Les représailles de l’occupation contre les prisonnier.e.s palestinien.ne.s libéré.e.s
Les autorités d’occupation israéliennes ciblent délibérément les prisonnier.e.s libéré.e.s après chaque accord d’échange de prisonniers avec des partis politiques palestiniens en les arrêtant à nouveau, au mépris des garanties fournies et convenues avec les parties supervisant les accords d’échange.
Addameer, 26 février 2014
Souvent, les autorités israéliennes présentent ce qu’elles appellent des « dossiers secrets », sur la base desquels les prisonniers libérés sont poursuivis en justice et renvoyés à leur ancienne peine à perpétuité.
Cela s’est produit dans le cas des prisonniers libérés dans le cadre de l’accord « Wafa al-Ahrar » en 2011. Après avoir libéré 1.027 prisonniers palestiniens, hommes et femmes, les autorités d’occupation en ont de nouveau arrêté environ 70, présentant des dossiers secrets contre 49 prisonniers pour annuler leur libération dans le cadre de la poursuite ininterrompue des prisonniers libérés.
Après le déclenchement de l’agression israélienne globale contre les Palestiniens et de la guerre génocidaire après le 7 octobre 2023, un accord avait été conclu pour un échange de prisonniers entre les partis politiques palestiniens et l’occupation d’ici la fin novembre 2023.
Les autorités d’occupation ont libéré 240 prisonniers palestiniens, hommes et femmes, de diverses villes et provinces.
Cependant, dans ce cas également, les autorités israéliennes ont violé les termes du dernier accord en arrêtant à nouveau huit des prisonniers libérés, dont une femme et sept enfants.
Les individus de nouveau arrêtés sont : Yousef al-Khatib de Jéricho, Ahmad Al-Khashan de Jénine, Mohammad Tarabi de Naplouse, Sultan Sarhan de Jérusalem, Obadah Hossam de Silwad, Mahran Hamidan du village de Biddu et Yehya Erhimi de Ramallah, en plus d’Asil Khader de Ramallah.
Dans le cadre de la poursuite en cours des prisonniers libérés dans le cadre d’accords d’échange, les autorités israéliennes ont également convoqué la prisonnière libérée Fadwa Hamadeh devant le tribunal de première instance de Haïfa, l’accusant d’avoir commis des violations pendant ses années d’emprisonnement contre la police du service pénitentiaire.
De plus, la jeune prisonnière libérée, Nufouz Hamad, a été convoquée le 31 janvier 2024 pour assister à une audience de procès au tribunal de Netanya concernant une plainte déposée contre elle par des gardiens de prison au début de sa détention à la prison d’Hasharon.
Le ciblage israélien des prisonniers libérés dans le cadre d’accords d’échange ne s’arrête pas à leur nouvelle arrestation ; elle va au-delà jusqu’à les assassiner, notamment ceux expulsés vers la bande de Gaza lors des différentes guerres contre Gaza.
Depuis le début de la récente agression contre Gaza en octobre dernier, l’occupation a pris pour cible les maisons des prisonniers libérés et déportés vers la bande de Gaza, entraînant la perte de vies, y compris de certains membres de leurs familles.
Cela s’inscrit dans le cadre des attaques répétées et de l’approche constante consistant à les poursuivre et à se venger même après leur libération.
*****
Publié le 26 février 2014 sur Addameer
Traduction : MR / ISM- France