Victoire pour le Venezuela, victoire pour la Palestine !

Le Réseau Samidoun de solidarité avec les prisonniers palestiniens salue le peuple de la République bolivarienne du Venezuela pour le succès, l’équité et la transparence de ses élections, et félicite le président Nicolas Maduro pour sa réélection avec 51,2 % des suffrages, annoncée peu après minuit par le Conseil national électoral (CNE), l’autorité vénézuélienne en matière d’élections.

 

Affiche Samidoun : Le Venezuela est victorieux ! Pour la Palestine. Pour le Venezuela. Pour le peuple. Contre l'impérialisme. Le président Maduro est réélu !

Affiche Samidoun : Le Venezuela est victorieux ! Pour la Palestine. Pour le Venezuela. Pour le peuple. Contre l’impérialisme. Le président Maduro est réélu !

 

La victoire du président Maduro est une victoire pour le peuple du Venezuela, pour le peuple palestinien et pour tous ceux qui combattent l’impérialisme partout dans le monde.

Mohammed Khatib, le coordinateur de Samidoun pour l’Europe, est actuellement au Venezuela où il représente Samidoun et fait partie d’environ un millier de délégués de la solidarité internationale et d’observateurs électoraux venus assister aux élections présidentielles organisées ce 28 juillet 2024.

« La victoire du président Maduro dans cette élection est une victoire pour le Venezuela, pour la Palestine, pour la révolution bolivarienne et pour tous ceux qui s’opposent au l’impérialisme »,

a déclaré Mohammed Khatib.

« Tout au long de la journée, dans toute notre délégation, le dynamisme et la profondeur de la vie politique vénézuélienne ont été abondamment présents. Dans les quartiers populaires, les gens empruntaient les rues pour hisser le drapeau vénézuélien et acclamer le président Maduro et la promesse bolivarienne. Il y a eu une participation terrible des femmes et des jeunes dans le processus électoral et une solide présence de la lutte ouvrière partout où nous sommes allés »,

a fait remarquer Mohammed Khatib.

Après une journée de scrutin chargée, au cours de laquelle les observateurs internationaux ont pu découvrir un système électoral ordonné, transparent et bien géré dans les bureaux de vote de Caracas et d’ailleurs dans le pays, les résultats électoraux attendus avec impatience ont été annoncés peu après minuit le 29 juillet.

Le président Maduro l’a emporté avec 51,2 % des voix, suivi par son principal rival dans l’opposition, Edmundo Gonzales, qui a récolté 44,2 % des suffrages. La participation électorale a été de 59 % sur une base de 21,3 millions de votants potentiels.

Comme on s’y attendait, les figures de l’opposition soutenues par les EU et les figures d’extrême droite de toute l’Amérique, de Mauricio Macri à Ivan Duque en passant par Javier Milei, ont tenté de tout leur poids de saper le processus démocratique au Venezuela et ce, pour une seule et unique raison : Ni eux ni leur sponsor aux EU ne sont heureux de ce résultat électoral.

Le peuple du Venezuela s’est exprimé une fois de plus, comme il l’a fait maintes fois au cours des 25 années écoulées, et une nouvelle fois en ce 28 juillet – le jour anniversaire de Chavez – en faveur du processus bolivarien et du socialisme.

Maduro, qui représente le Parti socialiste unitaire du Venezuela (PSUV), se présentait en tant que candidat chaviste, poursuivant ainsi le processus, initié par Hugo Chavez, de la Révolution bolivarienne.

Sous Chavez, c’est en 2009 que le Venezuela a rompu tous ses liens avec « Israël », au beau milieu de l’agression de l’opération « Plomb durci » contre les Palestiniens de la bande de Gaza. La volonté de Chavez d’affronter l’impérialisme américain sur toute une série de scènes internationales, en même temps que son engagement envers le projet socialiste bolivarien au Venezuela, lui a valu un soutien solide au niveau mondial, y compris de la part des Palestiniens et des Arabes.

En 2018, Ahmad Sa’adat, le secrétaire général emprisonné du Front populaire pour la libération de la Palestine et éminent codirigeant du mouvement des prisonniers palestiniens, écrivait :

« La République bolivarienne du Venezuela est une amie fidèle du peuple palestinien.

Sur toutes les scènes et forums internationaux et via un soutien pratique et une solidarité matérielle, le peuple et l’État vénézuéliens se sont rangés du côté du peuple palestinien pour affronter l’impérialisme et le sionisme.

Le rejet par le Venezuela des liens diplomatiques avec le régime colonial israélien est un exemple, dans le monde, de la solidarité de principe et du boycott, d’autant plus que le mouvement palestinien, y compris le mouvement des prisonniers palestiniens, insiste en faveur d’un boycott, d’un désinvestissement et de sanctions au niveau international contre Israël (…)

Nous connaissons bien les propos et les actions de Hugo Chavez en soutien du peuple palestinien, ainsi que sa condamnation sans équivoque des agressions sionistes contre le peuple palestinien.

‘L’État d’Israël est devenu un larbin meurtrier au service de l’impérialisme (…) C’est un gouvernement génocidaire.

Je condamne ce gouvernement sioniste qui persécute le peuple palestinien héroïque‘, avait déclaré Chavez. Ses propos sur la Palestine et en soutien de la lutte de notre peuple ont encouragé la force et la résolution des Palestiniens où qu’ils soient. »

D’autre part, l’opposition vénézuélienne, soutenue par les États-Unis, les puissances impérialistes dont l’Union européenne et le Canada, et tout un ramassis de forces mondiales d’extrême droite alignées sur l’impérialisme, a cherché à établir une alliance avec le régime sioniste génocidaire.

