348e jour : Palestine Action et Liban
Huda Ammori et Max Geller de Palestine Action étaient les invités du livestream de l’ Electronic Intifada au 348e jour du génocide. Palestine Action est le fer de lance d’une campagne d’action directe contre Elbit, le plus important fabricant privé d’armes d’Israël.
Asa Winstanley, 19 septembre 2024
Mercredi, pour le 348e jour du livestream de The Electronic Intifada, nous sommes retournés sur YouTube. Pour l’instant, du moins.
Comme l’expliquait mon collègue Ali Abunimah, nous n’avons pas pu diffuser sur YouTube la semaine dernière en raison de la censure politique imposée par le monopole de Silicone Valley.
Les spectateurs ont dû regarder l’émission sur l’une de nos autres plates-formes – X (anciennement Twitter), Twitch ou Facebook. En raison de la menace permanente de censure de la part de YouTube (et même, à l’avenir, de la possible destruction de notre canal), nous avons ajouté une autre plate-forme vidéo, Rumble.
Comme nous en avons discuté hier lors de l’émission, il importe que nos spectateurs et auditeurs s’inscrivent sur notre listing e-mail de manière à pouvoir rester en contact avec vous directement et vous prévenir de tout retrait et censure futurs de la part des géants du net.
Vous pouvez vous inscrire sur notre listing e-mail en cliquant ici.
Nos invités cette semaine étaient Huda Ammori et Max Geller de Palestine Action.
Palestine Action est le fer de lance d’une campagne d’action directe contre Elbit, le plus important fabricant privé d’armes d’Israël. En guise de protestation, l’organisation s’en prend à tout un réseau d’usines et autres sites liés à Elbit et installés au Royaume-Uni.
Les sites d’Elbit comprennent des usines qui conçoivent et même fabriquent les moteurs des drones meurtriers qui bombardent Gaza en ce moment précis – comme le Hermes 450, d’Elbit.
Huda a cofondé Palestine Action en 2020. Depuis lors, la campagne a fait fermer avec succès trois sites d’Elbit au Royaume-Uni et a exercé des pressions sur cinq entreprises n’appartenant pas à Elbit mais qui lui fournissaient des services, afin qu’elles rompent tous leurs liens avec la firme israélienne.
En maintes occasions, les jurys britanniques ont refusé de condamner les membres de Palestine Action pour atteinte à la propriété, acceptant l’argument selon lequel de telles actions sont juridiquement justifiables du fait qu’elles tendent à prévenir des préjudices plus graves sous la forme des crimes de guerre d’Israël.
Il ne fait pas de doute qu’en raison de son obstination et de son efficacité, Palestine Action soit devenu une cible prioritaire de la répression du gouvernement britannique contre le mouvement de solidarité avec la Palestine. Seize (16) des membres de Palestine Action sont actuellement détenus en tant que prisonniers politiques.
Dans l’émission de mercredi, Huda et Max ont parlé de tout cela et ont expliqué ce que leurs partisans pouvaient faire pour s’impliquer dans la campagne de Palestine Action, y compris ceux qui n’étaient pas en mesure eux-mêmes d’encourir les risques inhérents à l’action directe.
Le Liban
Dans la partie de notre émission consacrée à la discussion, nous nous sommes penchés sur la dernière attaque israélienne contre le Liban, qui constituait toujours une info de dernière minute au moment où nous étions en direct.
Mardi et mercredi, des explosions ont eu lieu un peu partout au Liban, provoquées par de minuscules bombes implantées dans des bipeurs et des walkie- talkies.
Alors que tous les détails de la façon dont l’attaque a été menée ne sont pas encore très clairs, une chose est certaine, c’est que cette attaque était typiquement israélienne – une attaque sans discernement ciblant des zones civiles.
Alors qu’Israël n’a pas confirmé officiellement qu’il était derrière cette attaque, des sources pro-israéliennes l’ont fait dans les colonnes du New York Times.
S’exprimant dans le NY Times via le journaliste israélien Ronen Bergman, les « officiels » ont dit que l’attaque ciblait le Hezbollah – l’organisation de résistance et parti politique libanais qui constitue une partie du gouvernement du pays et sa principale défense armée contre l’invasion et l’occupation israélienne.
Les bombardements auraient tué 32 personnes et en auraient blessé au moins 3 250.
Mais les victimes comprenaient au moins deux enfants et les bombardements ont eu lieu dans des zones civiles, dont certaines situées dans la Syrie voisine.
Jeudi, le dirigeant du Hezbollah Hassan Nasrallah a prononcé un discours dans le but de rassurer ses partisans. Il a expliqué qu’alors que l’attaque constituait un coup dur pour la résistance, les structures de commandement et de contrôle de l’organisation étaient restées absolument intactes.
Il a également fait le serment que les Israéliens ne rentreraient pas chez eux dans le nord sans avoir mis fin à la guerre à Gaza. Depuis le 8 octobre dernier, le Hezbollah attaque des sites de l’armée israélienne situés dans le nord de la Palestine occupée – l’actuel Israël – et il a déclaré qu’il ne s’arrêterait pas tant qu’Israël n’aurait pas mis un terme à son génocide à Gaza.
Selon des organisations israéliennes, plus de 100 000 colons israéliens vivant précédemment dans les colonies frontalières à proximité de Gaza et du Liban sont toujours des déplacés internes.
*****
Tamara Nassar, de The Electronic Intifada, a produit et dirigé l’émission. Maureen Clare Murphy et Asa Winstanley ont contribué à la rédaction et à la production. Eli Gerzon s’est occupé de l’assistance post-production.
Vous pouvez voir les précédents épisodes de The Electronic Intifada livestream sur notre YouTube channel.
Vidéo EI visible sur YouTube
*****
Publié le 19 septembre 2024 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine