La Journée de la Terre : l’histoire et un documentaire
La Journée de la Terre du 30 mars 1976 fut un moment de protestation sans précédent, organisé contre les plans d’Israël prévoyant d’exproprier d’importantes surfaces de terres palestiniennes situées entre les villages galiléens de Sakhnin et d’Arabeh.
Les citoyens palestiniens de l’État israélien s’organisèrent au niveau national pour opposer une résistance acharnée au plan, dans le sillage de plusieurs années d’organisation politique et civique contre les expropriations de terres.
Six Palestiniens sans armes furent abattus et tués par les forces israéliennes, durant ces protestations, et des douzaines d’autres furent blessés. Depuis lors, l’événement a été commémoré chaque année par les Palestiniens du monde entier.
L’anniversaire de la Journée de la Terre en est venu à symboliser l’enracinement des Palestiniens dans leur terre et leur relation profonde avec cette dernière, un thème que l’on peut retrouver dans d’autres mouvements autochtones de résistance aux expropriations territoriales résultant des pratiques coloniales d’implantation.(*)
Cette année, la commémoration de la Journée de la Terre coïncide avec la pandémie du nouveau coronavirus, laquelle n’épargne pas la Palestine, où la population vit désormais confinée à l’intérieur du confinement, avec un état d’urgence décrété sur l’ensemble des territoires palestiniens pour une durée de 30 jours.
Mais en Palestine et dans le monde, les Palestiniens se sont mobilisés sur les réseaux sociaux avec le hashtag #PalestineLandDay contre les confiscations de terres qui ont toujours lieu, même pendant la pandémie, et pour la libération de la Palestine.
(*) Extrait de l’article : Les moments révolutionnaires importants : La révolution chez soi, qui fait partie du cours en ligne de Karma Nabulsi, La Révolution palestinienne, publié dans son entièreté sur ce site.