Maria Corina Machado, la dirigeante de l’opposition vénézuélienne – en remplacement de qui Gonzales a été choisi, puisqu’elle avait été frappée d’une interdiction de se présenter aux élections en raison de son implication répétée dans la subversion de la démocratie au Venezuela, y compris son rôle dans la promotion de Juan Guaido en tant que « président intérimaire » en 2019, dans une tentative avortée de coup d’État – a été impliquée précédemment dans d’autres tentatives de coup d’État, en 2002 et 2014.

Elle promettait de privatiser 90 % des industries d’État au Venezuela, de mettre un terme à la gratuité des soins de santé, de pratiquer des coupes sombres dans les programmes sociaux et de dévaster la totalité du programme chaviste. Alors que la chose lui avait valu l’accolade du libertaire d’extrême droite Javier Milei, d’Argentine, on ne sera pas surpris qu’elle ne soit pas parvenue à trouver un écho dans les quartiers populaires du Venezuela.

Naturellement, Machado a elle aussi cherché une alliance avec le sionisme.

En 2018, Machado adressait une lettre au sinistre criminel de guerre et Premier ministre génocidaire de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahou, pour lui demander la participation de la puissance occupante à une intervention militaire au Venezuela et ce, via un document publié sur son compte du média social X.

Elle a accordé des interviews à des télévisions sionistes, plaidant non seulement en faveur de la restauration des liens diplomatiques avec « Israël », mais aussi de la réinstallation d’une ambassade vénézuélienne dans Jérusalem occupée.

Par conséquent, ce n’est pas une surprise, alors que le peuple du Venezuela célèbre la victoire de sa Révolution bolivarienne dans les rues de Caracas, si le secrétaire d’État américain Antony Blinken — très connu pour son fervent soutien au génocide contre le peuple palestinien à Gaza – est apparu au Japon afin d’attiser les flammes des assertions discréditées de certains personnages de l’opposition d’extrême droite disant que, d’une façon ou d’une autre, en dépit de la présence de leurs propres observateurs aux élections et du système électoral vénézuélien hautement transparent et réglementé, les résultats « ne reflètent pas la volonté du peuple vénézuélien ».

Il est clair, en lieu et place, que les résultats ne reflètent pas la volonté de l’impérialisme américain. Le peuple vénézuélien ne se laissera pas manipuler par des campagnes médiatiques de diffamation ou par une campagne de guerre hybride ou économique contre son pays et qu’au lieu de cela, il choisira la voie de la souveraineté, du développement indépendant et de la résistance à l’impérialisme.

Comme l’écrivait la mission d’information au Venezuela du Tribunal international du peuple sur l’impérialisme américain, auquel Samidoun a participé il y a un an :

« De la Palestine au Venezuela, on ne pourra jamais faire cesser les crimes de l’impérialisme en faisant des concessions à ses exigences : C’est la Résistance, qui l’emportera. Il est évident plus que jamais que l’empire américain n’est pas en mesure de concrétiser ses objectifs en commettant ces crimes et que nous assistons aujourd’hui à une tentative brutale en vue de maintenir l’hégémonie américaine au milieu d’un monde multipolaire émergent. »

L’impérialisme américain a mené une guerre hybride intense contre la révolution bolivarienne et contre le peuple vénézuélien, y compris via des sanctions, des blocus, des tentatives en vue de fomenter un coup d’État, de détruire l’économie vénézuélienne et d’appauvrir le peuple du Venezuela afin de le pousser vers un ‘changement de régime’ ; et via des vols d’avoirs vénézuéliens et une subversion toujours en cours de la démocratie vénézuélienne.

Au moment où nous sommes confrontés au génocide américano-sioniste contre le peuple palestinien à Gaza, l’agression contre le Venezuela est une composante à part entière du même régime impérialiste de pillage et de dévastation. Nous nous opposons fermement à toute tentative des États-Unis, de l’Union européenne, du Canada, de la Grande-Bretagne ou de leurs alliés en vue de saper le processus électoral démocratique du peuple vénézuélien.

Aujourd’hui, après que le président Maduro a exprimé son vote, il a dit : « Vive la Palestine libre ! »

En 2022, il avait fait remarquer :

« L’Axe de la résistance existe à travers le monde ; il existe en Afrique, en Asie, en Amérique latine et aux Caraïbes.

La résistance appartient aussi aux peuples qui luttent contre le néolibéralisme, le racisme et diverses formes de colonisation (…)

Le 21e siècle est notre siècle. Il est le siècle de l’unité du peuple. Il est le siècle qui assistera à la libération du peuple. Il est le siècle de la justice et de la vérité. Les empires sont en déclin et les projets des peuples concernant le bien-être, le développement et la grandeur viennent de débuter. Ce siècle est notre siècle. »

Bien sûr, que ce siècle est notre siècle : celui de la chute du sionisme et de l’impérialisme, celui de la victoire du peuple, du Venezuela à la Palestine et bien au-delà.

En cette journée électorale historique, nous félicitons une fois encore le peuple du Venezuela, le président Nicolas Maduro et tous les participants à la grande Révolution bolivarienne.

Nous sommes certains que notre victoire, en vue de mettre un terme au génocide et de libérer la Palestine du fleuve à la mer, se rapprochera à chaque victoire obtenue sur l’impérialisme un peu partout dans le monde.

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Publié le 29 juillet 2024 sur Samidoun
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

 

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