Salah Hamouri dépose une plainte
auprès de la Cour pénale internationale
Communiqué de presse. Lundi 16 mai 2022, le Center of constitutional rights de New York et la FIDH ont déposé une plainte auprès du Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) au nom de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, défenseur des droits humains, actuellement en détention administrative.
Lundi 16 mai 2022, le Center of constitutional rights de New York et la FIDH ont déposé une plainte auprès du Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) au nom de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, défenseur des droits humains, actuellement en détention administrative.
Salah Hamouri demande au Procureur de la CPI, M. Karim Khan, d’étendre son enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par des responsables israéliens, notamment en ce qui concerne le transfert forcé et l’expulsion des Palestiniens de Jérusalem-Est.
Il décrit dans sa plainte les années de harcèlement et d’abus de la part des autorités israéliennes qui inclus la révocation de sa carte de résident de Jérusalem, la séparation forcée d’avec sa femme et ses enfants, les années d’emprisonnement, la surveillance de son téléphone par le logiciel espion Pegasus et la menace actuelle de sa déportation forcée suite au retrait de sa carte de résident de Jérusalem.
Depuis sa prison, Salah a déclaré à ses avocats :
« Aujourd’hui, je me trouve vraiment au carrefour le plus difficile de ma vie, de la blessure à la détention, l’exil, la détention sans inculpation et plus encore.
L’occupation ne s’arrête pas à nous tuer, nous détenir et nous déplacer. Elle persécute nos rêves et les assassine. L’incertitude et le destin inconnu, au cas où je serais libéré, sont une tornade de pensées qui me poursuivent quotidiennement et me terrassent moralement et psychologiquement. »
La plainte pour « crimes de guerre et contre l’humanité » est renforcée dans son bien-fondé car Salah démontre que sa situation est à replacer dans un contexte plus général. Celui des sanctions et des persécutions endurées quotidiennement par les Palestiniens de Jérusalem-Est : transferts forcés et expulsions, démolitions de maisons, restrictions de mouvement, séparations familiales, arrestations arbitraires, déportations, violences de l’armée et des colons…
Pour rappel, la précédente Procureure de la CPI, Fatou Bensouda avait ouvert une enquête en mars 2021, à propos des crimes commis en Palestine.
Sahar Francis, directrice de l’ONG Addameer, au sein de laquelle Salah Hamouri travaille, déclare que :
« Le cas de Salah instaure un dangereux précédent concernant la révocation des cartes de résidents de Jérusalem par les autorités israéliennes. La longue persécution que Salah subit est un crime de guerre et un crime contre l’humanité d’après le Statut de Rome de la CPI. Il est impératif que la CPI, les autres instances internationales et les États interviennent immédiatement et exigent qu’Israël, en tant que puissance occupante, libère Salah et revienne sur sa décision de révoquer sa résidence. »
Paris, le 16 mai 2022
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Publié le 16 mai sur la page FB de soutien à Salah Hamouri