L’épouse de Maher al-Akhras appelle à la solidarité internationale pour libérer les prisonniers palestiniens
Maher al-Akhras est un leader palestinien en grève de la faim depuis six jours après avoir été arrêté à son domicile par les forces d’occupation le 23 août. Son épouse, Taghreed al-Akhras, a lancé un appel à l’action et à la solidarité des mouvements populaires et du peuple palestinien en exil et dans la diaspora pour soutenir les prisonniers.
Samidoun, 28 août 2023
Dans un message adressé au réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, Mme Al-Akhras a appelé
“le peuple palestinien et les peuples libres du monde à défendre les prisonniers palestiniens en se tenant à leurs côtés et en s’occupant de leur cause”.
Elle a ajouté que la grève de la faim de son mari
“fait entendre la voix du peuple palestinien et met en lumière les crimes de l’occupant”.
Rappelant la vaste solidarité internationale et le soutien populaire palestinien à la grève de la faim de 103 jours de Maher al-Akhras en 2020, qui lui a permis d’être libéré, elle a déclaré :
“Mon mari a mené une précédente grève et il a bénéficié de la solidarité populaire, du soutien des familles des martyrs et des prisonniers, et de tout le peuple palestinien dans le monde entier.”
Elle a déclaré que son mari avait reçu la visite d’un avocat il y a trois jours au centre de détention de Jalameh, lorsque sa détention a été prolongée de sept jours supplémentaires pour un interrogatoire avant qu’il ne soit déféré devant le tribunal militaire de l’occupation de Salem. Elle a indiqué que l’avocat avait signalé que Maher al-Akhras présentait des signes de fatigue et des vertiges, accompagnés de douleurs au cou, en particulier à la suite de sa récente opération chirurgicale.
Taghreed al-Akhras a poursuivi :
“En tant que famille, nous lançons notre appel aux mouvements de solidarité et nous comptons toujours sur notre peuple et sur les personnes libres du monde entier, ainsi que sur les familles des prisonniers et des martyrs, pour soutenir nos prisonniers, car leur cause est juste et ils refusent de se soumettre à cet occupant injuste à l’intérieur des prisons”.
Elle a rappelé que son mari emprisonné disait toujours que
“le moyen de résistance dont disposent les prisonniers derrière les barreaux est leur estomac vide”.
Une force importante de l’armée d’occupation, renforcée par des armes et des véhicules militaires, a pris d’assaut la ville de Silat al-Dhahr au sud de Jénine à l’aube du 23 août, et a encerclé la maison de Maher al-Akhras avant de s’en emparer et de l’emmener au centre d’interrogatoire de Jalameh. Il a immédiatement annoncé qu’il entamait une grève de la faim dès le moment de son arrestation.
Maher et Taghreed al-Akhras sont les parents de six enfants. Al-Akhras s’est toujours exprimé sur les cas de ses compagnons de prison et sur la légitimité de la résistance palestinienne. Il a notamment beaucoup parlé du cas du cheikh Khader Adnan, qui a été tué le 2 mai 2023 après s’être vu délibérément refuser un traitement médical par l’occupant, au terme de 86 jours de grève de la faim.
Khader Adnan avait déjà obtenu sa libération de la détention administrative à quatre reprises grâce à des grèves de la faim. Son cas souligne l’urgence et les enjeux de la résistance des grévistes de la faim derrière les barreaux.
Maher al-Akhras fait actuellement partie des sept Palestiniens en grève de la faim pour la liberté :
- Kayed Fasfous (qui a déjà gagné sa liberté après 131 jours de grève)
- Sultan Khallouf (qui a gagné sa liberté après 67 jours de grève) sont en grève de la faim depuis 26 jours
- Osama Daqrouq depuis 22 jours
- Abdel-Rahman Baraqa depuis 18 jours
- Hassan Jaradat depuis 7 jours
Tous contre leur arrestation et leur détention administrative, ainsi qu’Islam Bani Shamsa, en grève de la faim contre son transfert soudain à l’intérieur des prisons. Al-Akhras est en grève de la faim depuis 6 jours.
Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, dont fait partie la Plate-forme Charleroi-Palestine, exhorte tous les partisans de la Palestine à agir pour soutenir Maher al-Akhras, les grévistes de la faim palestiniens et tous les prisonniers palestiniens qui luttent pour la liberté, pour leur propre vie et pour le peuple palestinien. Ces fils des masses populaires palestiniennes affrontent le système d’oppression israélien en première ligne, derrière les barreaux, avec leur corps et leur vie, pour mettre fin au système de détention administrative.
Il est particulièrement important de soutenir les grévistes et de ne pas laisser leurs cas réduits au silence — au début de cette année, le 2 mai, le cheikh Khader Adnan a perdu la vie après 86 jours de grève de la faim, alors qu’on lui refusait activement des soins médicaux. Il avait auparavant gagné sa liberté à quatre reprises grâce à des grèves de la faim. Ces prisonniers palestiniens mettent leur corps, leur santé et leur vie en jeu pour obtenir leur libération.
Avec plus de 1200 Palestiniens emprisonnés sans inculpation ni jugement — plus de 20% de tous les prisonniers palestiniens — la lutte pour mettre fin à la détention administrative est plus urgente que jamais. Prenez part aux actions ci-dessous pour soutenir les grévistes de la faim et la lutte pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain !
À Toulouse en France, le Collectif Palestine Vaincra, une organisation membre du réseau Samidoun, a tenu un stand Palestine le vendredi 25 août en se concentrant sur le cas de Maher al-Akhras et de ses compagnons grévistes de la faim.
Le samedi 2 septembre, de la Plateforme Charleroi-Palestine organisera un événement en soutien à la lutte de Maher al-Akhras et les autres grévistes de la faim, pour la libération de tous les prisonniers palestiniens ainis que celle de Georges Abdallah, résistant communiste libanais pour la Palestine, détenu à Lannemezan en France, qui entamera en octobre une 40e année de détention.
Rejoignez-nous notre stand le samedi 2 septembre, de 15 h à 17 h, Place Verte à Charleroi.
Evénement FB : Liberté pour les prisonniers palestiniens ! Liberté pour Georges Abdallah !
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