L’Afrique du Sud accuse Israël de mépris envers l’ordre de la Cour internationale

Jeudi dernier, l’Afrique du Sud a introduit sa dernière requête en date auprès de la Cour internationale de justice, pressant ainsi le principal organe judiciaire des Nations unies de décréter des mesures provisoires supplémentaires et amendées à la lumière des faits nouveaux repris dans sa plainte pour génocide déposée contre Israël.

 

L'Afrique du Sud accuse Israël de mépris envers l'ordre de la Cour internationale. Photo :  Un Palestinien blessé est emmené vers l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Balah, dans la partie centrale de Gaza, suite aux attaques israéliennes du 8 mars 2024.

Un Palestinien blessé est emmené vers l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, à Deir al-Balah, dans la partie centrale de Gaza, suite aux attaques israéliennes du 8 mars 2024. (Photo : Ali Hamad / APA images)


Maureen Clare Murphy
, 10 mars 2024

La campagne génocidaire d’Israël à Gaza est entrée dans son sixième mois alors qu’environ 31 000 tués palestiniens ont été répertoriés depuis le 7 octobre et qu’il n’y a toujours pas de cessez-le-feu en ce début de Ramadan.

Au moins 25 Palestiniens sont morts de faim à Gaza des suites de la famine orchestrée par Israël. Parmi ces morts, 18 enfants.

Au nombre de ces enfants figure une toute petite fille, encore bébé, et un garçonnet de 10 ans atteint de paralysie cérébrale, fait savoir le ministère de la santé à Gaza.

« L’on craint que le nombre réel des décès dus à la faim ne soit bien plus élevé du fait que de nombreux Palestiniens, surtout dans la partie nord de Gaza, doivent affronter la famine et sont presque entièrement coupés de l’aide humanitaire limitée qui entre à Gaza via le passage de Rafah, dans le sud »,

déclare de son côté Defense for Children International – Palestine (DCI-P).

Entre-temps, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou promet d’envahir Rafah, où plus d’un million de personnes déplacées sont concentrées le long de la frontière avec l’Égypte. Samedi, très tôt le matin, Israël a bombardé l’un des plus gros buildings résidentiels de la ville, déplaçant ainsi des douzaines de familles et soulevant la crainte qu’une invasion terrestre de la zone ne soit imminente.

« Toute offensive terrestre contre Rafah entraînerait des pertes massives en vies humaines et augmenterait le risque de nouvelles atrocités criminelles », a déclaré vendredi le bureau des droits humains de l’ONU. « On ne peut permettre que cela arrive. »

 

L’Afrique du Sud demande des ordres supplémentaires à la CIJ

Jeudi dernier, l’Afrique du Sud a introduit sa dernière requête en date auprès de la Cour internationale de justice, pressant ainsi le principal organe judiciaire des Nations unies de décréter des mesures provisoires supplémentaires et amendées à la lumière des faits nouveaux repris dans sa plainte pour génocide déposée contre Israël.

La cour a refusé de sortir des mesures additionnelles après une demande introduite en ce sens par l’Afrique du Sud, à la mi-février, les juges ayant déclaré que

« la situation dangereuse requiert une application immédiate et effective des mesures provisoires indiquées par la cour dans son ordre du 26 janvier ».

Dans sa demande de la semaine dernière, l’Afrique du Sud déclare que

« la situation, qui était alors ‘dangereuse’, est devenue terrifiante au point d’être inexprimable, comme la décrivaient les responsables humanitaires de l’ONU, et justifie – en fait, exige – la notification de nouvelles mesures provisoires de protection ».

L’Afrique du Sud a demandé une réponse

« aux violations incessantes et au mépris affiché par Israël pour « la décision provisoire prise par la cour fin janvier, qui estimait plausible de dire qu’Israël commettait un génocide à Gaza et qui lui ordonnait de mettre un terme à ses actes génocidaires ».

