Combattre le racisme et la répression en Belgique : Husam est libre après 50 jours de détention
Après avoir reçu son statut de réfugié en Belgique, Husam a finalement été libéré.

Déclaration de Samidoun Belgique
Arrêté le 29 septembre après les protestations quotidiennes devant la Bourse de Bruxelles, Husam a passé 50 jours dans un centre de détention fermé. Son arrestation s’inscrivait dans une vague plus large de répression contre le mouvement de solidarité avec la Palestine en Belgique. Husam faisait partie des onze Palestiniens brutalement arrêtés. Huit d’entre eux avaient été emmenés dans des centres de détention fermés alors qu’ils étaient encore en procédure de demande d’asile.
Des huit Palestiniens arrêtés et emmenés dans des centres fermés, seuls Fathi Alhams, Ali Abu Taha et Mahmoud Abu Hadayed y sont encore. Deux autres, Anas et Hamouda, ont été déportés vers la Grèce, tandis que Mahmoud Faraj Allah est mort en martyr à l’intérieur même du centre de détention fermé du 127bis à Steenokkerzeel.
Le recours aux centres de détention fermés et à la menace de déportation poursuit le but de la coalition Arizona, qui est d’ « instaurer la politique migratoire la plus stricte de tous les temps » en accentuant la persécution des migrants sans papiers initiée par les gouvernements précédents. En se servant d’une combinaison de nouvelles lois, mesures et interventions policières illégales, tout cela a débouché sur une augmentation impressionnante des expulsions de squats pour migrants sans papiers, sur l’expansion des centres de détention, sur un accroissement des déportations et sur d’incessantes violations manifestes du droit d’asile.
Qu’il n’y ait pas d’erreur, à ce propos. Les politiciens derrière cette politique, les bureaucrates qui la maintiennent en place et la police qui l’applique sont tous directement responsables de la violence de ces derniers mois. Depuis le décès de Mahmoud Ezzat Farag Allah, jusqu’à l’expulsion violente de 70 migrants sans papiers de Zone Neutre.
Alors que nous célébrons la libération de Husam, nous ne cesserons pas de mobiliser tant que Fathi, Ali et Mahmoud ne seront pas libérés.
Nous ne cesserons pas de défiler dans les rues tant que chaque centre de détention fermé n’aura pas été démantelé et que l’État belge n’abandonnera pas ses persécutions à l’encontre des migrants sans papiers.Nous ne nous arrêterons pas tant que justice ne sera pas rendue à Mahmoud, Fabian, Christophe, Sourour, Mehdi, Imad, Adel, Sabrina, Ouassim et tous ceux qui ont été assassinés par l’État belge raciste et violent.
Ni oubli, ni pardon !
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Publié le 23 novembre 2025 sur Samidoun
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine




