Déclaration de la jeunesse palestinienne au rassemblement de Bruxelles
Mercredi 12 mai, 800 personnes étaient présentes au rassemblement devant le ministère des Affaires étrangères à Bruxelles, organisé par l’Association belgo-palestinienne et de nombreuses autres organisations. Pendant ce rassemblement très combattif, Tamam Abusalama, réfugiée palestinienne, originaire du village occupée de Beit Jirja, a lu la déclaration de la jeunesse palestinienne.
Tamam Abusalama, lisant la déclaration de la jeunesse palestinienne devant le ministère des Affaires étrangères belges. Photo : Plate-forme Charleroi-Palestine, MDL.
Ce qui se passe maintenant n’est pas seulement de la répression, mais une continuation et une manifestation du projet colonial d’Israël. Ce n’est pas seulement lié à Jérusalem-Est. C’est un rappel que chaque ville israélienne était un jour Sheikh Jarrah.
C’est dire que la Nakba n’est pas un événement du passé, mais une catastrophe permanente, d’origine humaine, qui peut faire de tout Palestinien un réfugié plus d’une fois dans sa vie.
500 Palestiniens attendent d’être expulsés de leur propre maison où ils sont nés et ont grandi pour que des colons s’y installent. Cela a suscité une colère croissante exprimée dans les protestations dans différentes villes palestiniennes, à Gaza, Naplouse, Hébron, Jérusalem, Al Lud, Nazareth et d’autres encore.
En réponse, les forces d’occupation israéliennes ont utilisé diverses armes de contrôle pour réprimer la résistance populaire; canons à eau, gaz poivrés, arrestations, envois de messages de menace aux manifestants, attaques des maisons des manifestants, bombardement de Gaza, qui a entraîné l’assassinat de plus de 83 Palestiniens, dont 15 enfants. Chacun avec une histoire.
Par conséquent, les protestations et les mouvements croissants dans toute la Palestine visent à recentrer notre lutte autour de la libération des Palestiniens du fleuve à la mer.
● Israël est un État colonial et colonisateur qui a continué l’histoire coloniale occidentale. Cela ne peut se maintenir que grâce à la complicité des institutions politiques, économiques et culturelles occidentales, y compris les médias. La représentation par les médias est trompeuse, car elle assimile le colonisateur et le colonisé et déforme la réalité sur le terrain.
● Nous ne voulons pas d’une solution imposée par la communauté internationale. Ce que je veux dire par rapport à « la solution à deux États » est que nous exigeons :
1. Une déclaration du consulat de Belgique à Sheikh Jarrah. La Belgique a un consulat binational au milieu de Sheikh Jarrah. C’est au cœur de la situation et nous n’avons entendu aucune déclaration de son côté.
2. Que la Belgique reconnaisse l’illégitimité de l’État d’Israël qui s’est construit sur les villages et les villes palestiniens ethniquement nettoyés et sur la Nakba et reconnaisse le droit au retour de plus de 5,6 millions de réfugiés palestiniens vivant dans des camps d’exil et de réfugiés. La Belgique s’est engagée à négocier une solution à deux États qui est absolument inacceptable. Conséquence directe de la politique israélienne sur le terrain, la solution des deux États n’est plus viable.
3. Que la Belgique organise et impose un boycott d’Israël et l’isole sous tous ses aspects. Divers accords culturels, scientifiques et économiques bilatéraux ont été signés au fil des ans entre Israël et la Belgique. Il est temps que la Belgique, que la nation belge, cesse de contribuer à l’expansion des colonies israéliennes sur les terres historiques de la Palestine et à la brutalité d’Israël.
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La Plate-forme Charleroi-Palestine était présent au rassemblement et avait apporté le montage de lettres « Stop arming Israël » « Arrêtez d’armer Israël », afin de dénoncer la complicité de la Belgique (Photo via Nabil Boukili sur FB)