Ces mesures provisoires ordonnent spécifiquement à Israël de : cesser de tuer ou de causer de graves préjudices physiques ou mentaux aux Palestiniens de Gaza ; empêcher et punir l’incitation à commettre un génocide ; prendre des mesures immédiates et effectives pour faciliter les services élémentaires et l’assistance humanitaire ; et empêcher la destruction et garantir la préservation des preuves.

La cour a également ordonné à Israël de lui soumettre dans le mois qui suit un rapport sur sa conformité avec les mesures provisoires.

Israël a soumis son rapport quelques heures à peine avant le délai imposé par la cour, selon les médias, mais son contenu n’a pas été rendu public.

Des sources restées anonymes ont déclaré au quotidien Haaretz, de Tel-Aviv,

« qu’il faut s’attendre à ce que le rapport israélien soit bref, qu’il traite principalement des preuves qu’Israël remplit ses obligations humanitaires envers les Gazaouis et qu’il se conforme aux mesures provisoires ordonnées par la cour dans sa décision provisoire ».

« On s’attend également à ce que le rapport déclare qu’Israël enquête sur les soupçons de crimes de guerre et de cas d’incitation à causer des préjudices aux civils de Gaza »,

ajoutait Haaretz.

Si le matériel présenté par Israël à la CIJ lors de son audience préliminaire du 12 janvier constitue quelque indication, une grande partie en sera inexacte et trompeuse, comme l’a déterminé une analyse effectuée par l’organisation de recherche indépendante Forensic Architecture (Architecture médico-légale).

 

« Un risque existentiel »

« L’extrême gravité de la situation dans laquelle se trouvent les Palestiniens, hommes, femmes, enfants et bébés, et le risque existentiel que court la population palestinienne à Gaza en tant que partie du groupe national ou ethnique palestinien, suite à la campagne militaire génocidaire d’Israël, requiert d’autres actions de la cour »,

prétend l’Afrique du Sud dans sa toute dernière requête.

L’Afrique du Sud compare son intervention à une autre intervention du même genre de la Bosnie en 1993 et dans laquelle le tribunal avait été informé que

« ceci sera la dernière opportunité pour le tribunal de sauver et le peuple et l’État de Bosnie-Herzégovine de l’extermination et de l’anéantissement par le biais d’un génocide (…) Dieu enregistrera voire réponse à notre requête pour le reste de l’éternité ».

« L’Afrique du Sud craint que cette demande ne soit la dernière opportunité dont disposera cette cour pour sauver le peuple palestinien de Gaza, qui meurt déjà de faim et qui n’est désormais plus qu’à ‘un pas’ de la famine »,

déclare-t-elle.

Dans le cas de la Bosnie, la cour avait refusé d’ordonner des mesures provisoires supplémentaires. Dans les deux ans qui avaient suivi, explique l’Afrique du Sud,

« quelque 7 336 Bosniens de la prétendue ‘zone sécurisée’ de Srebenica avaient été massacrés, au cours de ce que la cour avait défini comme étant un génocide ».

Le coût en vies humaines sera même très vraisemblablement plus élevé à Gaza, si le statu quo devait persister.

Depuis la décision préliminaire de la cour, le 26 janvier, Israël a tué environ 4 550 Palestiniens et en a blessé plus de 7 550, « portant les tragiques totaux à 30 631 tués et 72 043 blessés », déclare l’Afrique du Sud dans sa demande.

« Israël n’a pas modifié sa conduite matériellement et ne s’est pas du tout conformé à l’ordre – en lieu et place, il a surenchéri sur ses vues et actions génocidaires », et a donc témoigné son mépris envers la cour, ajoute l’Afrique du Sud, qui fait remarquer au passage que « les hauts responsables israéliens ont totalement dédaigné la cour et son ordre ».

L’Afrique du Sud demande dans sa requête que la cour ordonne une cessation immédiate de

« tous les combats et hostilités » et elle demande également que soient libérés immédiatement tous les otages et prisonniers ».

