Maher Al-Akhras, libéré après une grève de la faim de 103 jours

Père de six enfants, le Palestinien Maher Al-Akhras a été libéré jeudi 26 novembre après avoir refusé toute forme de nourriture, solide ou liquide afin de protester contre la politique israélienne de détention administrative. Il est arrivé arrive chez lui, dans le village de Seylat al-Dhahr, au sud de Jénine, en Cisjordanie occupée.

Maher al-Akhras avec sa fille

Maher Al-Akhras, 49 ans, avait été transféré d’un hôpital de Tel-Aviv, en Israël, vers un autre hôpital de la ville de Naplouse, en Cisjordanie illégalement occupée, près de trois semaines après avoir mis un terme à sa grève de la faim contre la politique israélienne de détention administrative.

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« Ma liberté, c’est la liberté de mon peuple et, avec notre volonté et notre détermination, nous avons remporté une victoire sur l’occupation », a déclaré Al-Akhras à propos de sa libération, rapporte Middle East Eye. Le père de six enfants a déclaré que sa santé était « bonne ».

« Je ressens des douleurs aux articulations, mais j’irai mieux, inch Allah », a-t-il dit.

Addameer, une organisation de défense des prisonniers palestiniens, dit que, le mois dernier, plus de 4 500 Palestiniens étaient détenus en Israël, dont 370 en détention administrative. De son côté, l’organisation israélienne des droits de l’homme, B’Tselem, dit :

« La détention administrative consiste en une incarcération sans jugement ni accusation, présumant qu’une personne a l’intention de commettre un délit dans le futur. Elle n’a pas de limite de temps et les preuves sur lesquelles elle s’appuie ne sont pas révélées. Israël recourt à cette mesure de façon extensive et coutumière et il l’a utilisée pour détenir des milliers de Palestiniens durant de très longues périodes. Alors que les ordonnances de détention sont officiellement revues, il ne s’agit que d’un semblant de contrôle judiciaire, puisque les détenus ne peuvent raisonnablement préparer leur défense contre des allégations qui n’ont pas été révélées. Cela n’empêche pas les tribunaux de prolonger la grande majorité de ces ordonnances. »

 

 

Maher Al-Akhras avait refusé de manger ou de boire depuis son arrestation, le 27 juillet. Le Shin Bet, le service israélien de renseignement interne, prétend qu’il est membre de l’organisation palestinienne de résistance du Djihad islamique. Al-Akhras, qui réfute ces allégations, a été emprisonné au moins cinq fois et ce, pour un total de plus de cinq ans, depuis l’âge de 18 ans.


Publié le 26 novembre 2020 sur Common dreams
Traduction : Jean-Marie Flémal

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