Lundi 24 avril à 19 h 30, webinaire exceptionnel avec l’épouse de Khader Adnan

Le réseau international Samidoun, Masar Badil, Alkarama et le Collectif Palestine Vaincra organisent ce 24 avril un webinaire avec Randa Musa, l’épouse de Khader Adnan. Prisonnier palestinien en grève de la faim depuis 78 jours, sa vie est aujourd’hui en danger et il est urgent de développer la mobilisation pour sa liberté et celle des 4900 hommes, femmes et enfants injustement détenus par l’occupation israélienne. Nous aurons l’occasion d’écouter directement sa femme qui témoignera de l’emprisonnement de son mari, la détérioration de son état de santé et la lutte pour sa libération ainsi que des conséquences pour toute sa famille.

Lundi 24 avril dès 19H30 sur Zoom, webinaire en arabe (avec traduction simultanée en français, anglais et espagnol) : https://us02web.zoom.us/j/82534903133

 

A son 75e jour de sa grève de la faim, Randa Musa, l’épouse de Khader Adnan, a appelé les peuples du monde à se mobiliser. Jeudi 20 avril, le tribunal militaire de l’occupation israélienne a une nouvelle fois reporté l’audience sur sa libération, ordonnant un nouveau rapport sur son état de santé. Entre-temps, il a été transféré dans un hôpital dont l’emplacement est inconnu, selon sa famille. Sa femme et leurs neuf enfants ont organisé un rassemblement sur la place Manara à Ramallah, appelant tout le monde à se joindre à eux pour défendre la liberté de Khader. Adnan a déjà obtenu sa libération à quatre reprises grâce à des grèves de la faim. Nous nous associons à son appel et demandons instamment à tous de participer à la demande de sa libération !

 

Mon mari, Khader Adnan Musa, est un prisonnier palestinien qui a entamé une grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 5 février 2023, pour protester contre son arrestation arbitraire. Âgé de 45 ans, il est père de neuf enfants, dont le plus jeune a un an et demi et le plus âgé 14 ans. C’est un gréviste de la faim de longue date qui a gagné sa liberté à plusieurs reprises grâce à de longues confrontations publiques avec les forces d’occupation.

Lundi 17 avril, le tribunal militaire de l’occupation israélienne (Salem) a reporté la demande de libération sous caution de Khader en raison de son état de santé critique après 72 jours de grève de la faim. Le tribunal a retardé sa réponse jusqu’à aujourd’hui (20 avril), puis l’audience a été de nouveau reportée au 23 avril, malgré la situation dangereuse dans laquelle il se trouve. À cette date, Khader Adnan, s’il est vivant, en sera à son 78ème jour de grève de la faim. Au cours de l’audience, le ministère public a menacé de mettre en place une alimentation forcée contre la volonté de Khader.

Originaire d’Arraba près de Jénine, il est actuellement détenu dans un hôpital/prison inconnu. Jusqu’à hier, le 18 avril, il était détenu au centre de détention de Ramleh, où il a refusé tout examen médical ou supplément malgré la détérioration continue de son état de santé. Il souffre de douleurs dans tout le corps, a une vision floue, tousse du sang, vomit de la bile, a des vertiges constants, s’évanouit par intermittence, a une peau jaunâtre et un rythme cardiaque rapide. Bien que les médecins préviennent que Khader pourrait subir une attaque soudaine ou perdre la vie, les services pénitentiaires israéliens ont refusé de le transférer dans un hôpital public pendant 74 jours. Dans la soirée du mercredi 18 avril, j’ai été informé qu’il avait été transféré dans un lieu non divulgué. Nous avons contacté Physicians for Human Rights, mais ils n’ont pas été en mesure de le localiser.

Mon message aux peuples libres du monde et aux Nations unies est d’agir et de faire pression sur l’occupation pour l’obliger à respecter les droits de l’homme, à mettre fin au traitement inhumain des détenus palestiniens, à nous aider, mes enfants et moi, à rendre visite à Khader, à sauver la vie de mon mari et de leur père de la mort lente qu’il subit, et à le libérer avant qu’il ne soit trop tard.

Je remercie tous ceux qui ont soutenu mon mari depuis le début de sa grève de la faim. Cependant, je ne pardonnerai pas à ceux qui auraient pu faire quelque chose pour lever cette injustice à l’égard de mon mari, mais qui ne l’ont pas fait. Mon mari, Khader Adnan, représente le message d’une nation et mène cette lutte au nom de son peuple. Il n’aime ni la faim ni la mort, mais il refuse une vie d’humiliation et se bat pour la liberté et la dignité.

Randa Musa

 

Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun souligne qu’il est urgent de mener une action internationale, de déployer des efforts médiatiques, d’organiser des manifestations populaires et de se mobiliser pour sauver la vie de Khader Adnan et gagner sa liberté, ainsi que celle de ses compagnons prisonniers politiques. Il résiste avec tout ce qui est à sa disposition derrière les barreaux, mettant son corps et sa vie en jeu pour la liberté. L’occupation sioniste et son administration pénitentiaire sont entièrement responsables de sa situation actuelle et de toute nouvelle détérioration ou menace pour sa vie et sa santé. Nous notons que les gouvernements américain, européen, britannique, canadien et autres qui continuent à fournir un soutien militaire, économique et diplomatique au régime d’occupation israélien sont complices des crimes en cours contre le peuple palestinien, les prisonniers palestiniens et Khader Adnan en particulier.

 

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Source : Samidoun et Collectif Palestine Vaincra.

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