de pauvreté ; et la perte de plus de 69 années de développement humain.

 

Exécutions et raids en Cisjordanie

En Cisjordanie occupée, les soldats israéliens ont tué au moins cinq Palestiniens au cours des raids et des invasions de cette semaine.

Le 27 novembre, les forces israéliennes ont abattu et tué deux Palestiniens à Jénine, dans le nord, au cours d’exécutions qui ont été enregistrées sur vidéo.

La prise de vue montrait Al-Muntasir Billah Mahmoud Qassem Abdullah et Yousef Ali Yousef Asasa sortant d’un immeuble les bras en l’air et leurs chemises soulevées, indiquant clairement qu’ils n’étaient pas armés et qu’ils ne constituaient aucune menace pour les soldats, selon Middle East Eye.

Les soldats les ont alors abattus à bout portant.

Les forces israéliennes ont retenu leurs corps, après les avoir tués, et le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a célébré les exécutions dans les médias sociaux.

Al Jazeera a rapporté le 2 décembre que des soldats israéliens avaient tué un adolescent de 17 ans, Muhannad Tariq Muhammad al-Zughair, à Hébron, dans le sud, après que l’armée avait prétendu qu’il était responsable d’une attaque à la voiture-bélier.

Un autre Palestinien de 18 ans, Raslan Asmar, a été abattu et tué près d’Umm Safa, au nord-ouest de Ramallah, après que l’armée avait supposé qu’il avait poignardé deux soldats israéliens.

Lundi 1er décembre, les forces israéliennes ont perquisitionné et vandalisé les bureaux de l’Union des comités du travail agricole (UAWC) à Ramallah et à Hébron,

« intensifiant ainsi le ciblage par Israël des défenseurs de la société civile palestinienne et de ses droits humains, plus particulièrement dans le contexte de la saison de récolte des olives »,

a fait savoir le bureau du haut commissaire des droits humains des Nations unies.

La UAWC est l’une des six principales organisations de la société civile palestinienne désignées comme « terroristes » par Israël en 2021. Les organisations ont coopéré étroitement avec la Cour pénale internationale dans son enquête sur les crimes de guerre en Cisjordanie et à Gaza.

À ce jour, aucune preuve n’a jamais été fournie pour étayer ces accusations, a fait remarquer l’ONU.

« Autorisée en vertu de la loi palestinienne, la UAWC assure depuis longtemps un soutien aux communautés rurales palestiniennes et aux fermiers palestiniens confrontés à la violences des colons et au risque de déplacement forcé. L’attaque contre la UAWC est venue après des semaines de harcèlement et d’incitation publique par les colons israéliens et les dirigeants de leurs organisations, lesquelles citaient en particulier le travail de la UAWC au cours de la saison de récolte des olives »,

a ajouté l’ONU.

La saison de récolte des olives de cette année est la plus violente jamais enregistrée avec, à la mi-novembre, 167 attaques de colons ayant affecté 87 communautés palestiniennes.

Le 23 novembre, à Jérusalem occupée, le ministre israélien Itamar Ben-Gvir a apparemment ordonné à la police israélienne de faire irruption au théâtre El-Hakawai afin de perturber un spectacle enfantin, en prétendant que le spectacle ne bénéficiait pas d’une autorisation

Le spectacle avait pour titre « Rêves sous un olivier ».

Le ministère de la culture de l’Autorité palestinienne a déclaré :

« Cette attaque constitue une violation manifeste de toutes les lois et conventions internationales garantissant la protection des institutions culturelles, y compris la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel de l’UNESCO. »

Le ministre de la culture Imad Hamdan a déclaré que le théâtre était

« un espace historique et national incarnant la mémoire collective de Jérusalem et reflétant la résilience des artistes palestiniens face aux tentatives de judaïsation et d’expropriation de terres. »

Et d’ajouter que l’intrusion faisait partie d’une

« politique systématique visant à réduire au silence le discours palestinien et à effacer l’identité arabe de la ville »,

a rapporté Haaretz, le quotidien de Tel-Aviv.

 

Mise en exergue de la résilience

Enfin, conformément à notre habitude, nous avons voulu mettre en lumière des gens qui exprimaient leur joie, leur détermination et leur résilience à Gaza et dans le monde entier.

À Gaza, une petite équipe d’animateurs travaille avec des enfants déplacés afin de dégager, via le cinéma d’animation, des moyens d’assimiler les traumatismes et de raconter leurs propres histoires.

Haneen Koraz, Shorouq Darwish et Nour al-Jawad, du projet Animation Workshop (Atelier d’animation), disent que « l’animation, ici, n’est pas simplement une technique, mais un langage neuf dans l’expression de soi, un espace libre pour une exploration artistique en profondeur ».

Ce court métrage, intitulé When she left, life bloomed (Quand elle est partie, la vie a fleuri), a été réalisé par des enfants déplacés âgés de 9 à 12 ans, originaires du camp de réfugiés de Nuseirat et de Deir al-Balah.

Vous pouvez en savoir plus sur le projet Animation Workshop sur Instagram et sur Patreon.

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Publié le 5 décembre 2025 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

 

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