L’Afrique du Sud réclame aussi une mesure provisoire ordonnant aux parties de la Convention sur le génocide de se conformer à leurs obligations. Elle demande en outre à la cour de lancer certains appels plus spécifiques à propos de ce premier ordre adressé à Israël de prendre des mesures immédiates et effectives en vue de garantir la fourniture des services de base et de l’assistance humanitaire aux Palestiniens de Gaza.

Dans sa demande, l’Afrique du Sud identifie des faits nouveaux et des changements dans la situation à Gaza, y compris les morts d’enfants provoquées par la faim, et elle prédit

« qu’elles augmenteront de façon exponentielle et non linéaire en l’absence d’une cessation des activités militaires et d’une levée du blocus ».

L’Afrique du Sud fait également remarquer les

« tentatives délibérées » d’Israël en vue de bloquer complètement le travail de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), « dont dépendent pour leur survie la grande majorité des Palestiniens, hommes, femmes, enfants et bébés, assiégés, déplacés et mourant de faim ».

Israël a gravement entravé aussi le travail des agences humanitaires en bloquant l’aide, en ciblant et tuant des travailleurs humanitaires, en détruisant la production alimentaire palestinienne, et en coupant la partie nord de Gaza, réduisant les Palestiniens sur place à

« manger des aliments pour animaux, des graines pour les oiseaux et des feuilles, bref, des choses impropres à la consommation humaine ».

L’Afrique du Sud fait également remarquer qu’Israël a attaqué des foules de Palestiniens désespérés qui tentaient d’accéder à l’aide humanitaire, dont le fameux massacre de la Farine, le 29 février, qui avait tué 118 personnes rassemblées pour de l’aide alimentaire.

 

Toute une litanie de violations

Entre-temps, les organisations de la société civile palestinienne ont répertorié une infinité de violations israéliennes depuis la décision provisoire de la Cour internationale de justice, le 26 janvier.

Entre autres, les forces israéliennes ont tué 14 journalistes, à la date du 5 mars – dont quatre le même jour – ainsi que deux avocats travaillant pour le Centre palestinien des droits humains (CPDH) qui ont perdu la vie au cours de frappes séparées contre des immeubles résidentiels, frappes qui ont en même temps tué leurs familles.

Dans une autre de ces attaques les plus meurtrières des cinq mois écoulés, le 17 février, les avions de combat et navires de guerre israéliens ont plusieurs fois frappé Rafah, dans le sud de l’enclave,

« tuant 83 Palestiniens, dont 27 enfants et, parmi ces victimes, des Palestiniens déplacés qui dormaient dans leurs tentes »,

ont fait savoir les organisations palestiniennes de défense des droits humains.

Quelques jours plus tôt, les troupes israéliennes ont ordonné à un prisonnier palestinien, Jamal al-Din Muhammad Abu al-Ola, d’entrer menotté dans le Complexe médical Nasser à Khan Younis, afin de dire aux gens à l’intérieur qu’ils devaient évacuer.

« Alors qu’il s’apprêtait à sortir de l’hôpital, toujours à l’intérieur des portes, il a été abattu en face de sa mère par un soldat israélien »,

déclarent les organisations palestiniennes.

« Le ministère palestinien de la santé a rapporté que des snipers israéliens avaient tué trois autres Palestinien à l’hôpital, ce même jour. »

Israël a aussi intensifié ses attaques contre le secteur gazaoui de la santé, depuis la décision de la Cour internationale de justice, en assiégeant le Complexe médical Nasser et l’hôpital Al-Amal, également à Khan Younis, depuis plus d’un mois.

Au moins 21 Palestiniens ont été tués par des snipers israéliens dans le voisinage du Complexe médical Nasser le 9 février. L’armée a tiré des obus contre l’hôpital et l’a envahi le 15 février, arrêtant son personnel médical et administratif.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l’hôpital – la moelle épinière du système des soins de santé dans la partie sud de Gaza – n’était plus fonctionnel à la date du 18 février. Huit patients des soins intensifs sont morts suite à un manque d’oxygène, au cours du siège, durant lequel l’eau des égouts a inondé l’hôpital.

