Soutien au camp d’Aida : merci pour vos dons !

Aujourd’hui le camp de Aida est durement frappé par la pandémie de Covid-19 . Avec plus de 100 cas, déjà à la mi-mars, alors que les hôpitaux palestiniens de Bethléem sont dépassés, les malades du Covid sont livrés à eux-mêmes.

Confinement oblige, hôtels, cafés, entreprises sont fermés. Qui dit absence de travail dit aucun revenu. Dès lors la communauté s’organise pour fournir aux malades chroniques du camp les médicaments et le matériel médical dont ils ont besoins.

Le 13 mars, un ami de la Plate-forme Charleroi-Palestine nous faisait parvenir un appel désespéré du Comite des Femmes du camp de réfugiés palestiniens de Aida, Bethléem.

Je vous écris pour vous faire part du besoin immédiat et urgent de notre communauté. Le camp de Aida vit une des périodes les plus difficiles. Nous avons plus de 100 cas de Corona et le nombre augmente.

Le système de santé de Bethléem est sur le point de s’effondrer et nous à Aida, en particulier le Centre des Femmes, assumons nos responsabilités de prendre soin de nos résidents réfugiés. Nous collectons des articles de désinfection, mais ce n’est pas suffisant.

Par conséquent, nous avons lancé une initiative visant à collecter des fonds pour acheter des médicaments, des vitamines, des gants et des articles d’hygiène. Nous en avons un besoin urgent.

Nous avons immédiatement réagi en envoyant une somme de 500 € et nous avons lancé un appel aux dons. Le Comité des Femmes nous a envoyé les photos, publiés dans cet article, du matériel et des médicaments achetés après le premier virement.

Photo : Comité des Femmes d'Aida

Photo : Comité des Femmes d’Aida

 

Photo : Comité des Femmes du camp d'Aida

En total, une somme de 2.500 € a été récoltée. Nous remercions très chaleureusement toutes les généreuses personnes et associations qui ont participé à cette collecte.

Photo : Comité des Femmes du camp d'Aida

Photo : Comité des Femmes du camp d'Aida

Quelques infos supplémentaires sur Aida, le camp au pied du mur de l’apartheid

Aida est un camp de réfugiés palestiniens situé à 2 kilomètres au nord du centre historique de Bethléem en Cisjordanie, à une dizaine de kilomètre de Jérusalem. Selon l’UNRWA, le camp comptait une population d’environ 5.500 réfugiés à la fin de 2014, dont 50 % d’enfants.

Le camp d’Aida a été établi en 1950 par des réfugiés des régions de Jérusalem et de Hébron, et couvrait une superficie de 66 dunams (0,7 kilomètre carré). À l’époque, Aida abritait 1.125 réfugiés vivant dans 94 tentes.

Avec le temps, le camp s’est agrandi et construit en dur. Aujourd’hui, la quatrième génération de réfugiés y grandit.

Le camp a connu des difficultés particulières pendant la deuxième Intifada, lorsque l’école a subi de graves dommages et 29 unités de logement ont été détruites par les incursions militaires israéliennes. A partir de 2006, les Israéliens ont construit à la lisière du camp le mur de séparation, coupant pratiquement Aida du reste du monde.

Le camp est en outre adjacent au tombeau de Rachel transformé en camp militaire israélien, base des nombreuses incursions de l’armée israélienne et contigu à la colonie israélienne de Gilo.

Le camp dispose de deux écoles, mais d’aucun dispensaire, bien que l’UNRWA ait fourni une assistance aux médecins et physiothérapeutes dans le cadre d’une assistance médicale au camp.

L’accès à l’eau est souvent perturbé et les égouts sont médiocres. Le taux de chômage à Aida est de 43%.

JV / MCL / MDL

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