Plusieurs morts après les toutes dernières frappes aériennes d’Israël contre Damas

Depuis 2017, Israël a effectué plus de 400 frappes aériennes contre le sol syrien.

Les systèmes syriens de défense antiaérienne sont confrontés aux frappes israéliennes. (Photo : AP)

Israël a lancé une nouvelle série de frappes aériennes dans les environs de la capitale syrienne, Damas, au cours des premières heures du 22 juillet, tuant quatre soldats de l’Armée arabe syrienne (SAA) et en blessant au moins une dizaine d’autres.

L’attaque provenait des hauteurs du Golan occupées par Israël et elle visait spécifiquement des unités syriennes de défense antiaérienne.

Selon des sources locales, deux véhicules antiaériens, dont un Pantsir et un S-125 Neva/Pechora, ont été détruits au cours de l’attaque et leurs occupants ont été tués.

La SAA a ajouté que ses systèmes de défense terre-air étaient en mesure d’abattre la plupart des missiles israéliens.

« Les explosions ont été entendues à Damas et dans ses environs suite aux frappes aériennes israéliennes contre des sites militaires »,

a rapporté vendredi, très tôt le matin, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (SOHR), installé en Grande-Bretagne.

Le SOHR a encore fait savoir que les cibles de l’attaque comprenaient les bureaux des renseignements des forces aériennes syriennes ainsi que le bureau d’un officier supérieur de la SAA.

Le mois dernier, The Wall Street Journal a révélé que, depuis 2017, Israël avait effectué plus de 400 frappes aériennes sur le sol syrien et ce, en violation des lois internationales.

L’une des plus dévastatrices de ces frappes a eu lieu le 10 juin, quand des missiles israéliens ont visé les pistes et autres infrastructures de l’aéroport international de Damas, forçant celui-ci à fermer ses portes pendant plusieurs semaines.

L’aéroport international de Damas est une ligne de défense clé entre l’Iran et diverses organisations de résistance au Liban et en Palestine, qui reçoivent de l’aide militaire, financière et d’autres formes de soutien via la Syrie.

Alors que Tel-Aviv commente rarement ses attaques individuelles contre la Syrie, il a reconnu qu’il visait des positions supposées occupées par des milices soutenues par l’Iran et combattant sur le site de Damas.

Le mois dernier, dans une lettre adressée à l’ONU, le ministère syrien des Affaires étrangères a demandé que l’ONU exprime une condamnation « claire » des fréquentes frappes aériennes d’Israël sur son territoire.

La guerre en Syrie, soutenue par les EU, a tué près d’un demi-million de personnes depuis 2011 et elle a déporté à peu près la moitié de la population du pays avant la guerre, créant de la sorte une grave crise des réfugiés dans la région.

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Publié le 22 juillet 2022 sur The Craddle
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

 

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