Les médecins arrêtés à l’hôpital Al-Amal ont été torturés par les forces israéliennes, selon la Société du Croissant-Rouge de Palestine (SCRP). Le 22 février, les tirs de l’artillerie israélienne ont mis hors service le système central de communication de l’organisation humanitaire avec ses équipes sur le terrain.

Vingt-cinq personnes ont été tuées au cours de 40 attaques contre l’hôpital entre le 22 janvier et le 22 février et le site est désormais dans l’impossibilité de fonctionner, selon les Nations unies.

Jens Laerke, un porte-parole du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), disait fin février que

« l’hôpital Al-Amal a été pendant un mois à l’épicentre des opérations militaires à Khan Younis ».

Le 25 février, malgré toute une coordination préalable avec l’armée israélienne, celle-ci a bloqué pendant sept heures un convoi de patients dirigé par l’OMS – comprenant entre autres une femme enceinte et une mère avec son nouveau-né – et qui avait été évacué de l’hôpital.

« Les militaires israéliens ont obligé les patients et le personnel de descendre des ambulances et tous les paramédicaux de se dépouiller entièrement de leurs vêtements »,

a déclaré Laerke, après quoi ils ont arrêté trois hommes de la Société du Croissant-Rouge de Palestine (SCRP), dont deux étaient toujours détenus par Israël le 27 février.

 

Les missions humanitaires se font attaquer

Depuis la décision provisoire de la Cour internationale, Israël a tué des paramédicaux au cours de missions pourtant coordonnées avec l’armée israélienne et les familles qui tentaient d’évacuer dans des zones plus sûres.

Le 29 janvier, les forces israéliennes ont massacré une famille palestinienne dans sa voiture alors qu’elle tentait d’évacuer son quartier dans la ville de Gaza. Le petite Hind Rajab, six ans, la seule survivante, est restée en contact téléphonique pendant deux heures avec la Société du Croissant-Rouge de Palestine (SCRP), jusqu’au moment où l’organisation a été en mesure d’établir une coordination avec l’armée israélienne afin de dépêcher une ambulance sur place et secourir la petite fille.

Douze jours plus tard, toutefois, le corps de la petite fille a été retrouvé aux côtés de ceux de ses proches. Quant aux corps des deux paramédicaux, Yousif Zeino et Ahmad al-Madhoun, on les a découverts dans l’ambulance venue porter secours à la fillette.

Fin février, l’hôpital Kamal Adwan, dans la partie nord de Gaza, qui était déjà réduit à une fraction de sa capacité normale, a fait savoir qu’il ne pouvait plus fonctionner après être tombé à court de carburant et depuis que quatre enfants souffrant de malnutrition et traités sur le site étaient morts et qu’un autre enfant en bas âge était décédé lui aussi après avoir inhalé des gaz toxiques émanant d’un bombardement israélien.

Avec le démantèlement complet du système des soins de santé de Gaza,

« les hôpitaux de Rafah sont débordés et luttent désespérément pour répondre aux besoins », explique l’OMS, qui ajoute que « sa réponse est effectivement entravée en raison des refus des missions et de l’insuffisance de l’accès humanitaire et de corridors, tant à l’intérieur de l’enclave qu’à l’extérieur ».

Pour marquer l’entrée dans le sixième mois du génocide, trois organisations palestiniennes des droits humains – Al-Haq, Al Mezan et le Centre palestinien pour des droits humains (CPDH) – ont déclaré que la continuation de ces « crimes horribles » était une conséquence de l’impunité généreusement accordée à Israël par les EU et les États européens, en l’exemptant des règles des lois internationales.

Les organisations ont dit qu’une tournée effectuée par les enquêteurs qui suivaient le retrait des forces terrestres de l’armée israélienne de plusieurs quartiers du centre de Khan Younis avait révélé que

« pratiquement pas un seul logement ou petit commerce (…) n’avait été épargné et que les caractéristiques de la zone avaient changé complètement suite aux destructions délibérées et largement répandues ».

De nombreux corps ont été retrouvés dans les rues et à proximité des maisons, y compris ceux d’un homme et d’un enfant portant l’uniforme blanc que les troupes israéliennes forcent les prisonniers palestiniens de porter, indiquant qu’ils avaient été exécutés en étant sous la garde des Israéliens.

Entre-temps, le Réseau euro-méditerranéen de contrôle des droits humains (Euro-Med Monitor) a répertorié le meurtre d’un Palestinien dans la ville de Gaza en l’écrasant délibérément sous les chenilles d’un véhicule militaire israélien après qu’il avait été interrogé et qu’on l’avait laissé avec les mains entravées.

Citant des témoins, l’organisation de contrôle des droits a déclaré que le véhicule avait écrasé le corps de l’homme depuis les jambes jusqu’à la tête alors qu’il était toujours en vie.

« Le corps mutilé de la victime et toute la zone avoisinante portent des marques évidentes de la présence d’un bulldozer ou d’un char de l’armée »,

selon Euro-Med Monitor, qui a précisé que l’incident avait eu lieu fin février.

Fin janvier, des soldats israéliens à bord d’un char ont roulé sur les corps de toute une famille palestinienne alors qu’elle dormait dans une caravane à Khan Younis. Un homme et sa fille ont été tués ; la femme et quatre autres des enfants ont été blessés.

Une autre famille a survécu quand sa tente, le long de la plage de Khan Younis, a été écrasée par un char le 20 février.

Euro-Med Monitor a déclaré que les troupes israéliennes avaient utilisé des véhicules militaires pour détruire des biens civils, particulièrement des voitures, au cours d’incursions terrestres à travers Gaza dans le cadre d’un effort plus général

« en vue de déshumaniser tous les Palestiniens de la bande de Gaza (…) et de normaliser les crimes commis contre eux ».

 

Tabassages et torture

L’organisation de contrôle des droits humains a également obtenu des témoignages de Palestiniens à Gaza qui ont été torturés durant leur détention en Israël, y compris Ramadam Shamlakh, âgé de 21 ans, qui a été battu et enlevé lors d’un raid dans sa maison à Gaza même.

Les soldats ont utilisé Ramadan Shamlakh comme bouclier humain au moment où ils ont pris d’assaut un autre bâtiment, ils l’ont battu de nouveau et lui ont mutilé le corps. Il a été torturé pendant des heures.

« Ce qui m’a laissé de profondes blessures et cicatrices au visage, particulièrement sous mes yeux, sur ma poitrine, à mes doigts, à mes ongles »,

a-t-il dit.

Il a été ordonné au jeune homme de quitter le bâtiment où il avait été interrogé en ne portant que ses seuls sous-vêtements. Il a été de nouveau arrêté à un checkpoint sur la route de Salah al-Din Road et retenu pendant trente minutes avant de pouvoir aller.

Des Palestiniens de la région de Nuseirat, dans le centre de Gaza, ont découvert Ramadan Shamlakh et lui ont donné des vêtements avant de l’emmener à l’hôpital pour se faire soigner.

Euro-Med Monitor a déclaré qu’un autre Palestinien qui a souhaité garder l’anonymat a lui aussi été mutilé par les militaires qui l’avaient enlevé dans sa maison à Gaza même.

L’un des soldats s’était servi d’un couteau pour taillader le visage de l’homme, ses mains, son dos tout en lui répétant « Nous allons t’éliminer ».

Un autre Palestinien a déclaré avoir été soumis à une heure de torture, y compris des tabassages, après que les soldats avaient pris d’assaut le stade Yarmouk de Gaza, où il avait tenté de se réfugier.

« Il y avait cinq soldats travaillant en tournante, un qui interrogeait, les quatre autres qui torturaient »,

a expliqué le survivant, rappelant que l’un des soldats l’avait attrapé par le cou et l’avait menacé de l’étrangler parce qu’il refusait d’admettre qu’il était membre du Hamas.

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Maureen Clare Murphy est rédactrice en chef de The Electronic Intifada.

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Publié le  10 mars 2024 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine


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